A) Jean Jaurès, capitalisme et socialisme
B) Jaurès, république sociale et socialisme
C) Jaurès, espérance humaine , idéal et socialisme
D) Jaurès, réforme, démocratie, justice et révolution
E) Jaurès, prolétariat, milieux populaires, pauvreté
F) Jaurès et le marxisme
G) Jaurès et les femmes
H) Jaurès et la colonisation
J) Jaurès et la révolution française, la Commune...
K) Jaurès contre la guerre, contre le nationalisme
L) Jaurès, éducation, culture, laïcité, Eglise
M) Jean Jaurès et l’actualité
N) Jaurès, nation et solidarité internationale
O) Jaurès, sciences humaines (histoire, philosophie, religions, psychologie...), techniques et sciences pures
P) Jaurès, république et laïcité
« Le capitalisme n’est pas éternel, et en suscitant un prolétariat tous les jours plus vaste et plus groupé, il prépare lui-même la force qui le remplacera. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Votre doctrine de l’individualisme absolu, votre doctrine qui prétend que la réforme sociale est contenue tout entière dans la réforme morale des individus, c’est la négation de tous les vastes mouvements de progrès. » (Jean Jaurès, réponse à Clémenceau, 12 juin 1906)
« La libre concurrence aboutit à de formidables monopoles privés... Tout ce que le libéralisme économique avait rêvé est démenti. » (Jean Jaurès, 23 juin 1912)
« La responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. » (Jean Jaurès, 12 juin 1906)
« Au-dessus de la foule énorme, s’est élevée l’oligarchie capitaliste... Une minorité infime détient aux Etats Unis les trois quarts de la richesse. » (Jean Jaurès, 1911)
« Le capitalisme n’est pas éternel. Il devient un obstacle, à mesure que s’organisent les éléments d’une société nouvelle. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« La bourgeoisie a exproprié la féodalité, le clergé, la monarchie, elle subira à son tour la loi d’évolution. » (Jean Jaurès, "Discours à la jeunesse", 30 juillet 1903)
« Il n’y a pas, il ne peut y avoir un fond humain dans l’égoïsme capitaliste » (Jean Jaurès, La Revue socialiste, 1894)
« Savez-vous où sont les meneurs ? Ils ne sont pas parmi ces ouvriers qui organisent les syndicats, non, ils sont d’abord parmi les capitalistes eux-mêmes... » (Jean Jaurès, 21 novembre 1893)
« Les privilégiés n’osant plus dire "cela est juste", disent "cela est inévitable". L’ordre social actuel est condamné par la conscience de tous. » (Jean Jaurès, 1895)
« Le grand capital prélève sur la classe ouvrière une large part du produit du travail : il réduit à un niveau très bas la puissance de consommation de la classe ouvrière. » (Jean Jaurès, 19 juin 1897)
« C’est la force du sabre et du fusil qui protège l’usine contre les ouvriers en révolte. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Il y a la haute finance et la haute banque, qui veulent pouvoir, à leur aise, dévorer l’épargne, piller et rançonner le travail. » (Jean Jaurès, la Dépêche, 11 novembre 1888)
« Les responsabilités du capital anonyme s’enveloppent dans le détail de complications, de subtilités d’évasion qui peuvent dérouter la justice. » (Jean Jaurès, 12 juin 1906)
« La bourgeoisie capitaliste a perdu son équilibre, elle oscille entre une centralisation industrielle despotique et l’anarchie absolue. » (Jean Jaurès, 1903) « Cette égoïste résistance capitaliste et patronale abuse, pour se justifier, des... brutalités accidentelles. Le devoir des gouvernements est de renoncer aux moyens de répression. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1904)
« Le capital action n’a ni yeux, ni oreille, ni âme et s’effraie des mouvements profonds du prolétariat » (Jean Jaurès, La Dépêche, 11 novembre 1888)
« Quel César monstrueux, vicié et bientôt hébété, que le capital moderne s’il n’avait au-dessous de lui qu’une plèbe ! » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1910)
« Les capitalistes seront tentés d’abuser de leur pouvoir économique pour déchaîner le chômage et la misère, et faire ainsi sombrer la Révolution. » (Jean Jaurès, janvier 1904)
« Dès son origine, le socialisme a été une force, un élément actif de la civilisation humaine. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Partout l’action socialiste peut s’effectuer au profit d’une civilisation supérieure dans le sens de ce que l’humanité a rêvé de plus grand et de plus noble. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Le but et l’essence de tout socialisme, c’est d’exproprier le capitalisme, pour organiser un régime nouveau où le travail sera souverain. » (L’Humanité, 6février 1906) « La société révolutionnaire ne trouvera son équilibre que dans la démocratie sociale, dans la propriété coopérative et collective. » (Jean Jaurès, 31 juillet 1904)
« La démocratie sociale, le socialisme, a pour formule la souveraineté économique du peuple, la souveraineté du travail. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« C’est le système coopératif qui est le type et la loi probables de l’évolution sociale de demain. La coopération paraît supérieure au collectivisme. » (Jean Jaurès, février 1903)
« Pourquoi tracer trop longtemps d’avance des cadres qui ne s’adapteront plus, le jour où le prolétariat sera le maître, à la vie sociale et économique ? » (Jean Jaurès, 1903)
« N’ayez pas peur d’être enfermés chez nous dans une doctrine médiocre. Toujours, la doctrine sociale a été liée à des doctrines de philosophie générale. » (Jean Jaurès, 1er février 1914)
« C’est un bien singulier préjugé chez nos adversaires d’imaginer que le socialisme serait la paralysie, la réglementation des initiatives et des libertés. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Oui, réalistes mais à condition de saisir toute la réalité et d’en recueillir les suggestions audacieuses. » (Jean Jaurès, la Petite République, 10 mars 1903)
« Ce n’est pas la propriété syndicale que nous voulons instituer ; c’est la propriété sociale. » (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement, 1er avril 1906)
« C’est cet idéal de paix, de justice, d’humanité et de travail associé que le socialisme propose à l’âme des foules. » (Jean Jaurès, Conférence de Buenos Aires, 5 octobre 1911)
"Même si les socialistes (il pense à Guesde, Parti ouvrier français) éteignent un moment toutes les étoiles du ciel (il pense au virage social du pape Léon Xlll avec l’encyclique rérum novarum), je veux marcher avec eux dans le chemin sombre qui mène à la justice, étincelle divine qui suffira à rallumer tous les soleils dans toutes les hauteurs de l’espace" (Jean Jaurès)
« C’est aujourd’hui la lutte de la propriété collective, c’est à dire universalisée, contre la propriété capitaliste et oligarchique. » (Jean Jaurès, 1904)
« Et l’ordre communiste haussera tous les hommes à un degré de bien-être que ne connaissent même pas les classes moyennes de la société capitaliste » (Jean Jaurès, 1901)
« Là où les capitalistes s’associent en cartels, en trusts... l’idée de la socialisation de ces monopoles apparaît logiquement à l’esprit. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup y ramène. » (Jean Jaurès, L’armée nouvelle, 1911)
« L’esprit de progrès social s’éteint chez les peuples dont la force de production languit. » (Jean Jaurès, conférence de Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Dans la société d’aujourd’hui, l’homme social est pris entre deux vertiges : le vertige du gouffre et le vertige de la cime. » (Idéalisme socialiste, L’Humanité, 13 août 1905)
« L’action suppose toujours la connaissance du détail ; on n’agit pas dans l’abstrait, on ne marche pas dans l’abstrait. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, avril 1911)
« La vaine outrance des paradoxes anarchisants ne résisterait pas une minute, un jour de crise, à la force d’une pensée ouvrière complète. » (Jean Jaurès, 1911)
« République et socialisme sont indivisibles et, à la limite, se confondent. » (Jean Jaurès, discours de Limoges, 8 octobre 1905)
« Nous ne séparons pas le socialisme et la République... C’est le peuple ouvrier qui lui a donné sa force et son élan. » (Jean Jaurès, la Petite République, 13 juin 1899)
« En France, la République, a historiquement une signification de progrès et de liberté, qu’elle n’a pas au même degré dans les autres pays. » (Jean Jaurès, août 1904)
« Derrière la lutte politique, il y a la lutte des intérêts... La République a pour programme d’aider les faibles dans leur lutte contre les forts. » (Jean Jaurès, 1904)
« Notre action... est de rattacher la socialisme à la République, de compléter la démocratie politique par la démocratie sociale. » (Jean Jaurès, 31 janvier 1904)
« La République n’est pas faite pour cacher la misère du peuple mais pour la proclamer et la guérir. » (Jean Jaurès, Discours de Limoges, 8 octobre 1908)
« La démocratie politique, le socialisme, a pour formule la souveraineté économique du peuple, la souveraineté du travail. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Il n’y a que trois options possibles, ou la monarchie ou la République opportuniste ou la République socialiste. » (Jean Jaurès, 1er janvier 1893)
« La réalisation complète de l’ordre communiste sera l’effet d’une lente et vaste évolution. L’idéal façonne cette évolution. » (Jean Jaurès, "l’Idéal, 13 décembre 1902)
« La souveraineté politique du peuple est malléable, elle se transforme et se réalise par des mécanismes différents, selon les moments, selon les peuples... » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« La République n’est pas un dogme. Je dirais même que ce n’est pas une doctrine ; elle est avant tout une méthode. » (Jean Jaurès, 13 novembre 1906)
La République c’est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de souveraineté (Jean Jaurès, L’Humanité du 22 février 2016)
« Ces lois, nous voulons les rompre, et même par la Révolution, s’il le faut, abolir la légalité capitaliste, pour faire surgir un ordre nouveau. » (Jean Jaurès, Les preuves, 1898)
« La République, c’est proclamer que les hommes ne chercheront jamais dans une dictature, même passagère, une trêve funeste et un lâche repos. » (Jean Jaurès, Albi, 1903)
« Nous ne voulons pas que la bourgeoisie emporte, comme en une banqueroute frauduleuse, notre trésor, le trésor du peuple, la République. » (Jean Jaurès, 1899)
« Dans la société d’aujourd’hui il n’y a pas de puissance totalement bonne. Toute force est ambigüe, tout progrès porte en lui la vie et la mort réunies. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« La démocratie sociale, le socialisme, a pour formule la souveraineté économique du peuple, la souveraineté du travail » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Le socialisme, dans son principe le plus général, c’est l’intervention de la société dans les rapports économiques que crée, entre les hommes, l’existence de la propriété. » (Jean Jaurès, 1895)
« Nous n’acceptons pas qu’on oppose l’esprit révolutionnaire et l’action réformatrice du parti. » (Jean Jaurès, Congrès de Toulouse, 17 octobre 1908)
« Ô République imbécile qui toi-même te trahissais, qui toi-même te couchais, sous l’insolence des grands chefs es-tu bien réveillée maintenant, es-tu résolue à te défendre ? » (Jean Jaurès, juillet 1899)
« N’ayez pas peur d’être enfermés chez nous (...). Toujours, la doctrine sociale a été liée à des doctrines de philosophie générale. » (Jean Jaurès, Bulletin de la LDH, 1er février 1914)
