Au moins 2 043 enfants dorment dans la rue, dont 467 ont moins de 3 ans. Une hausse de 120 % par rapport à 2020. Des chiffres par ailleurs sous-estimés. Les résultats du baromètre de l’UNICEF et la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS) sont accablants. La situation des enfants n’est qu’une infime partie de la crise du logement que traverse notre pays.
Les responsables de cette situation sont connus et pointés du doigt : Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs. « Il y a eu un engagement pris par le gouvernement en 2022 à les sortir de cette impasse, que nous attendons toujours », dénonce Pascal Brice, président de la FAS. Si le Nouveau Front Populaire était au pouvoir, il s’attaquerait de front à la crise du logement en créant de nouvelles places en hébergement d’urgence, en relançant la construction du logement social ou en abrogeant l’odieuse loi anti-squat portée par le ministre macroniste Kasbarian, entre autres. Notre brève.
Au moins 2 043 enfants dorment dans la rue, dont 467 ont moins de 3 ans Au moins 2 043 enfants dorment dans la rue en cette rentrée 2024, au sein de la 7ᵉ puissance économique du monde. Parmi eux, 467 ont moins de 3 ans. En octobre 2023, 3 000 enfants dormant dans la rue avaient été recensés. Cependant, les chiffres de cette rentrée sont inédits : + 3 % par rapport à août 2023, + 27 % comparé à août 2022, + 120 % au regard de la situation en août 2022. En réalité, ces chiffres sont sous-estimés. « Les mineurs non-accompagnés sans-abri et les familles vivant en squats ou en bidonvilles ne sont pas comptabilisés », détaille l’UNICEF dans son accablant rapport.
« Cette augmentation incessante du nombre d’enfants sans abri est une tragédie. Pour la sixième fois, notre baromètre révèle une dégradation constante de la situation, en violation flagrante des principes de la Convention internationale des droits de l’enfant, que la France a ratifiée », s’indigne Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France.
Les témoignages brisent le cœur. Déborah a dormi sous une tente pendant plusieurs mois avec ses deux filles. Comment expliquer la gravité d’une telle situation quand on est parent ? Comment regarder son enfant dans les yeux et lui dire : « ne t’inquiète pas, ça va aller ». « Chaque fois, elle me disait ‘mes amis ont une maison, nous, on n’a pas de maison, on est dehors’. C’était ça le plus difficile. Je me sentais très mal, je me sentais comme une mère incapable. Ça me faisait vraiment mal au cœur. », témoigne Déborah sur FranceInfo.
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La guerre aux pauvres menée par le camp présidentiel bat son plein Les responsables de cette situation sont connus et pointés du doigt : Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs. « Vous avez plus de 2 000 enfants dans les rues de ce pays. Il y a eu un engagement pris par le gouvernement en 2022 à les sortir de cette impasse, que nous attendons toujours. Nous demandons que ces enfants et ces familles soient sorties immédiatement de cette situation indigne », déclare Pascal Brice, président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité. En janvier 2024, le gouvernement a promis 120 millions d’euros d’aide supplémentaire pour le logement d’urgence. Les associations n’en ont jamais vu la couleur.
La situation des enfants n’est qu’une infime partie de la crise du logement que traverse notre pays. 4,2 millions de personnes sont mal-logées en France. 330 000 personnes sont sans-abri, soit plus du double en 10 ans. 2,4 millions de ménages sont en attente d’un logement social (chiffres de 2022). Un chiffre en expansion depuis les années 1980. En 1984, ils sont 678 500 ménages à en attendre un. En 2017, le seuil de 2 millions de ménages en attente est franchi.
« Macron condamne l’avenir du pays. Le Nouveau Front Populaire doit pouvoir gouverner vite pour mettre fin à cette indignité dans la 7ᵉ puissance économique au monde ! », dénonce Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire insoumis. Si le NFP était au pouvoir, répondre à la crise du logement serait l’une de ses priorités : création de nouvelles places en hébergement d’urgence, relance de la construction du logement social, abrogation de la loi Kasbarian et l’interdiction des expulsions locatives pour impayés sans proposition de relogement, mais aussi assurer une complète l’isolation des logements.
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