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« Ici, c’est comme une apocalypse. Il n’y a pas de place pour planter une tente. Il faut protéger ses enfants des insectes, de la chaleur, et il n’y a pas d’eau potable, pas de toilettes. Tout ça pendant les bombardements incessants. On a l’impression d’être des sous-humains. » Ainsi commence le rapport d’Amnesty International, rendu public le 4 décembre 2024 et intitulé « Le génocide d’Israël contre les Palestiniens à Gaza ».
Depuis, on y meurt de froid. La rudesse de l’hiver frappe 1 million de personnes qui vivent sous des tentes ou des bâches en plastique, exposées à des températures frigorifiques et aux intempéries. Les premières victimes sont les plus fragiles, notamment les nourrissons et les jeunes enfants ! On estime que le nombre officiel de 46 000 morts à Gaza est sous-évalué de 40 % et occulte les décès indirects de la guerre par manque de soin ou de nourriture.
Depuis octobre 2023, Gaza est sous les bombes. Les populations palestiniennes subissent des déplacements forcés, des coupures permanentes d’eau et d’électricité, un blocage de l’aide humanitaire et la destruction des structures hospitalières. Et, en Cisjordanie, l’étouffement économique et répressif est appliqué méthodiquement par les autorités israéliennes. Tout cela pour le seul crime d’être palestinien !
, les Palestiniens sont aussi victimes d’un traitement médiatique qui les invisibilise. Le rapport d’Amnesty International est décisif. Il prouve que l’intention de détruire un groupe national, ethnique ou religieux est caractérisée et que le génocide est avéré. Faudra-t-il attendre vingt ans et la mort de la plupart des Gazaouis pour le reconnaître ?
Être silencieux et inactif, c’est être complice ! La convention internationale du 9 décembre 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide nous rappelle que « pour libérer l’humanité d’un fléau aussi odieux, la coopération internationale est nécessaire ». Des villes comme Grigny, Aubervilliers, Chartres, Grenoble, La Roche-sur-Yon, Lille, Mitry-Mory, Montpellier, Nogent-sur-Oise, Romans-sur-Isère ou Stains font ainsi vivre des jumelages avec des camps de réfugiés palestiniens.
Philippe Rio, L’Humanité
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