« Ce n’est ni par un coup de main, ni même par un coup de majorité que nous ferons surgir l’ordre nouveau... Le prolétariat n’a pas l’enfantillage de penser qu’un coup d’insurrection suffira à constituer, à organiser un régime nouveau. » (Jean Jaurès, Congrès de Toulouse, 17 octobre 1908)
« Le christianisme proclama le rêve de la fraternité universelle mais sur le rêve du galiléen passèrent, durant des années, des nuages sanglants. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 2 octobre 2011)
« La devise de la république sociale : ni oligarchie, ni bureaucratie mais une vaste coopération sociale où les règles sont définies par tous. » (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement, 1er avril 1906)
« L’intérêt commun, ce commun droit des salariés et non-possédants, quel peut-il être, sinon leur droit à la garantie de la propriété socialisée. » (Jean Jaurès, 1904)
« La République n’est pas un dogme, elle est une méthode pour atteindre la plus haute efficacité possible de toutes les énergies humaines. » (Jean Jaurès, 13 novembre 1906)
« L’idée de propriété sociale des moyens de production... est le point lumineux où tous les vrais révolutionnaires se rallient. » (L’Humanité, 25 août 1912)
« C’est le prolétariat européen qui, réveillé d’un sommeil prolongé, eut l’idée de l’assurance sociale que Condorcet avait formulée dans les feux de la Révolution. » (Jean Jaurès, 17 octobre 1908)
"En même temps qu’il organise la lutte révolutionnaire de la classe exploitée par le vieux monde, le socialisme prépare par cela même, une révolution d’idéal." "Dans l’ordre prochain, dans l’ordre socialiste, c’est bien la liberté qui sera souveraine." (Jean Jaurès)
« L’abstention de l’Etat, il ne faut point se le dissimuler, c’est l’abandon à tout jamais de ceux qui souffrent. »
« Oui, la République est un grand acte de confiance et un grand acte d’audace. » (Jean Jaurès, discours devant les élèves du lycée d’Albi, 30 juillet 1903)
« Si Socrate a fait descendre la philosophie du ciel, le socialisme en a fait descendre la justice. » (Jean Jaurès, 12 décembre 1894)
« Je suis tenté de croire que c’est surtout la lumière d’un idéal qui fait défaut à nos hommes d’Etat. » (Jean jaurès, Revue de l’enseignement primaire, 6 septembre 1908)
« La libération des opprimés ne viendra pas seulement d’une école, d’un parti ou d’un homme d’Etat ; ils la devront avant tout à eux-mêmes. » (Jean Jaurès, 1885)
« Qu’est-ce que l’idéal ? C’est l’épanouissement de l’âme humaine. Qu’est-ce que l’âme humaine ? C’est la plus haute fleur de la nature. »
« Affirmer la valeur de l’idéal n’est pas formuler une formule abstraite et artificielle. » (Jean Jaurès, La force de l’idéal, 15 septembre 1911, Buenos Aires)
« Si chacun dépend seulement de soi et ne vaut qu’en soi et pour soi, il n’y a pas lieu de se soucier de l’ordre universel des choses et de la vie humaine. » (Jean Jaurès, 12 décembre 1894)
« Il n’y a d’action que dans le parti de la justice ; il n’y a de pensée qu’en lui. » (Jean jaurès, Bulletin de la Ligue des droits de l’homme, 1er janvier 1914)
De cette présence en chacun de toute une vie collective résulte, pour toutes les consciences individuelles, un étrange agrandissement. (Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes. » (Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, Albi, 30 juillet 1903)
« Il faut se libérer de ces restes d’instinct grossier et de bestialité. Il faut établir l’humanité libre et pensante, l’humanité qui aura une conscience, une volonté et un coeur ! » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« La nature et la vie ont confiance en elles-mêmes : et c’est pourquoi elles grandissent... Disciplinons ces forces mais ne les brisons pas... » (Jean Jaurès, 3 mai 1914)
« Que tous les hommes passent de l’état de concurrence brutale et de violence à l’état de coopération, c’est la fin la plus haute. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, avril 1911)
« Quand la justice sociale sera organisée, l’idéal humain sera encore loin d’être réalisé » (Jaurès, La question religieuse et le socialisme, 1891)
« Dans le communisme le plus ample et le plus profond subsistera encore l’étroitesse des égoïsmes, la sombre impénétrabilité des âmes closes. » (Jean Jaurès, 13 novembre 1906)
Qu’allez-vous faire de vos vingt ans ? Qu’allez-vous faire de vos coeurs ? Qu’allez-vous faire de vos cerveaux ? ( Jean Jaurès, Etre militant, discours paru dans le Bulletin de la LDH, 1er février 1914)
« Le bonheur restera toujours une oeuvre individuelle, la conquête de ceux qui sauront approfondir en eux le sens de la vie. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 1905)
« L’organisation du nouveau monde social de solidarité et de justice ne se fera point sans un grand effort de pensée. » (Jean Jaurès, le Temps, 5 août 1905)
« Il faut établir l’humanité libre et pensante, l’humanité qui aura une conscience, une volonté et un coeur. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Le lien le plus fort qui puisse nous unir, c’est celui d’une commune recherche de la vérité. » (Jean Jaurès, 1er juillet 1905)
« L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir. » (Jaurès, Albi, 1903)
« L’humanité s’élève au-dessus d’elle-même sans autre point d’appui qu’elle-même. » (Jean Jaurès, L’instruction morale à l’école, La Dépêche, 8 juin 1892)
« On a pour soi, pour ses rêves, pour ses espérances, pour ses ambitions, toute l’étendue de l’horizon et toute la hauteur du ciel. » (Jean Jaurès, Lettre à Charles Salomon, 1880)
« Partout l’action socialiste peut s’effectuer au profit d’une civilisation supérieure, dans le sens de ce que l’humanité a rêvé de plus grand. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Il faut que toutes nos idées soient comme imprégnées d’enfance, c’est à dire de générosité pure et de sérénité » (Jean Jaurès, La dépêche, 15 janvier 1888)
« Ce n’est pas en vain que tous les foyers des générations humaines ont flambé, ont rayonné ; mais c’est nous, parce que nous marchons, parce que nous luttons pour un idéal nouveau, c’est nous qui sommes les vrais héritiers du foyer des aïeux ; nous en avons pris la flamme, vous n’en avez gardé que la cendre »
« La sagesse, comme l’honneur, fait une loi aux hommes de rester debout et de ne pas abaisser leur idée devant la violence de la tempête. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 17 septembre 1907)
« Il faut en finir avec ces iniquités de l’histoire, il faut en finir avec ces civilisations d’apparence et de faux brillant. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Il n’est qu’une décentralisation vivante, c’est le communisme, car en permettant de retenir tout le produit de son travail, il fait de l’individu un centre. » (Jean Jaurès, 1898)
« La simplicité n’exclut pas la multiplicité ; il faut seulement que cette multiplicité, au lieu d’être simplement juxtaposée, soit harmonisée. » (Jean Jaurès, 1891)
« Les hommes qui ont confiance en l’homme se félicitent que toutes les possibilités humaines ne se manifestent point dans les limites étroites de leur vie. » (Jean Jaurès, 1903)
« Il faut établir l’humanité libre et pensante, l’humanité qui aura une conscience, une volonté et un coeur ! » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911) « Diderot disait "Elargissez Dieu." Il est temps de dire : Elargissez l’homme. » (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement, 5 octobre 1913)
« Pour guider les hommes, il faut la lumière de l’idée, et il n’y a la lumière de l’idée que dans les partis qui, comme le socialisme, systématisent la réalité. » (Jean Jaurès, 1er février 1914)
« La loi du progrès humain incorpore peu à peu au domaine commun ce qui avait été jusque-là objet d’initiatives individuelles. » (Jean Jaurès, juin 1903)
Quel est le philosophe qui a le droit d’abaisser le couteau sur une tête d’homme ? (Jean Jaurès, L’Humanité, 17 février 1907)
« La peine de mort est contraire à ce que l’humanité depuis deux mille ans a pensé de plus haut et de plus noble. » (Jean Jaurès)
« Les rêves mystiques les plus purs empruntent quelque chose de leur flamme à la chaleur subtile... de désirs légués par les siècles. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« Apaisement des préjugés et des haines, union des hommes dans le travail et dans la lumière : ce sera la plus haute gloire de la génération qui lève. » (Jean Jaurès, 1903)
« L’histoire humaine n’est qu’un effort incessant d’invention, et la perpétuelle invention est une perpétuelle création. » (Jean Jaurès, lycée d’Albi, 30 juillet 1903)
« La véritable richesse, c’est celle qui ne diminue pas si on la partage. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Aujourd’hui encore, la liberté n’est qu’en surface, elle n’a été installée qu’à la superficie du régime politique, elle n’a pu descendre dans les consciences. » (Jean Jaurès, 1er février 1914)
« Le courage, c’est d’être tout ensemble et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe. » (Jean Jaurès, 30 juillet 1903, lycée d’Albi)
« Que signifie la démocratie sinon la souveraineté de tous, s’exerçant par le droit égal de chacun. » (discours de Limoges, 11 octobre 1905)
« La démocratie politique a pour formule la souveraineté du peuple et cette formule se diversifie dans son application. » (Jean Jaurès, conférence de Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Dans les pays de démocratie, il suffirait à la masse des salariés de le vouloir pour exproprier la minorité capitaliste. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Les théories de justice absolue, outre qu’elles annoncent la réalité de demain, sont comme le coup de cloche qui éveille un peu la torpeur humaine. » (Jean Jaurès, 1891)
« Partout, en Europe, la lutte est engagée entre les oligarchies et la démocratie politique et sociale » (29 mai 1914)
« Après une longue série de nuits glacées..., Les êtres ressentirent les sollicitations du printemps, les arbres prirent peur de la sève qui remuait en eux. » (Jean Jaurès, 1903)
Le peuple a tout intérêt à la pleine lumière... Le suffrage universel, malgré ses erreurs et ses surprises... c’est le plein jour (Jean Jaurès, 31 janvier 1904)
« Chaque jour on doit continuer à s’acheminer vers la justice, afin que le monde soit déjà plus près de la justice le soir qu’il ne l’était le matin. » (Jean Jaurès, 12 décembre1894)
« Si l’homme comprend le véritable cours des choses, il l’aide et le précipite, et il est vraiment révolutionnaire. » (Jean Jaurès, thèse latine, 1891)
« Je demande, camarades, comment vous irez au combat... s’il y a perpétuellement entre l’action et le mot une contradiction mortelle. » (Jean Jaurès, congrès de Toulouse, 17 octobre 1908)
« C’est la réalité du pouvoir que demande le peuple... la participation législative et l’application... à l’amélioration de la condition sociale. » (Jean Jaurès, 1904)
Il y a toujours quelque enfantillage à invoquer devant ceux qui ont la force -individus, gouvernements ou peuples- la pure idée du droit. (Jean Jaurès, 27 mars 1908)
La domination d’une classe est un attentat à l’humanité. Le socialisme qui abolira... toute classe est donc une restitution de l’humanité. (Jean Jaurès, le Socialisme et la vie, 7 septembre 1907).
