« Le Liban est au bord du gouffre », alertait le Secrétaire général de l’ONU cette semaine. Le pays connaît sa période « la plus meurtrière en une génération », s’est alarmé Imran Riz, le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le pays. Selon le ministre des Affaires étrangères libanais, les bombardements israéliens ont entrainé au moins 500 000 déplacés dans le pays. Pour rappel, le pays compte environ 5 millions d’habitants. 31 000 personnes sont même passées en Syrie. Nous diffusions sur nos réseaux sociaux, il y a quelques jours, ces vidéos d’embouteillages géants, signe que les Libanais étaient obligés de quitter le sud pour trouver refuge dans la capitale, Beyrouth. Les écoles et les universités du pays sont restées fermées toute cette semaine.
Rien que dans la journée du 23 septembre 2024, 558 personnes ont été tuées, selon Human Rights Watch et le ministère de la Santé libanais. Parmi eux, au moins 50 enfants et 94 femmes, rapporte L’Orient Le Jour. « On a reçu des matelas, de la nourriture, des médicaments, du lait pour enfants. Des organisations aident, ce qui est la moindre des choses pour aider ces déplacés. Mais ces associations ne peuvent pas couvrir l’ensemble des besoins. […] On en appelle à l’État, au ministère de la Santé. C’est d’abord à eux d’aider ces gens, ce sont des Libanais qui ont dû fuir leur terre », témoigne le cheikh Ehsen Qassem à RFI.
Pendant que son armée continue ses massacres au Liban et son génocide à Gaza, le criminel de guerre Netanyahu était cet après-midi à la tribune des Nations Unies. À son arrivée, de nombreuses délégations se sont sorties. Toute honte bue, il a dénoncé à l’ONU des « calomnies » contre son pays. Impossible de tuer plus de 200 000 Palestiniens sans être condamné par les institutions internationales, la majorité des pays du globe et être à deux doigts d’être trainé devant la justice internationale !
Emmanuel Macron et Joe Biden ont plaidé pour un cessez-le-feu de 21 jours au Liban, tout en continuant à livrer des armes et des munitions au régime de Netanyahu. Sans surprise, leur demande de façade a été refusée. Elle ne visait qu’à masquer leurs crimes derrière des faux airs de pacificateurs. Notre article.
L’explosion des bipers et des talkies-walkies, ainsi que les multiples frappes d’Israël aux quatre coins du pays, ravivent des souvenirs traumatisants, comme l’invasion d’Israël en 1982. Une opération nommée… « Paix en Galilée ». « Il y a beaucoup de gens qui pensent à partir. On ne sait pas ce qu’il va se passer. Avec ce qu’il s’est passé à Gaza, on n’est pas très optimistes sur le fait que les pays de l’Ouest nous aident », témoigne Mona, habitant à Beyrouth. Une invasion à venir ? La menace place du côté de l’armée israélienne. « Nous sommes prêts à toute éventualité », menace Olivier Rafowicz, porte-parole francophone de Tsahal.
« Le Liban va payer ! Israël est entouré de serpents ! », vocifère l’apologue du génocide à Gaza et proche de Netanyahu, Meyer Habib. Sur Twitter, le ministre de la diaspora israélienne Amichai Chikli déclare : « Le Liban, même s’il possède un drapeau et même s’il possède des institutions politiques, ne répond pas à la définition d’un pays ». « Voilà à quoi conduit la complicité avec le génocide des Palestiniens par Netanyahu. […] Les meurtriers se croient tout permis ! », cingle Jean-Luc Mélenchon.
Date | Nom | Message |