Les portables sur écoute... même en mode veille

mercredi 12 décembre 2007.
 

Dans Le Canard Enchaîné du 5 décembre 2007, un article explique comment se passent les écoutes téléphoniques avec les portables..

La police peut demander, sans autorisation d’un juge, à tout opérateur de lui fournir le liste des appels passés depuis ou vers un portable donné (cette liste s’appelle le "fadet"). (Les opérateurs gardent ces infos 1 an.) Cela s’appelle une réquisition téléphonique. Il y en a 4 millions chaque année.

Ils peuvent aussi suivre les déplacements du portable à quelques mètres près (sur 1 an, si je comprends bien). Donc ils peuvent notamment savoir dans quel café on a été boire un coup, etc.

Et aussi quelles personnes (porteuses de portable) on a rencontré tel jour, à quel endroit, combien de temps, etc. Avec des logiciels ils peuvent par exemple saisir 2 noms, et le logiciel dit si ces 2 personnes se sont déjà rencontrées ou non (en supposant évidemment que les gens avaient leur portable -non éteint- avec eux).

Pour écouter une ligne, il faut demander l’autorisation à un juge, qui, souvent débordé de demandes, "ne se fait généralement pas trop prier pour donner son feu vert", pour une écoute de 4 mois (coût pour l’Etat : 700e/mois). La ligne du portable est alors dérivée vers le central d’écoute. Les policiers de la PJ peuvent alors, depuis leur propre portable, écouter de n’importe où la ligne sur écoute, soit en direct, soit en différé (enregistrements automatiques). 27 000 lignes sont écoutées chaque année.

Enfin, "tous les portables sortis récemment peuvent être transformés en micro. Il suffit que l’opérateur envoie un code informatique pour déclencher à distance le mode "écoute discrète" (à condition que le portable reste en veille). Le policier peut alors entendre tout ce qui se dit dans la salle à manger, le bureau.


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