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Une semaine après la condamnation de Marine Le Pen, plusieurs cadres du Rassemblement national (RN) et le parti lui-même pour détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Paris, le conseiller régional Maxime Meyer saisit la justice suite à une action de tractage orchestrée à Trévoux par des militants RN samedi 5 avril.
Intitulé "La dictature des juges", les tracts distribués utilisent selon l’élu "un vocabulaire d’une extrême gravité, assimilant la justice à une force d’oppression politique", qualifiant notamment les juges de "militants" et la décision de justice rendue à l’encontre de Marine Le Pen de "barbouzerie judiciaire".
Dans son signalement effectué auprès de la procureure du tribunal de Bourg-en-Bresse Karine Malara, Maxime Meyer souligne que la distribution et le propos de ces tracts représentent une potentielle infraction pénale à l’article 434-25 du Code pénal, qui punit de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende "le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance".
Et de demander l’ouverture d’une enquête sur le sujet. Le conseiller régional rappelle également qu’à l’échelle nationale, le RN s’est lancé dans une campagne de communication "destinée à délégitimer la justice elle-même, plutôt qu’à en discuter les motifs", citant notamment les déclarations de Jordan Bardella, Jean-Philippe Tanguy ou Philippe Olivier suite à cette série de condamnation.
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