Edgar Morin. « Pourquoi inventer cette haine pathologique de soi alors que j’ai consacré un livre à mon père et sa famille sépharade qui sont ma fierté (Vidal et les siens) » a écrit, hier, le philosophe Edgar Morin sur Twitter. Une réaction qui fait suite aux accusations d’antisémitisme porté sur le philosophe de 102 ans, lequel a exprimé quelques jours plus tôt son indignation quant aux massacres perpétués par Benjamin Netanyahu à Gaza. « Je suis indigné par le fait que ceux qui représentent les descendants d’un peuple qui a été persécuté […] puissent non seulement coloniser tout un peuple, le chasser en partie de sa terre et se livrer à un carnage massif. » avait déclaré les larmes aux yeux le philosophe lors d’un événement littéraire au Maroc. Le sociologue avait poursuivi en dénonçant le « silence du monde » face à la « tragédie horrible » en cours à Gaza.
Une nouvelle fois, une personnalité est diffamée et injuriée pour avoir dénoncé la persécution et le massacre du peuple Palestinien en proie à un risque de génocide. La séquence rappelle l’article du Monde diplomatique « Le journalisme français, un danger public » tout comme l’analyse de Frédéric Lordon, « Clarification ». Autant d’analyses qui démontrent que l’appareil médiatique en France et ses sbires, alignés sur le soutien inconditionnel à Nentayahu, opèrent une diffamation permanente des opinions dissidentes. Une guerre médiatico-politique totale et brutale que les relais de l’appareil médiatique mènent sur tous les fronts. Jean-Luc Mélenchon fut le premier visé pour avoir appelé, contre la meute, au cessez-le-feu au Proche Orient dès le premier jour. Dominique de Villepin a suivi. Au tour d’Edgar Morin. Qui sera la prochaine cible des va t-en guerre ? Notre brève.
Sylvain Noel, rédacteur en chef
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