« Croire qu’il suffit d’une grève, même généralisée, pour étendre l’organisation communiste sur la propriété... c’est une chimère. » (Jean jaurès, l’Idéal, 17 décembre 1902)
« Il ne subsiste aucune règle lorsque la vie elle-même de l’homme dépend non pas de la société mais d’un seul homme. » (Jean Jaurès, Des premiers linéaments du socialisme allemand, 1891)
« En Amérique comme en Europe, l’espoir de ceux qui ont cru que la seule démocratie politique suffirait à assurer la distribution de la propriété a été détruit. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Nous nous associerons pleinement à tout effort de réforme, à condition qu’il soit sérieux... qu’il ne soit pas un trompe-l’oeil. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 12 juin 1906)
« Il n’y a d’action que dans le parti de la justice ; il n’y a de pensée qu’en lui. » (Jean Jaurès, Hommage à Francis de Pressensé, 1er février 1914)
Je me demande si notre génération verra la Justice. Il y a contre elle en Europe une vaste conspiration (Jean Jaurès, 11 novembre 1888)
« Toute grande révolution suppose l’exaltation de la vie, et cette exaltation n’est possible que par la conscience d’une vaste unité, par l’ardente communication des forces et des enthousiasmes. » (Jean Jaurès, Etudes Socialistes, 1901)
« Il serait puéril d’obliger les révolutions nouvelles à être les plagiaires des révolutions du passé. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 5 novembre 1905)
« Il faut éviter que la préoccupation électorale, en ce qu’elle a de trop personnel et de trop étroit, abaisse notre idéal. » (Jean Jaurès, la Revue socialiste, janvier 1899)
« Oui, il faut éduquer les individus... La cité de justice sociale sera, en un sens, pour reprendre un beau mot de Leibniz "la cité des esprits. » (Jean Jaurès, 20 octobre 1907)
« Il y a de l’individu au milieu et du milieu à l’individu une action et une réaction dont la loi constitue le progrès humain. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 12 juin 1906)
« C’est une idée admirable d’avoir proclamé qu’il n’y a pas d’excommuniés, il n’y a pas de réprouvés, que toute personne humaine a son droit. » (Jean Jaurès, 21 janvier 1910)
« Le peuple est enveloppé d’une multitude d’hommes qui lui parlent de réformes et qui, au fond, n’en veulent pas. » (Jean Jaurès, La Dépêche, 11 novembre 1888)
« Nous nous associerons pleinement à tout effort de réforme, à condition qu’il soit sérieux, qu’il soit efficace, qu’il ne soit pas un trompe l’oeil. » (Jean Jaurès, 12 juin 1906)
« La réforme fiscale est dans la tradition ouvrière et socialiste... C’est dans la tradition de Babeuf... que figure l’impôt global, personnel et progressif sur le revenu. » (Jean Jaurès, Toulouse, 17 octobre 1908)
« Sous l’égalité politique subsiste l’inégalité sociale... C’est donc une nécessité vitale d’abolir l’exploitation du travail. » (Jean Jaurès, 31 janvier 1904)
« Il importe que ce soit par une série de réalisations que le prolétariat misérable, accablé, prenne enfin conscience de sa force. » (Jean Jaurès, discours au congrès de Toulouse, octobre 1908)
« Il a fallu à une élite prolétarienne un effort d’esprit prodigieux pour arriver à entrevoir la possibilité d’un ordre nouveau. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« La classe ouvrière, par d’admirables efforts individuels et collectifs, a conquis des droits et elle en revendique d’autres encore. » (Jean Jaurès, 14 novembre 1909)
« Ce n’est pas avec une classe ouvrière asservie, déprimée, misérable, mal payée que nous irons vers ce magnifique idéal révolutionnaire. » (Jean Jaurès, 25 octobre 1903)
« Le socialisme proclame que la République politique doit aboutir à la République sociale... Il veut que la République soit affirmée dans l’atelier. » (Jean Jaurès, 1893)
« Au moment même où le salarié est souverain dans l’ordre politique, il est dans l’ordre économique réduit à une sorte d’esclavage. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 21 novembre 1893)
« Ce n’est plus seulement la cité,... c’est le travail, c’est la production, c’est la propriété que le prolétariat veut organiser selon le type républicain. » (Jean Jaurès, 30 juillet 1903)
« Le prolétariat n’est pas dans le monde comme une pierre dans l’océan. Il est sensible à tous les courants de la vie sociale. » (Jean Jaurès, septembre 1902)
« En instituant les syndicats ouvriers, vous ne pouviez faire qu’une chose : donner aux travailleurs... le sentiment d’une force plus grande. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 21 novembre 1893)
« Le prolétariat, devenu une force politique, utilise et défend les moyens d’action de la démocratie. » (Jean Jaurès, Discours de Rouen, 28 mars 1905)
« La question sociale est posée. Dans la société de la grande industrie anonyme, du développement de la finance, il faut des solutions nouvelles. » (Jean Jaurès, 1893)
« Vous n’oserez peut-être pas détruire ouvertement les syndicats ouvriers ; mais avec ces magistrats... vous trouverez bien assez de moyens de supprimer leurs libertés. » (Jean Jaurès, 21 novembre 1893)
« Il n’y a que les ouvriers pour lesquels il n’y ait ni recherches ni tâtonnements ; eux, ils sont traînés devant les juges et condamnés. » (Jean Jaurès, 12 juin 1906)
« Le commun idéal qui exalte et unit les prolétaires des tous les pays les rend plus réfractaires tous les jours à l’ivresse guerrière... » (Jean Jaurès, Albi, 30 juillet 1903)
« Sans aucun doute les masses ont atteint un niveau de vie plus élevé, mais il y a une disproportion énorme entre la condition des masses et les oligarchies dirigeantes. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
Trop longtemps, le paysan s’est enfermé dans un individualisme étroit et aveugle ; il connaissait son petit domaine mais plus rien au-delà. (Jean Jaurès, 1er juin 1897)
« J’espère bien que ce prestige de la solidarité ouvrière internationale s’étendra à toutes les branches, à toutes les autres industries. » (Jean Jaurès, Caudry, 25 octobre 1903)
« Le prolétariat doit lutter... pour préparer... un régime où l’action collective du travail sera souveraine et régulatrice. » (Jean Jaurès, Toulouse, 1908)
« Le salarié est dans l’ordre économique réduit au servage... La République politique doit aboutir à la République sociale. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 1893)
C’est donc avec confiance que la classe ouvrière, qui a déjà fait dans le passé l’épreuve de sa force, peut aborder les luttes nouvelles. (Jean Jaurès, 7 janvier 1908)
« Même les militants, même nous les combattants... nous ne savons pas à quelle profondeur d’abjection le régime d’anarchie et de direction capitaliste a fait descendre des catégories entières de travailleurs. » (Jean Jaurès, Caudry, 25 octobre 1903)
« Ce qui importe avant tout, c’est la continuité de l’action, c’est le perpétuel éveil de la pensée et de la conscience ouvrière. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 31 juillet 1914)
« La classe ouvrière ne pardonnerait pas au socialisme d’essayer de diminuer le syndicalisme » (Jean Jaurès, L’Humanité du 7 décembre 1911)
« C’est avec confiance que la classe ouvrière, qui a déjà fait dans le passé l’épreuve de sa force, peut aborder les luttes nouvelles. » (Jean Jaurès, 7 janvier 1908)
« Les travailleurs qui combattent aujourd’hui, combattent pour l’émancipation générale du prolétariat. » (Jean Jaurès, discours prononcé à Caudry le 25 octobre 1903)
« Dans un pays comme la France, pays de démocratie et de centralité... il est impossible que les fonctionnaires ne réclament point des garanties. » (Jean Jaurès, 1er avril 1906)
« Voilà pourquoi les travailleurs ne combattent pas seulement pour le pain quotidien, ils combattent pour l’émancipation générale. » (Jean Jaurès, 1903)
« Assurez vraiment les travailleurs contre les risques de la vie. Protégez-les, assurez-les contre les conséquences de la maladie, du chômage, de la vieillesse. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1910)
« Toutes les fois que les partis républicains bourgeois ont mis la République en péril, le prolétariat révolutionnaire accourt pour la sauver. » (Jean Jaurès, la Dépêche, 15 juin 1899)
« Un des principaux obstacles au progrès social, c’est l’esprit d’inertie, c’est l’esprit de découragement d’une trop grande partie des exploités eux-mêmes. » (Jean Jaurès, 12 juin 1906)
« Le mouvement prolétarien crée des libertés, il crée donc tout à la fois des difficultés et des puissances. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1910)
« Ah ! les conditions de la lutte sont terriblement difficiles pour les ouvriers ! La violence, pour eux, c’est chose visible... » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 12 juin 1906)
« Facteurs, cantonniers, instituteurs, employés, tous doivent réclamer le bénéfice de l’action syndicale. » (Jean Jaurès, 1er avril 1906).
