Israël : un ministre s’attire les foudres de Washington pour des propos qualifiés de racistes

mardi 5 septembre 2023.
 

Des propos racistes du ministre israélien Itamar Ben Gvir, chef de file du parti suprématiste Force juive et ministre de tutelle de la police, sont fustigés par le département d’État américain. « Il s’agit d’une déclaration raciste et ces messages font beaucoup de mal, surtout lorsqu’ils viennent des dirigeants », a lancé le porte-parole de la diplomatie américaine.

Avec notre correspondant à Jérusalem,Michel Paul

Il faut dire qu’Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et chef de file du parti d’extrême droite Force juive, a une fois de plus mis les pieds dans le plat : « Mon droit, celui de mon épouse et de mes enfants, de circuler sur les routes de Cisjordanie, est plus important que la libre-circulation des Arabes. C’est la réalité ! C’est la vérité ! » « Désolé, mais mon droit à la vie passe avant leur droit de circuler », a-t-il même ajouté.

C’est un coup fatal porté aux efforts diplomatiques israéliens, soulignent des sources politiques israéliennes anonymes citées par les médias. D’autant que le gouvernement n’a pas condamné les propos de Ben Gvir. Ce dernier refuse d’ailleurs lui-même de se rétracter, mais affirme cependant que ses propos ont été sortis de leur contexte.

3) Les propositions du ministre israélien Itamar Ben-Gvir concernant les prisonniers palestiniens risquent de provoquer une « explosion », prévient un groupe de défense des droits humains

Le Club des prisonniers palestiniens a accusé le ministre israélien de la sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, de prendre des mesures drastiques susceptibles de provoquer une « explosion » dans les prisons. Photo : Des prisonniers administratifs palestiniens détenus par Israël - Source btselem Les mesures souhaitées par le ministre israélien de la sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, pourraient conduire à une « explosion » dans les prisons, a averti un groupe de défense des détenus palestiniens.Le Club des prisonniers palestiniens (CPP) a déclaré dans un communiqué que M. Ben-Gvir essayait d’utiliser tous les moyens pour affecter la vie des Palestiniens dans les prisons.Lors d’une réunion du cabinet, le ministre a demandé qu’il soit interdit aux prisonniers de sécurité [1] de regarder la télévision.Il a également déclaré que les détenus ne devraient plus être affectés en fonction de leur appartenance à une organisation, ce qui signifie que les prisonniers membres de différentes factions palestiniennes devraient vivre dans une même cellule, a rapporté mardi la chaîne publique israélienne Kan.« Les mesures préconisées par le ministre fasciste Ben-Gvir, notamment en ce qui concerne l’ingérence dans les structures organisationnelles des prisonniers, conduiront à une explosion de la situation dans les prisons et à une intensification des affrontements », a déclaré le CPP. Le ministre Ben-Gvir a annoncé ces mesures drastiques environ deux semaines après avoir visité deux prisons, à la suite de quoi des « opérations de répression » ont eu lieu dans plusieurs sections de l’une d’entre elles, a ajouté le Comité de protection des prisonniers.« Nous parlons ici de mesures extrêmement dangereuses qui pourraient déclencher une guerre entre les factions palestiniennes de Gaza, de Cisjordanie et du Sud-Liban », ont déclaré des responsables de la sécurité israélienne, selon le journal Kan.Le CPP a déclaré que les structures organisationnelles des prisonniers étaient la base de la gestion par les détenus de leur vie quotidienne.Le groupe de défense a déclaré que depuis que le gouvernement israélien d’extrême droite est arrivé au pouvoir, il a cherché à imposer une « nouvelle réalité » dans ses prisons.En février, le mouvement des prisonniers s’est livré à des actes de désobéissance contre les mesures prises par M. Ben-Gvir.La rébellion s’est terminée après plus d’un mois avec quelques concessions faites aux prisonniers.Il y a 5 100 Palestiniens emprisonnés par Israël, dont 1 200 en « détention administrative », selon les chiffres de l’association de défense des droits des prisonniers Addameer.Les détenus administratifs n’ont fait l’objet d’aucune inculpation, n’ont pas été jugés et ne peuvent, pas plus que leurs avocats, prendre connaissance des éléments de preuve retenus contre eux.Les ordres de détention durent généralement de trois à six mois et peuvent être renouvelés indéfiniment.The New Arab a contacté l’ambassade d’Israël à Londres pour obtenir des commentaires, mais n’a pas reçu de réponse à ce sujet avant la publication de l’article.


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