![]() |
3) L’opposition de gauche relève la tête pour critiquer Donald Trump (RFI)
Nouveaux meetings politiques de la « tournée contre l’oligarchie ». Le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, et la représentante de New York, Alexandria Ocasio-Cortez, deux figures de l’aile gauche de la politique américaine, organisent ce dimanche 13 avril un meeting à Salt Lake City dans l’ouest du pays. Une nouvelle étape de cette tournée lancée il y a quelques semaines avec l’objectif de mobiliser leurs partisans contre les politiques de Donald Trump et de s’engager contre l’importance de l’argent dans la politique américaine.
La veille, le duo était à Los Angeles devant quelque 36 000 personnes.
À Dayton, dans le nord des États-Unis, après les performances de plusieurs artistes, comme Joan Baez et Neil Young, Alexandria Ocasio-Cortez prend la parole. Elle énumère les dérives, à ses yeux, du gouvernement de Donald Trump, expliquant que le pays doit choisir. « Nous pouvons soit avoir des inégalités de richesse extrêmes avec les divisions toxiques et la corruption nécessaire pour que ce système survive, ou nous pouvons avoir une économie juste, qui garantisse un accès à la santé pour tous, pour les classes populaires, ainsi que la démocratie et les libertés qui la soutienne ».
Puis Bernie Sanders entre en scène. Il fustige à son tour la situation politique du pays dont il tient pour responsable les intérêts des plus riches. « Nous vivons à un moment où une poignée de milliardaires contrôlent la vie économique et politique de notre pays. Nous vivons à un moment avec un président qui ne comprend pas et ne respecte pas la constitution des États-Unis ». Le sénateur a également critiqué les Démocrates, estimant que trop de responsables du Parti sont à la botte des intérêts des milliardaires.
2) Californie : Contre Donald Trump, depuis le festival Coachella Bernie Sanders appelle les jeunes à « se battre pour la justice »
Un invité surprise a rejoint le line-up de Coachella. Le sénateur américain Bernie Sanders est monté sur la scène du festival californien ce samedi 12 avril, en marge de sa tournée « Combattre l’oligarchie ». Bernie Sanders enchaîne les meetings partout dans le pays pour fédérer les opposants à Donald Trump et redonner des couleurs à la gauche américaine.
« Ce pays est confronté à de très grandes difficultés et l’avenir de l’Amérique dépend de votre génération », a lancé l’élu indépendant du Vermont à la jeunesse, l’exhortant à se « battre debout pour la justice ». « Vous pouvez détourner le regard et ignorer ce qui se passe, mais vous le ferez à votre propre péril », a-t-il prévenu.
Le sénateur de 83 ans a appelé les festivaliers à ne pas céder au désespoir face à la politique de l’administration Trump. À peine évoqué, le nom du président américain a d’ailleurs été copieusement hué par la foule, rapporte le Los Angeles Times. « Je suis d’accord », a déclaré Bernie Sanders en réponse.
Dans son discours, l’ex-candidat de gauche à la primaire démocrate a aussi invité le public à poursuivre la lutte pour la paix à Gaza, les droits des femmes et l’environnement. « Donald Trump pense que le changement climatique est un canular, il se trompe dangereusement, a-t-il affirmé, vous et moi allons devoir nous opposer à l’industrie des combustibles fossiles et lui dire d’arrêter de détruire la planète ».
Avant cette apparition remarquée à Coachella, Bernie Sanders avait rassemblé des milliers de personnes samedi à Los Angeles, bastion progressiste dans une Amérique plus que jamais divisée. « Vous êtes environ 36 000, le plus grand rassemblement que nous ayons jamais eu », a-t-il lancé, en sous-entendant que la foule dépassait celle de ses meetings de 2016 et 2020, lorsqu’il briguait l’investiture démocrate à la présidentielle.
« Et votre présence ici aujourd’hui rend Donald Trump et Elon Musk très nerveux ! », s’est-il félicité, sous les rugissements du public. Le sénateur du Vermont s’impose comme un des rares opposants audibles face au retour des trumpistes à la Maison Blanche et depuis deux mois, sa tournée « Combattre l’oligarchie » a attiré les foules, du Nebraska au Nevada en passant par le Colorado et l’Arizona.
À Los Angeles, il a rempli le parc Gloria Molina, soutenu par le chanteur contestataire Neil Young, qui a fait scander le slogan « Reprenez l’Amérique ! », sur un air de guitare électrique. Face à l’énergie de la foule, la chanteuse féministe Maggie Rogers a surnommé le meeting « Berniecella », en référence au festival de musique où le sénateur s’est ensuite rendu. Le discours de Bernie Sanders a convaincu plusieurs participants interrogés par l’AFP. « Nous avons besoin d’espoir », a confié Alex Powell, une enseignante de 28 ans qui se dit « vraiment déçue par la réponse des démocrates » à la Maison Blanche. « Je veux plus d’action de leur part, plus d’indignation », a-t-elle déclaré, jugeant le second mandat Trump « affligeant » et « effrayant ».