« Presque toutes les libertés politiques... ont été conquises ; maintenant, c’est le tour des revendications sociales et positives. » (Jean Jaurès, La Dépêche, 11 novembre 1888)
« Le prolétaire doit agir et combattre comme syndiqué, comme citoyen et comme coopérateur. » (Jaurès, L’Humanité, 22 septembre 2013)
« C’est l’activité ouvrière, c’est la combativité ouvrière qui a sauvé l’industrie d’une dégénérescence servile. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1910)
C’est au prolétariat international avertissant et aiguillonnant la conscience universelle, à exercer dans le sens de la paix l’action décisive. (Jean Jaurès, 1905)
« Ah ! le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 12 juin 1906)
« C’est la force du sabre et du fusil qui protège l’usine contre les ouvriers en révolte. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« Le capitalisme n’est pas éternel, et en suscitant un prolétariat tous les jours plus vaste et plus groupé, il prépare lui-même la force qui le remplacera. » (Jaurès, 1911)
« En multipliant les centres de décision et de délibération, l’organisation économique du prolétariat prépare la transformation sociale. » (Jean Jaurès, Cosmopolis, janvier 1898)
« Il ne suffit pas qu’il y ait ici et là une bonne volonté pour la lutte. Il nous faut l’unité de volonté et d’action du prolétariat militant et organisé. » (Jean Jaurès, Congrès socialiste international de Bâle, 24 novembre 1912)
« Qui donc est le plus menacé aujourd’hui par l’arbitraire des généraux, par la violence toujours glorifiée des répressions militaires ? Le prolétariat. » (Jean Jaurès, les Preuves, 1898)
« Pourquoi tous ceux qui sont restés jusqu’ici dans la dépendance et dans l’ombre ne seraient-ils pas élevés à la liberté et à la clarté ? » (Jaurès, l’armée nouvelle, 1911)
« Nous parlons pour eux, et tous leurs gémissements étouffés, et toutes les révoltes muettes qui ont crié tout bas dans leur poitrine comprimée vibrent en nous. » (Jean Jaurès, lors du procés de Géraut-Richard, le 4 novembre 1894)
« Nous sommes des communistes... Nous voulons que le prolétariat se mêle de toutes les batailles, dans une action commune. » (Jean Jaurès, La Petite République, juin 1899)
« La force ouvrière internationale est une formidable force de paix. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 4 octobre 1911)
« Les travailleurs se sentiront protégés par la communauté universelle du droit social, et toutes les nations respecteront dans l’étranger l’homme et le frère. » (Jean Jaurès, 30 septembre 1911)
« Quelle que soit votre misère... ne vous séparez pas les uns des autres, mais tous unis, dressez-vous pour échapper enfin à la servitude... » (Jean Jaurès, discours à Caudry, 25 octobre 1903)
« Il y a des profondeurs de misère où ne luit même plus l’espérance..., mais la morne résignation est une grande cause de faiblesse pour la démocratie. » (Jean Jaurès, 11 novembre 1888)
« A un système qui divise et opprime, le prolétariat entend substituer une vaste coopération sociale. » (Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, Albi, 30 juillet 1903)
« Le matérialisme économique et historique de Marx n’exclut ni logiquement, ni dans la pensée même de Marx, ce qu’on est convenu d’appeler l’idéal. » (Jean Jaurès, la Revue socialiste, juin 1894)
"Il n’y a pas de système économique qui puisse fonctionner et durer sans l’assentiment habituel et presque universel de la masse." (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« Marx lui-même déclare avoir embrassé la dialectique hégélienne pour la convertir en matérialisme et transformer ses vaines futilités en un métal terrestre. » (Jean Jaurès, 1891)
« La vaine outrance des paradoxes anarchisants ne résisterait pas une minute, un jour de crise, à la force de la pensée ouvrière complète... » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« Dans la société ordinaire, la vraie mesure de la valeur est la quantité de travail, non pas subordonnée, mais conditionnée par son utilité. » (Jean Jaurès, Des premiers linéaments du socialisme allemand, 1891)
« Mais quel mérite aurions-nous à faire notre devoir si nous étions toujours assurés d’être compris ? » (Jean Jaurès, La Dépêche, 6 février 1908)
« Toutes les transformations historiques ont uniquement été des changements dans la forme de la propriété. » (Jean Jaurès, thèse latine, 1891)
« Lassalle et Marx sont d’accord. Tous deux ont affirmé la subordination de l’histoire et de la philosophie aux diverses formes de propriété. » (Jean Jaurès, 12 décembre 1894)
« Un des premiers devoirs, une des règles essentielles de la civilisation humaine, c’est le développement des forces de production. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Dans toutes les branches du travail humain, la femme assume la même fonction que l’homme... Comment de cette identité d’existence et de fonction ne résulterait-il pas l’identité des droits et des revendications. » (Jean Jaurès, La Dépêche, 1907)
« Le dépôt du projet de loi pour instituer le droit de suffrage aux femmes et... étendre aux femmes tous les droits politiques et sociaux est un moment important de l’évolution sociale. » (Jean Jaurès, 30 décembre 1908)
« Aucune solution profonde... des questions religieuses, politiques, sociales, ne sera possible tant que les femmes n’auront pas donné leur adhésion. » (Jean Jaurès, 30 décembre 2008)
« Je ne pardonne pas à ceux qui ont écrasé cette espérance d’un progrès pacifique de la civilisation africaine sous toutes les ruses et brutalités de la conquête. » (Jean Jaurès, 28 juin 1912)
« Quel que soit l’être de chair et de sang qui vient à la vie, s’il a figure d’homme, il porte en lui le droit humain. » (Jean Jaurès, Socialisme et liberté, 1898)
« Nous ne cesserons pas de veiller, mes amis socialistes et moi, jusqu’au jour où justice sera rendue aux indigènes. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 10 juin 1908)
« Dans toutes les expéditions coloniales... la férocité sournoise de l’humanité primitive est merveilleusement mise en oeuvre par les plus ingénieux mécanismes de l’engin capitaliste. » (Jean Jaurès, Petite République, 17 mai 1896)
« C’est sur les indigènes que se sont accumulés tous les fardeaux d’iniquité ; et une plaie ne guérit pas l’autre. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 4 mai 1911)
S’il m’est permis de prononcer ici un mot bien déplacé, bien ridicule je l’avoue, je vous demande : de quel droit prenons-nous le Maroc ? Où sont nos titres ? (Jean Jaurès, Chambre des députés, 28 juin 1912)
« On a publiquement affiché, négocié, conclu un traité de protectorat qui... supprimait l’indépendance du Maroc ! » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 28 juin 1912)
Il y a dans le traité de protectorat (du Maroc) des dispositions unquiétantes, des formules d’une brutalité qui ne peut qu’éveiller les colères. (Jean Jaurès, Chambre des députés, 28 juin 1912)
« Et c’est dans notre Afrique du Nord un réveil aussi, un frémissement qu’il serait bien imprudent de dédaigner et de négliger. » (Jean Jaurès, 28 juin 1912)
« Ce qui me frappe, c’est la complexité, c’est aussi la plasticité de la société marocaine, sa faculté d’évolution et d’adaptation. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 28 juin 1912)
« La Révolution est venue et a dit : liberté et droits pour tous les hommes, et elle a cru que l’exercice de la liberté suffisait pour réaliser la justice. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« Ce sont les prolétaires de 1793 qui ont obligé la bourgeoisie révolutionnaire à pratiquer largement l’impôt personnel et progressif. » (Jean Jaurès, 17 octobre 1908)
« Ce qu’il y a de grand dans la démocratie et dans la Révolution française, c’est l’application au monde réel du rêve de fraternité. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 15 septembre 1911)
« ... Par l’union des "montagnards" qui survivaient et des premiers socialistes groupés autour de Babeuf, fut fondée l’union de la démocratie avec le socialisme. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« La Révolution est venue et a dit : liberté pour tous les hommes... et elle a cru aussi que l’exercice de la liberté suffisait pour réaliser la justice. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
« C’est une idée admirable d’avoir proclamé qu’il n’y a pas d’excommuniés, il n’y a pas de réprouvés, que toute personne a son droit. » (Jean Jaurès, 21 janvier 2010)
« Nous savons par expérience, qui s’appelle la révolution française, que... la grandeur des évènements répond à la grandeur de la pensée. » (Jean Jaurès, 1889)
« En même temps que Babeuf proclamait cet idéal communiste et socialiste, il ne s’isolait pas dans l’utopie. » (Jean jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« Messieurs, je ne suis pas de ceux qui disent que c’est la révolution française qui a créé la nation. La France préexistait à la Révolution française. » (Jean Jaurès, 21 janvier 1910)
« La Commune fut une explosion de colère républicaine contre la servilité rétrograde du suffrage universel. » (Jean Jaurès, Le Matin, 10 juin 1896)
« Ce n’est que par la libre fédération des nations autonomes répudiant les entreprises de la force et se soumettant à des règles de droit que peut être réalisée l’unité humaine. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Les patries, les groupements distincts ont été la condition des groupements plus vastes que prépare l’évolution. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« L’affirmation de la paix est le plus grand des combats. » (Jean Jaurès, janvier 1914)
« Les nations n’ont rien à perdre à la solidarité internationale des travailleurs, et la France moins que toute autre. » (Jean jaurès, la dépêche, 7 mai 1890)
« La guerre rendrait impossible la régulière évolution sociale. Les hommes qui poussent la volonté de paix sont les serviteurs du progrès social. » (Jean Jaurès, 1911)
« Le démon de la guerre et le dieu de la science se font l’un et l’autre plus exigeants tous les jours. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 20 juin 1910)
« Trop longtemps les idées de paix et d’unité humaines n’ont été qu’une haute clarté illusoire qui éclairait ironiquement les tueries continuées. » (Jean Jaurès, 30 juillet 1903)
« Patriotisme européen : l’idée que ces hommes ont de la patrie est telle qu’ils n’élargissent leur patriotisme que pour mieux élargir leur barbarie. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 10 mars 1905)
