Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux européennes, a-t-elle posé aux côtés de néofascistes à Paris ?

samedi 18 mai 2024.
 

Valérie Hayer, tout sourire aux côtés de militants néofascistes… C’est la terrible photo, pour la tête de liste Renaissance aux européennes, qu’a postée le groupe de suprémacistes blancs Ouest casual sur leur chaîne Telegram, dimanche en fin d’après-midi. La candidate du parti présidentiel y apparaît entourée de quatre hommes, dont l’un porte un tee-shirt « Ouest Cokins » (un groupe suprémaciste) et un autre « The white race » (« la race blanche »).

Sous le cliché, pris dans les rues de la capitale, figure la date du 11 mai, alors que se déroulait la manifestation de militants néofascistes du groupe C9M.

« Le floutage [des militants] est d’origine et la légende en italien est un usage chez ces militants à la croisée du néofascisme et du néonazisme », ajoute notre journaliste spécialiste de l’extrême droite, Pierre Plottu, sur X.

Auprès de CheckNews, l’entourage de Valérie Hayer assure que la candidate s’est fait « piéger », tout en expliquant que la photo a été prise ce dimanche 12 mai, et non la veille : « Valérie était en balade cet après-midi [dimanche] à faire ses courses, lors d’un de ses rares moments libres durant la campagne. Elle s’est fait courser par plusieurs personnes, ils l’ont entourée, ont voulu faire un selfie. C’est allé très vite. Elle n’a pas eu le temps de voir leur t-shirt. Elle a compris que c’était un piège quand ils sont partis, l’un d’eux a lancé : « Allez on va tracter pour Marion ». Et puis ils sont partis. » Avant d’ajouter : « Ça arrive très souvent ce genre de piège, c’est devenu un classique. Darmanin s’était un peu fait avoir de cette manière. »

En fin de journée, Valérie Hayer affirmait de son côté sur X avoir été « interpellée par un groupe [lui] réclamant une photo », et que « par principe », elle n’a pas « l’habitude de refuser ». Tout en affirmant ne « pas avoir eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues ». Et de dénoncer : « Ce sont des méthodes indignes, celles de l’extrême droite, que je condamne de toutes mes forces et que je combattrai sans relâche. »


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