« La France démocratique et humaine ne se laissera point égarer par l’aberration des nationalistes. » (Jean Jaurès, l’Humanité, 10 mars 1905)
« Une société qui se dépense à organiser des moyens compliqués de détruire ne peut plus contrôler et ajuster les forces nouvelles que met à son service la science... » (Jean Jaurès, 20 juin 1910)
« Les nations ne retrouveront leur équilibre et leurs facultés que dans l’harmonie d’une patrie plus vaste et plus haute. » (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement, 5 octobre 1913)
« Supposez une Europe démocratique..., les peuples affranchis du joug des oligarchies..., quel admirable progrès dans la vie de chaque nation. » (Jean Jaurès, novembre 1904)
« La France démocratique et humaine ne se laissera point égarer par l’aberration des nationalistes qui voudraient la lier aux destinées de l’autocratie du tsar. » (Jean Jaurès, 10 mars 1905)
« Il faut que nos gouvernements républicains aient le courage de dire au monde : nous sommes et voulons être, de fait comme de coeur, le peuple de la paix. » (Jean Jaurès, 1903)
« J’ose dire, avec des millions d’hommes, que maintenant la grande paix humaine est possible, et si nous le voulons, elle est prochaine. » (Jean Jaurès, Albi, 1903)
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! » (Jean Jaurès, discours de Lyon-Vaise, 25 juillet 1914)
« L’humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement. » (Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 30 juillet 1903)
« Le commun idéal qui exalte et unit les prolétaires de tous les pays les rend plus réfractaires tous les jours à l’ivresse guerrière. » (Jean Jaurès, 30 juillet 1903)
« Oh ! nos canons seront les plus forts et nos obus feront merveille. Mais on pouvait rêver pour la France une autre gloire. » (Jean Jaurès, 12 décembre 1907)
« La guerre, détestable et grande tant qu’elle est nécessaire, est atroce et scélérate quand elle commence à paraître inutile. » (Jean Jaurès, lycée d’Albi, 30 juillet 1903)
« Chaque peuple paraît à travers les rues de l’Europe avec sa petite torche et maintenant voilà l’incendie. » 5Jean Jaurès, discours de Vaise, 25 juillet 1914)
« Dans les fautes des autres peuples nous reconnaissons trop les fautes du nôtre pour que notre patriotisme nous permette de nourrir de meurtrières inimitiés. » (Jean Jaurès, 7 mars 1895)
« Dans cet immense et commun amour de ma paix, les budgets de la guerre s’enflent et montent partout d’année en année » (Jean Jaurès, 7 mars 1895)
« La pensée de la paix remplit toutes les têtes et si les gouvernements sont indécis et hésitent... nous devons mettre en oeuvre l’action prolétarienne. » (Jean Jaurès, Bâle, 24 novembre 1912)
« La France démocratique et humaine ne se laissera pas égarer par l’aberration des nationalistes. » (Jean jaurès, "Civilisation", dans l’Humanité du 10 mars 1905)
« Les nations ne retrouveront leur équilibre et leurs facultés que dans l’harmonie d’une patrie plus vaste et plus haute. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1913)
« Ce qu’il y a d’effroyable dans la crise de barbarie internationale et de réaction chauvine... c’est qu’elle dévorera toute l’énergie des consciences... c’est que toute autre politique qui aura un objet autre que la guerre sera dénoncée. » (Jean Jaurès, 10 mars 1913)
« Il n’est plus de souverain, de caste ou de classe, en quelque pays de l’Europe que ce soit, qui puisse jouer sans péril avec le feu de la guerre. » (Jean Jaurès, L’armée nouvelle, 1911)
« Le courage n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre, car le courage est l’exaltation de l’homme et ceci en est l’abdication. » (Jean Jaurès Discours à la jeunesse, 1904)
« Si la guerre est, dans le régime du capitalisme, de la concurrence et du profit, une tentation constante, elle n’est pas une fatalité inexorable. » (Jean Jaurès, février 1904)
« La France débite tellement de sottises et l’Allemagne tellement d’inepties qu’elles mériteraient de perdre à jamais l’une son renom d’esprit, l’autre son renom de solidité. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1913)
« Il n’y a qu’un moyen d’abolir la guerre entre les peuples, c’est d’abolir la guerre entre les individus, c’est d’abolir la guerre économique. » (Jean Jaurès, 7 mars 1895)
« La race humaine porte en elle une hérédité bestiale que raniment ou qu’exaspèrent souvent les corruptions sociales » (Jean Jaurès, L’Humanité, 17 février 1907)
« Ils affectent d’oublier que, même dans les pays démocratiques, la guerre peut être déchaînée sans le consentement du peuple, à son insu, contre sa volonté. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Lorsque nous nous déclarons internationalistes, nous disons que les travailleurs de tous les pays sont nos frères. » (Jean Jaurès, Caudry, 25 octobre 1903)
« La paix nous fuira-t-elle toujours ? Et la clameur des hommes, toujours forcenés et toujours déçus, continuera-t-elle à monter vers les étoiles d’or ? » (Jean Jaurès, 30 juillet 1903)
« Tous les éducateurs... sont d’accord pour recommander au maître d’habituer l’enfant à la réflexion personnelle. » (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement primaire, 3 mai 1914)
« Vous n’avez pas voulu seulement que l’instruction fût universelle et obligatoire : vous avez voulu aussi qu’elle fût laïque, et vous avez bien fait. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 21 novembre 1893)
« Tout recul et toute somnolence de la république a été une diminution ou une langueur de la laïcité. » (Jean Jaurès, discours de Castres, 30 juillet 1904)
« L’éducateur qui prétendrait façonner celui qu’il élève ne ferait de lui qu’un esprit serf. » (Jean Jaurès, discours à la Chambre des députés, 21 janvier 1910)
« Quel est le chrétien, s’il a vraiment en lui l’esprit du Christ, qui a le droit de désespérer d’une créature humaine ? » (Jean Jaurès, L’Humanité, 17 février 1907)
« Il faut en finir avec ces civilisations d’apparence et de faux brillant. Nous voulons que la masse s’élève. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
« C’est seulement dans une société nouvelle et vraiment humaine que l’art sera une force pleine d’humanité. » (Jean Jaurès, La Dépêche, 3 octobre 1909)
« Pour observer avec intérêt et pour comprendre le mouvement du monde, il faut se passionner pour une grande cause, nationale ou humaine. » (Jean Jaurès, 6 septembre 1908)
« En décrétant l’instruction purement rationnelle, vous avez proclamé que la seule raison suffisait à tous les hommes pour la conduite de leur vie. » (Jean jaurès, 21 novembre 1893)
« La poésie est l’art le plus complet : c’est elle qui embrasse le mieux toutes les propriétés de l’objet. » (Jean Jaurès, Cours de philosophie 1882 1883) « L’oeuvre d’art, quand elle est vraiment belle, est quelque chose de complet, d’achevé. » (Jean Jaurès, Albi, 31 juillet 1888)
« J’ai essayé de démontrer que seuls dans une démocratie républicaine ont le droit d’enseigner ceux qui reconnaissent le droit de la personne et des croyances. » (Jean Jaurès, Chambre des députés mars 1904)
« Kant a dit qu’on ne peut prévoir ce que l’éducation ferait de l’humanité si elle était dirigée par un être supérieur à l’humanité. Or, cet être supérieur à l’homme, c’est l’homme lui-même. » (Jean Jaurès)
« L’esprit humain est comme la nature elle-même, comme la vie elle-même ; il procède par tâtonnements et rectifications successives. » (Jean Jaurès, La part de l’aventure, 3 mai 1914)
« L’esprit, même s’il est premier dans le monde, a accepté de se produire dans la nature, selon la nature. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Le courage, c’est d’être tout ensemble et, quel que soit le métier, un praticien et un philosophe. » (Jean Jaurès, discours aux lycéens d’Albi, 30 juillet 1903)
« Ainsi la question de la culture devient une question sociale. La France a besoin de rester en communication avec les forces antiques. » (Jean Jaurès, 1er octobre 1911)
« Rien n’est plus menteur que le vieil adage pessimiste et réactionnaire de l’Ecclésiaste désabusé "Il n’y a rien de nouveau sous le soleil." » (Jean Jaurès, discours au lycée d’Albi, 30 juillet 1903)
L’enfant doit s’instruire aussi par les yeux ou par les mains tout autant que par les oreilles. Cette méthode peut contribuer à former le savant et le poète (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement primaire supérieur, 3 mai 1914)
« Tout homme est coupable quand il néglige les occasions de s’instruire qui lui sont offertes. » (Jean Jaurès, Morale prolétarienne et humaine, 1909)
« L’Eglise, qui a lié sa puissance à toutes les puissances du passé... Elle est comme la vis qui maintient les hiérarchies injustes. » (Jean Jaurès, La Dépêche, 11 novembre 1888)
« On vous dit, c’est le refrain d’aujourd’hui : allez, à l’action ! Mais qu’est-ce que l’action sans la pensée ? » (Jean Jaurès, Hommage à Francis de Pressensé, 1er février 2014)
« Seuls se précipitent dans les nouveautés, les amants de la vérité et de la justice qui ne se sont pas pénétrés de la vérité dans de longues méditations. » (Jean Jaurès, 12 décembre 1894)
« Dans la France abaissée, dans la République désemparée, c’est une marée lourde et visqueuse de la réaction qui monte. » (Jean Jaurès, L’Humanité du 10 mai 1912)
« De la crise que traversent en ce moment la démocratie républicaine et la classe ouvrière sortiront pour l’une et pour l’autre de grandes leçons. » (Jean Jaurès, 6 juin 1909)
« N’ayant pas la force d’agir, ils dissertent. » (Jean Jaurès, Histoire socialiste, 1901)
« Je vois le chemin que des hommes comme M. Clémenceau peuvent faire en quelques semaines vers la réaction. » (l’Humanité du 29août 1905)
« Manoeuvre savante pour exciter la peur, cette complice de tous les coups de force, de tous les gouvernements d’autorité et de privilège. » (Jean Jaurès, l’Humanité, 10 mai 1912)
Je ne sais rien de plus ignominieux que l’exploitation journalistique et politique qui a été faite des crimes de bandits (Jean Jaurès, dans l’Humanité du 10 mai 1912)
« Le fait que notre idéal soit de tous les pays, bon et généreux partout, constitue notre orgueil de socialistes. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, octobre 1911)
« La réaction s’est dit : il n’y a plus qu’un moyen de tenir les hommes... L’ivresse nationaliste, c’est détourner les prolétaires du problème social. » (Jean Jaurès, 1904)
« C’est parce que nous préparons la paix en créant l’unité prolétarienne que nous sommes les vrais amis du progrès, les vrais amis de l’Europe. » (Jean Jaurès, 1904)
« Les nations ne retrouveront leur équilibre et leurs facultés que dans l’harmonie d’une patrie plus vaste et plus haute. »
« J’y ai vu... la guerre d’extermination et l’émigration des familles arméniennes partant de leurs maisons détruites. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 3 novembre 1896)
« Même l’accord des nations dans la paix définitive n’effacera pas les patries, qui garderont leur profonde originalité historique... » (Jean jaurès, lycée d’Albi, 30 juillet 1903) « Chacune des grandes patries d’aujourd’hui a maintenant les vices de l’esprit "provincial", l’étroitesse, la routine, la jalousie, la médisance. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1913)
La vie quotidienne sera plus intense, plus distincte, plus autonome dans l’Internationale humaine que ne le sont les provinces dans la nation aujourd’hui. (Jean Jaurès, 5 octobre 1913)
« C’est le droit de la force, c’est l’état de nature qui a prévalu jusqu’ici dans les relations des peuples. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1911)
« Il semblerait que la loi doit prolonger la misère, pour que la richesse ne perde pas le privilège de la charité. » (Jean Jaurès, "Charité privée et solidarité sociale", 4 juin 1903)
« Dans Hugo la matière et l’esprit, le corps et l’âme, la sensation et la pensée, le monde et Dieu sont unis comme la concavité et la convexité du miroir. » (Jean Jaurès, 1891)
« C’est la raison qui affranchit l’individu des mobiles égoïstes et sensibles et qui fonde en lui la liberté de la personne. » (Jean Jaurès, 1891)
« Nous avons le droit de protester... avec Marx au nom du prolétariat qui souffre, mais encore avec Ibsen, au nom de la vérité qui se meurt... » (Jean Jaurès, 26 juillet 1900)
« La Réforme imprégna pour ainsi dire le génie de l’Allemagne d’un esprit particulier qui se reconnaît même dans son socialisme. » (Jean Jaurès, décembre 1894)
« Il y a de l’individu au milieu et du milieu à l’individu une action et une réaction dont la loi constitue le progrès humain. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 12 juin 1906)
« Il faut qu’il y ait en tout être matière et esprit, sans quoi tous les êtres s’égareraient dans une sorte de délire divin. » (Jean Jaurès, Thèse latine, 1891)
« La terre a été longtemps plus grande que l’homme et a imposé à l’humanité la loi de la dispersion. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« Il n’y a dans l’histoire humaine ni routine, ni rupture. L’humanité est comme un grand artiste toujours en progrès. » (Jean Jaurès, la Revue de Paris, 1er décembre 1898)
« Copernic a précipité la Terre, jusqu’alors immobile, dans le système mouvant de l’infini. » (Jean Jaurès, De la réalité du monde sensible, 1891)
« Dans la société d’aujourd’hui, il n’y a pas de puissance totalement bonne. Toute force est ambigüe, tout progrès porte en lui la vie et la mort réunies. » (Jean Jaurès, 1911)
« Nous ne pouvons faire abstraction du moi ; il revendique sa part ou plutôt il revendique le tout. » (Jean Jaurès thèse "De la réalité du monde sensible", 1891 1892)
« On vous dit, c’est le refrain d’aujourd’hui : allez à l’action. Mais qu’est-ce que l’action sans la pensée ? C’est la brutalité de l’inertie. » (Jean Jaurès, 1er février 1914)
« Le courage, c’est d’être tout ensemble, et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe » (Jean Jaurès, discours aux lycéens d’Albi, 30 juillet 1903)
« Bien que Luther n’ait pas embrassé la question sociale dans son intégralité, il n’en a pas moins posé les bases du socialisme. » (Jean Jaurès, Les Origines du socialisme allemand)
« Si vous surveillez trop sévèrement toutes ces émotions obscures, vous appauvrirez l’âme, vous diminuerez le sens de la vie, vous dessécherez toute l’existence. » (Jean Jaurès, 3 mai 1914)
« L’esprit humain est... comme la vie elle-même ; il procède par tâtonnements, par perceptions incomplètes et rectifications successives. » (Jean Jaurès, 3 mai 1914)
Là est seulement Dieu où subsistent l’égalité et la fraternité chrétienne... Merveilleuse source à la vérité de l’égalité, même civile ! (Jean Jaurès, 12 décembre 1894)
« L’esclave était l’image du travail et il montrait par son exemple le mépris dans lequel on tenait le travail. » (Jean Jaurès, Buenos aires, 5 octobre 1911)
« Nous saluons dans la machine la grande libératrice qui permettra d’alléger un jour l’humanité du travail servile qui pèse sur elle. » (Jean Jaurès, 21 novembre 1893)
« Vous ne pouvez pas détruire ouvertement votre oeuvre de laïcité, mais vous mettez votre République sous le patronat de la papauté. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 21 novembre 1893)
« Par le suffrage universel... vous avez fait de tous les citoyens une assemblée de rois » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 21 novembre 1893)
« Un Parlement n’est pas un Parlement quand il n’a pas en main la force exécutive. » (Jean Jaurès, Amsterdam, 19 août 1904)
« Ce qui fait la valeur de l’élu, c’est qu’il est au point d’intersection de l’organisation et du suffrage universel. » (Jean Jaurès, 28 mars 1905)
« Voilà M. Clemenceau engagé à fond contre le socialisme. Il en rejette toutes les affirmations et en bafoue toutes les espérances. » (Jean Jaurès, 12 septembre 1905 dans L’Humanité)
« A des hommes qui revendiquent la pleine liberté politique et sociale, il n’est pas possible d’imposer les vieilles formes d’obéissance, de patriotisme même. » (Jean Jaurès, l’Armée nouvelle, 1910)
« Les conservateurs ont voulu réduire l’assistance sociale, qui procède du droit, à une sorte de complément subalterne de l’assistance privée. » (Jean Jaurès, juin 1903)
« Nous saluons dans la machine la grande libératrice qui permettra d’alléger un jour l’humanité du fardeau du travail servile qui pèse sur elle. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 21 novembre 1893)
« On vous dit, c’est le refrain aujourd’hui : allez à l’action. Mais qu’est-ce que l’action sans la pensée ? C’est la brutalité de l’inertie. » (Jean Jaurès, 1er février 1914)
« La nature et la vie ont confiance en elles-mêmes : et c’est pourquoi elles grandissent... Disciplinons ces forces mais ne les brisons pas. » (Jean Jaurès, 3 mai 1914)
« L’âme humaine soupçonne à peine tout ce qui entre en elle de vie sociale. » (Jean Jaurès, L’armée nouvelle, 1911)
« Plus l’essor de la vie moderne sera hardi, plus il faudra qu’elle assure son équilibre par un sage aménagement de ses forces. » (L’Huma, 20 juin 1910)
« Il n’est plus de souverain, de caste ou de classe, en quelque pays de l’Europe que ce soit, qui puisse jouer sans péril avec le feu de la guerre. » (Jean Jaurès, L’Armée nouvelle, 1911)
« Comment se fait-il que nul homme d’Etat ne puisse se lever pour dire : "Cette guerre ne sera pas" ? » (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement primaire, 8 décembre 1912)
« Dans l’ordre économique, la nation est souveraine et elle a brisé toutes les oligarchies du passé ; dans l’ordre économique, la nation est soumise à beaucoup de ces oligarchies » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 1893)
« Qu’est-ce donc que la Révolution française ? C’est une magnifique affirmation de confiance de la nature humaine en elle-même. » (Jean Jaurès, Chambre des députés, 1908)
« Nous devons éprouver perpétuellement nos idées contre la libre critique de l’esprit humain, sous toutes ses formes. » (Jean Jaurès, la Petite République, 5 juin 1897)
« Nous qui allons chercher dans Jean-Jacques (Rousseau) l’inspiration de la justice, nous savons par une expérience qu’il n’avait pas, et qui s’appelle la Révolution française, qu’il ne faut jamais désespérer. » (Jean Jaurès, 19 décembre 1889)
« La société s’empoisonne tout entière du virus qu’elle prétend éliminer par la seule violence. » (Jean Jaurès, "Sauvagerie", L’Humanité du 17 février 1907)
« Le courage aujourd’hui, ce n’est pas de maintenir sur le monde la sombre nuée de la guerre, nuée terrible, mais dormante, dont on peut toujours se flatter qu’elle éclatera sur d’autres » (Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903)
« Ce n’est ni par un coup de main, ni même par un coup de majorité que nous ferons surgir l’ordre nouveau. » (Jaurès, congrès de Toulouse, 1908)
« Il y a, dans le voyage de l’esprit à travers la réalité, une part d’aventure dont il faut d’emblée accepter le risque. » (Jean Jaurès, Revue de l’enseignement primaire et primaire supérieur, 3 mai 1914)
« Tandis que la politique des faux-fuyants varie suivant les milieux, la politique de justice et de dignité humaine est une. » (Jean Jaurès, La Dépêche, 14 avril 1889)
Ce qui m’inquiète et m’attriste, c’est que, dans notre pays même, le mouvement de démocratie semble hésiter (Jean Jaurès, 11 novembre 1888, La Dépêche)
« Le socialisme doit être à la fois un parti de protestation et un parti d’action. » (Jean Jaurès, L’Humanité, 7 janvier 1908)
« Dans la propriété sociale organisée, la propriété individuelle s’affirme sous des conditions nouvelles de justice qui ne lui permettent plus de devenir un instrument d’exploitation. » (Jean Jaurès, La Dépêche, 1893)
« Patriotisme européen : l’idée que ces hommes ont de la patrie est telle qu’ils n’élargissent leur nationalisme que pour mieux élargir leur barbarie. » (Jean Jaurès, mars 2005)
« Oui, la République est un grand acte de confiance et un grand acte d’audace. » (Discours à la jeunesse, Albi, 1903)
« L’être est parce qu’il est, et ainsi à l’infini. Ainsi, l’être se crée éternellement lui-même. En lui donc la réalité et la possibilité, l’acte et la puissance ne font qu’un. »
« Le peuple est enveloppé d’une multitude d’hommes qui lui parlent de réformes et qui, au fond, n’en veulent pas. » (J Jaurès, La Dépêche, 11 novembre 1888)
« Le christianisme proclama le rêve de la fraternité universelle mais sur le rêve du galiléen passèrent, durant des années, des nuages sanglants. » (Jean Jaurès, Buenos Aires, 2 octobre 1911)
« Tous les principes qui imposent à une société civilisée la suppression de la peine de mort sont-ils donc à la merci d’un abcès de bestialité ? » (Jean Jaurès, L’Humanité, 17 février 1907)
* Quand le prolétariat socialiste aura été porté au pouvoir par les événements, par une crise de l’histoire, il ne commettra pas la faute des révolutionnaires de 1848 : il réalisera d’emblée la grande réforme de la propriété.
Socialisme et Liberté 1898
* Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.
Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903
* « Parce que le milliardaire n’a pas récolté sans peine, il s’imagine qu’il a semé. »
L’Armée nouvelle, Jean Jaurès, éd. L’Humanité, 1915,
« Le capitalisme n’est pas éternel. Il devient un obstacle, une force de réaction, mais il a été une force immense de progrès. » (Jean Jaurès, L’armée nouvelle, 1911)
"Nous n’acceptons pas qu’on oppose l’esprit révolutionnaire et l’action réformatrice du parti" (Jean Jaurès, discours au congrès de Toulouse, 1908)
* Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène.
Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène.
L’Armée nouvelle, Jean Jaurès, éd. L’Humanité, 1915
* Oui, nous avons, nous aussi, le culte du passé. Ce n’est pas en vain que tous les foyers des générations humaines ont flambé, ont rayonné ; mais c’est nous, parce que nous marchons, parce que nous luttons pour un idéal nouveau, c’est nous qui sommes les vrais héritiers du foyer des aïeux ; nous en avons pris la flamme, vous n’en avez gardé que la cendre.
Jean Jaurès, janvier 1910, à Paris, Chambre des députés,
* « Je me demande parfois si notre génération verra la justice. Il y a contre elle en Europe une vaste conspiration. » (Jean Jaurès, 1888)
* Nous n’avons pas de la tolérance, mais nous avons, à l’égard de toutes les doctrines, le respect de la personnalité humaine et de l’esprit qui s’y développe.
Jean Jaurès, janvier 1910, à Paris, Chambre des députés
* La vie de l’homme, dans ses détails les plus familiers, est façonnée par les grands systèmes et les grands rêves. (Jean Jaurès, La Dépêche de Toulouse, 29 avril 1891).
* Ils [ les patrons] vivent dans un monde de lutte où la solidarité est inconnue. Dans aucun pays les patrons n’ont pu se concerter pour se mettre à l’abri des faillites qui peuvent détruire en un jour le crédit d’un industriel. C’est une lutte sans merci pour se disputer la clientèle. Ils sont obligés dans les années de crise d’accorder des délais de paiement démesurés et, s’il leur survient le moindre revers, le banquier aux aguets veut être payé dans les vingt-quatre heures. [...] Lorsque les ouvriers accusent les patrons d’être des jouisseurs qui veulent gagner de l’argent pour s’amuser, ils ne comprennent pas bien l’âme patronale. Les patrons sont heureux quand ils font un bel inventaire. Ils se disent que leur peine ardente n’est pas perdue, qu’il y a un résultat positif et palpable. Non, en vérité, le patronat tel que la société actuelle le produit n’est pas une condition enviable. Ça n’est pas avec des sentiments de colère ou de convoitise que les hommes devraient se regarder, mais avec une sorte de pitié réciproque qui serait peut-être le prélude à la justice”.
Jean Jaurès, La Dépêche de Toulouse, le 28 mai 1890
* L’humanité n’existe point encore ou elle existe à peine. À l’intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée par l’antagonisme des classes, par l’inévitable lutte de l’oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elle-même une parcelle d’humanité.
Jean Jaurès Editorial du 1er numero de l’Humanité
* Le sublime effort du prolétariat international, c’est de réconcilier tous les peuples par l’universelle justice sociale. Alors vraiment, mais seulement alors, il y aura une humanité réfléchissant à son unité supérieure dans la diversité vivante des nations amies et libres
Jean Jaurès Editorial du 1er numero de l’Humanité
* La grande cause socialiste et prolétarienne n’a besoin ni du mensonge, ni du demi-mensonge, ni des informations tendancieuses, ni des nouvelles forcées ou tronquées, ni des procédés obliques ou calomnieux. Elle n’a besoin ni qu’on diminue ou rabaisse injustement les adversaires, ni qu’on mutile les faits. [...] ce souci constant et scrupuleux de la vérité, même dans les plus âpres batailles, n’émousse pas la vigueur du combat : il donne au contraire aux coups portés contre le préjugé, l’injustice et le mensonge une force décisive.
Jean Jaurès Editorial du 1er numero de l’Humanité
« L’exercice de la souveraineté... dans les nations modernes n’est subordonné à aucune formule dogmatique de l’ordre religieux ou métaphysique. » (Jean Jaurès, Pour la laïque, janvier 1910)
* Laisser au patronat, [...] , la direction des ateliers, des manufactures et des usines, et tenir ce même patronat hors du droit politique, hors de la cité, c’est une impossibilité. Il est contradictoire de faire des bourgeois des citoyens passifs et de leur laisser encore dans une large mesure la maîtrise de la production
Jean Jaurès Études socialistes/Introduction – Question de méthode
* Ce sont les appels déclamatoires à la violence, c’est l’attente quasi-mystique d’une catastrophe libératrice qui dispensent les hommes de préciser leur pensée, de déterminer leur idéal. Mais ceux qui se proposent de conduire la démocratie, par de larges et sûres voies, vers l’entier communisme, ceux qui ne peuvent compter sur l’enthousiasme d’une heure et sur les illusions d’un peuple excité, ceux-là sont obligés de dire avec la plus décisive netteté vers quelle forme de société ils veulent acheminer les hommes et les choses, et par quelle suite d’institutions et de lois ils espèrent aboutir à l’ordre communiste
Jean Jaurès Études socialistes/Introduction – Question de méthode
* [...] nul des socialistes, aujourd’hui, n’accepte la théorie de la paupérisation absolue du prolétariat. Les uns ouvertement, les autres avec des précautions infinies, quelques-uns avec une malicieuse bonhomie viennoise, tous déclarent qu’il est faux que dans l’ensemble la condition économique matérielle des prolétaires aille en empirant. Des tendances de dépression et des tendances de relèvement, ce ne sont pas au total, et dans la réalité immédiate de la vie, les tendances dépressives qui l’emportent. Dès lors il n’est plus permis de répéter après Marx et Engels que le système capitaliste périra parce qu’il n’assure même pas à ceux qu’il exploite le minimum nécessaire à la vie. Dès lors encore, il devient puéril d’attendre qu’un cataclysme économique menaçant le prolétariat dans sa vie même provoque, sous la révolte de l’instinct vital, « l’effondrement violent de la bourgeoisie ».
Jean Jaurès Études socialistes/Introduction – Question de méthode
* [...] Dans la dialectique de Marx, le prolétariat, le sauveur moderne, a dû être dépouillé de toute garantie, dévêtu de tout droit, abaissé au plus profond du néant historique et social, pour relever en se relevant toute l’humanité. Et comme le dieu-homme, pour rester dans sa mission, a dû rester pauvre, souffrant et humilié jusqu’au jour triomphal de la résurrection, jusqu’à cette victoire particulière sur la mort qui a affranchi de la mort toute l’humanité, ainsi le prolétariat reste d’autant mieux dans sa mission dialectique, que, jusqu’au soulèvement final, jusqu’à la résurrection révolutionnaire de l’humanité, il porte, comme une croix toujours plus pesante, la loi essentielle d’oppression et de dépression du capitalisme. De là évidemment, chez Marx, une tendance originelle à accueillir difficilement l’idée d’un relèvement partiel du prolétariat. De là une sorte de joie, où il entre quelque mysticité dialectique, à constater les forces d’écrasement qui pèsent sur les prolétaires. Marx se trompait. Ce n’est pas du dénuement absolu que pouvait venir la libération absolue.
Jean Jaurès Études socialistes/Introduction – Question de méthode
* Ce qui frappe surtout, dans le manifeste, ce n’est pas le chaos du programme, qui pourrait se débrouiller, mais le chaos des méthodes. C’est par un coup de force que le prolétariat s’est installé d’abord au pouvoir : c’est par un coup de force qu’il l’a arraché aux révolutionnaires bourgeois. Il « conquiert la démocratie », c’est-à-dire qu’en fait il la suspend, puisqu’il substitue à la volonté de la majorité des citoyens librement consultés la volonté dictatoriale d’une classe. C’est encore par la force, par la puissance dictatoriale, qu’il commet ces premières « infractions despotiques » à la propriété que le manifeste prévoit.[....] Une classe, née de la démocratie, qui, au lieu de se ranger à la loi de la démocratie, prolongerait sa dictature au delà des premiers jours de la révolution, ne serait bientôt plus qu’une bande campée sur le territoire et abusant des ressources du pays.
Jean Jaurès Études socialistes/Introduction – Question de méthode
* Le socialisme d’État [social-démocratie NDLR] accepte le principe même du régime capitaliste : il accepte la propriété privée des moyens de production, et, par suite, la division de la société en deux classes, celle des possédants et celle des non possédants. Il se borne à protéger la classe non possédante contre certains excès de pouvoir de la classe capitaliste, contre les conséquences outrées du système. Par exemple il intervient par la loi pour réglementer le travail des femmes, des enfants, ou même des adultes. Il les protège contre l’exagération de la durée des travaux, contre une exploitation trop visiblement épuisante. Il organise, par la loi, des institutions d’assistance et de prévoyance auxquelles les patrons sont tenus de contribuer dans l’intérêt des ouvriers. Mais il laisse subsister le patronat et le salariat. Parfois, il est vrai, et c’est une tendance croissante, il transforme en services publics, nationaux ou communaux, certains services capitalistes. Par exemple, il rachète et nationalise les chemins de fer, il municipalise l’eau, le gaz, les tramways. [...] Ce qu’on appelle socialisme d’État est en fait, dans les services publics, du capitalisme d’État.
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* Le socialisme d’État [social-démocratie NDLR], impuissant à faire de la justice le ressort interne de la société, est obligé d’intervenir du dehors sur l’appareil capitaliste pour en corriger les pires effets. Au contraire, ce n’est pas par l’action mécanique des lois de contrainte, c’est par l’action organique d’un système nouveau de propriété que les collectivistes et communistes prétendent réaliser la justice.
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* Par quelle confusion étrange dit-on que, dans la société nouvelle, tous les citoyens seront des fonctionnaires ? En fait, c’est dans la société présente que tous les citoyens ou presque tous aspirent à être “ des fonctionnaires ”. Mais il n’y aura aucun rapport entre le fonctionnarisme et l’ordre socialiste. Les fonctionnaires sont des salariés : les producteurs socialistes seront des associés.
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* Les fonctionnaires sont dans la dépendance du gouvernement, de l’État, qui est souvent le gardien des intérêts de classe et qui asservit ses agents. Il n’y aura plus d’intérêt de classe à servir dans l’ordre socialiste.
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* Au lieu d’entrer dans la vie dépouillés, sans force et sans droit, tous les citoyens y entreront avec un droit préalable de copropriété sur les moyens de travail.
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* Jusqu’à ce jour, les civilisations les plus resplendissantes ont été comme des fleurs poussées sur un fond de misère et de servitude. (Jean Jaurès, Buenos Aires, 5 octobre 1911)
* La communauté interviendra nécessairement pour coordonner la production. Elle interviendra aussi pour prévenir tout retour de l’exploitation de l’homme par l’homme. Mais elle laissera le plus libre jeu à l’initiative des individus et des groupes, car elle aura tout entière le plus haut intérêt à stimuler les inventions, à respecter les énergies.
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* Dès maintenant, le prolétariat répugne à toute centralisation bureaucratique. Il tente de multiplier les groupements locaux, les syndicats, les coopératives ; et, tout en les fédérant, il respecte leur autonomie : il sait que, par ces organes multiples, il pourra diversifier l’ordre socialiste, le soustraire à la monotonie d’une action trop concentrée
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* Ni la puissance d’un dieu et d’un dogme, ni la puissance d’un roi, ni la puissance du capital ne domineront la société. [...] Il n’aura d’autre force que celle des groupes, et ceux-ci n’auront d’autre force que celle des individus. Toutes les puissances de progrès, de variété et de vie s’épanouiront, et la société communiste sera la plus complète et la plus mouvante qu’ait vue l’histoire.
Jean Jaurès Socialisme et Liberté
* « Qu’un homme aime d’un noble amour, et l’exemple même de cet amour noble et pur éveille dans le coeur des autres hommes de vastes possibilités d’amour. » (Jean Jaurès, 5 octobre 1911)
* Lorsque la Verrerie ouvrière fut fondée, je pris délibérément parti contre les amis de Guesde, qui, dans les réunions préparatoires tenues à Paris, voulaient la réduire à n’être qu’une verrerie aux verriers, simple contrefaçon ouvrière de l’usine capitaliste. Je soutins de toutes mes forces ceux qui voulurent en faire et qui en ont fait la propriété commune de toutes les organisations ouvrières, créant ainsi le type de propriété qui se rapproche le plus, dans la société d’aujourd’hui, du communisme prolétarien
Jean Jaurès République et socialisme Petite République du 17 octobre 1901
* Ce qui caractérise le régime capitaliste, c’est l’appropriation individuelle des moyens de production et d’échange ; la propriété capitaliste, ainsi définie et constituée, a pour conséquence nécessaire et normale la concurrence universel de producteur à producteur, la lutte économique d’homme à homme .
Jean Jaurès Discours à l’assemblée 1897
* Tous, que vous soyez libre-échangistes ou protectionistes, vous admettez et le principe et la conséquence ; quand vous n’êtes pas socialiste, vous admettez la propriété capitaliste, et la concurrence universelle qui en résulte nécessairement.
Jean Jaurès Discours à l’assemblée 1897
* Oui, par le suffrage universel, par la souveraineté nationale, qui trouve son expression définitive et logique dans la République, vous avez fait de tous les citoyens, y compris les salariés, une assemblée de rois. C’est d’eux, c’est de leur volonté souveraine qu’émanent les lois et le gouvernement ; ils révoquent, ils changent leurs mandataires, les législateurs et les ministres ; mais au moment même où le salarié est souverain dans l’ordre politique, il est dans l’ordre économique réduit à une sorte de servage.
Oui ! au moment où il peut chasser les ministres du pouvoir il est, lui, sans garantie aucune et sans lendemain, chassé de l’atelier. Son travail n’est plus qu’une marchandise que les détenteurs du capital acceptent ou refusent à leur gré.
Il peut être chassé de l’atelier, il ne collabore pas aux règlements d’atelier qui deviennent tous les jours plus sévères et plus captieux, et qui sont faits sans lui et contre lui.
Il est la proie de tous les hasards, de toutes les servitudes, et à tout moment, ce roi de l’ordre politique peut être jeté dans la rue ; à tout moment, s’il veut exercer son droit légal de coalition pour défendre son salaire, il peut se voir refuser tout travail, tout salaire, toute existence par la coalition des grandes compagnies minières. Et tandis que les travailleurs n’ont plus à payer, dans l’ordre politique, une liste civile de quelques millions aux souverains que vous avez détrônés, ils sont obligés de prélever sur leur travail une liste civile de plusieurs milliards pour rémunérer les oligarchies oisives qui sont les souveraines du travail national.
Et c’est parce que le socialisme apparaît comme seul capable de résoudre cette contradiction fondamentale de la société présente, c’est parce que le socialisme proclame que la République politique doit aboutir à la République sociale, c’est parce qu’il veut que la République soit affirmée dans l’atelier comme elle est affirmée ici ; c’est parce qu’il veut que la nation soit souveraine dans l’ordre économique pour briser les privilèges du capitalisme oisif, comme elle est souveraine dans l’ordre politique, c’est pour cela que le socialisme sort du mouvement républicain. C’est la République qui est le grand excitateur, c’est la République qui est le grand meneur : traduisez-la donc devant vos gendarmes !
Jean Jaurès Discours à l’assemblée 1893
L’islamisme fanatique
[...] même si la peur refoulait d’abord la haine au fond des âmes, la haine attendrait sans doute son heure.[...]
Ce qui est sûr aussi, c’est que le retentissement tragique de ces massacres, à l’heure même où cent millions de musulmans s’indignent et s’exaspèrent, va donner à la France, dans le vaste monde de l’Islam, un autre renom que celui que nous, mauvais Français, nous avions rêvé pour elle. La politique de rapine et de conquête produit ses effets. De l’invasion à la révolte, de l’émeute à la répression, du mensonge, à la traîtrise, c’est un cercle de civilisation qui s’élargit.
Mais si les violences [...] achèvent d’exaspérer [...] la fibre blessée des musulmans, si l’Islam un jour répond par un fanatisme farouche et une vaste révolte à l’universelle agression, qui pourra s’étonner ? L’ordre sanglant. Jean Jaurès, L’Humanité, 22 avril 1912 (suite aux massacres de Fez)
L’Europe
« Nous savons que dans l’état présent du monde et de l’Europe, les nations distinctes et autonomes sont la condition de la liberté humaine et du progrès humain. Tant que le prolétariat international ne sera pas assez organisé pour amener l’Europe à l’état d’unité, l’Europe ne pourra être unifiée que par une sorte de césarisme monstrueux, par un saint empire capitaliste qui écraserait à la fois les fiertés nationales et les revendications prolétariennes. Nous ne voulons pas d’une domesticité internationale. Nous voulons l’Internationale de la liberté, de la justice et du droit ouvrier. » Jean Jaurès 1898
L’immigration
« Tant que l’instinct de chauvinisme et de race prévaudront sur la conscience des prolétaires exploités, il sera impossible d’élever sur ce fondement sans union, sur ces pierres réduites en poussières, la maison de la nationalité. »
« Pour la classe ouvrière d’un pays d’immigration, être séparée par nations (…) est une grande fragilité. La force des revendications, comme la méthode elle-même, en sont amoindris (…) les ouvriers sont fragilisés par leur division en nationalités. Jean Jaurès Discours de Buenos Aires
« Ce que nous ne voulons pas, c’est que le capitalisme international aille chercher la main-d’œuvre sur les marchés où elle est le plus avilie, humiliée, dépréciée, pour la jeter sans contrôle et sans réglementation sur le marché français, et pour amener partout dans le monde les salaires au niveau des pays où ils sont le plus bas. » Jean Jaurès, Chambre des Députés 17 février 1894.
La gauche réformiste (1)
« Nous devons réaliser par la République l’abolition du salariat, l’affranchissement des cœurs et des bras, la remise graduelle des moyens de production aux mains des travailleurs pour la constitution d’un patrimoine collectif. Si vous n’avez pas un but élevé, si vous ne poursuivez pas une haute pensée de justice sociale, d’égalité sociale, vos petites réformes iront grossir le poids de vos lois stériles. » Jean Jaurès Chambre des Députés, 8 avril 1886
L’abstention
« C’est à nous de fatiguer le doute du peuple par la persévérance de notre dévouement. »
« Un des principaux obstacles au progrès social, [...] c’est l’esprit de découragement d’une trop grande partie des exploités eux-mêmes. (…) Jean Jaurès, Chambre des Députés, 19 juin 1906.
Jeunesse
« Qu’allez-vous faire de vos vingt ans ? Qu’allez-vous faire de vos coeurs ? Qu’allez-vous faire de vos cerveaux ? » (Jean Jaurès, Hommage à Francis de Pressensé, 1er février 1914)
« Toute pensée qui s’élève et qui cherche vers l’avenir rencontre un des souffles, un des courants de la pensée socialiste. » (Jean Jaurès, 9 juillet 1905)
« C’est ainsi que, peu à peu... par la lutte quotidienne..., les grandes idées descendent dans la réalité des choses. » (Jean Jaurès, discours à caudry, 25 octobre 1903)
« On va réveillant les morts et, à peine réveillés, ils vous imposent la loi de la vie, la loi étroite du choix, de la préférence, du combat, de l’âpre et nécessaire exclusion. Avec qui es-tu ? Avec qui viens-tu combattre et contre qui ? » Et Jaurès ajoutait : « Je suis avec Robespierre et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux Jacobins. »
« En France, on fait sa première communion pour en finir avec la religion ; on prend le baccalauréat pour en finir avec les études, et on se marie pour en finir avec l’amour. » (Jean Jaurès)
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