« Nous vivons un moment où une poignée de milliardaires contrôle la vie économique et politique de notre pays », a insisté Bernie Sanders, en estimant que l’administration Trump « nous conduit rapidement vers une société autoritaire ». Avec sa tournée, le sénateur espère pousser de nouveaux candidats indépendants à se présenter aux élections sans l’étiquette démocrate, alors que la popularité du parti est au plus bas dans les sondages.
Dépourvu d’ambition présidentielle pour 2028, l’octogénaire apparaît systématiquement aux côtés d’Alexandria Ocasio-Cortez, étoile montante de l’aile gauche du Parti démocrate. « Peu importe votre race, votre religion, votre genre, votre identité ou votre statut, […] j’espère que vous voyez que ce mouvement n’a rien à voir avec les étiquettes partisanes ou les tests de pureté, mais qu’il s’agit d’une solidarité de classe », a lancé l’élue de 35 ans samedi.
La question de savoir qui succédera à Bernie Sanders pour occuper la gauche de l’échiquier politique américain n’est pas encore officiellement réglée, mais comme l’analysait le New York Times en mars dernier, Alexandria Ocasio-Cortez fait figure d’ultra favorite. Le passage de flambeau du sénateur du Vermont à l’élue new-yorkaise n’est évoqué ni en interview, ni lors des meetings, mais le message passé avec cette tournée à deux semble très clair aux yeux des médias américains.
1) Devant 36’000 personnes à Los Angeles : Bernie Sanders et Neil Young s’allient devant une foule anti-Trump
Bernie Sanders remplit le parc Gloria Molina à Los Angeles, soutenu par Neil Young. L’octogénaire exhorte la jeunesse à se battre debout pour la justice face aux difficultés du pays et à l’avenir incertain de l’Amérique.
A 83 ans, Bernie Sanders refuse de baisser les bras. Le socialiste le plus célèbre des Etats-Unis a rassemblé des milliers de personnes samedi à Los Angeles, s’imposant comme un des rares opposants audibles face au retour de Donald Trump.
Attirer le peuple anti-Trump « Vous êtes environ 36’000, le plus grand rassemblement que nous ayons jamais eu », a lancé le sénateur du Vermont. Il a sous-entendu que la foule dépassait celle de ses meetings de 2016 et 2020, lorsqu’il briguait l’investiture démocrate à la présidentielle.
« Et votre présence ici aujourd’hui rend Donald Trump et Elon Musk très nerveux ! », s’est-il félicité, sous les rugissements du public. Depuis deux mois, l’élu indépendant, jamais encarté au Parti démocrate, draine les foules avec sa tournée « Combattre l’oligarchie ». Dans le Nebraska, le Colorado, l’Arizona ou encore le Nevada, le ténor de la gauche attire le peuple anti-Trump, sonné par le manque de résistance politique au milliardaire républicain.
A Los Angeles, il a rempli le parc Gloria Molina, soutenu par le chanteur contestataire Neil Young, qui a fait scander le slogan « Reprenez l’Amérique ! », sur un air de guitare électrique. L’énergie de la foule a poussé la chanteuse féministe Maggie Rogers à surnommer l’événement « Berniecella », en référence au festival de musique Coachella, qui se déroule actuellement dans le désert californien.
C’est d’ailleurs là que l’octogénaire a fait une brève apparition surprise sur scène : « Ce pays est confronté à de très grandes difficultés et l’avenir de l’Amérique dépend de votre génération », a-t-il lancé à la jeunesse en l’exhortant à se « battre debout pour la justice », sans quoi elle fera face à son « propre péril ».
Un discours qui réconforte un peu Alex Powell, venue en t-shirt camouflage à Los Angeles. « Nous avons besoin d’espoir », confie à l’AFP la femme de 28 ans. « Je suis vraiment déçue par la réponse des démocrates, je veux plus d’action de leur part, plus d’indignation. »
« Le nouveau mandat de Donald Trump est affligeant, c’est vraiment effrayant », poursuit cette enseignante, dont certains élèves sont « traumatisés » par l’expulsion de leurs parents immigrés hors des Etats-Unis.
Mais celui qui génère le plus de rancoeurs reste Elon Musk, chargé par Donald Trump de tailler dans les dépenses publiques. « Nous vivons un moment où une poignée de milliardaires contrôle la vie économique et politique de notre pays », a insisté Bernie Sanders, en estimant que l’administration Trump « nous conduit rapidement vers une société autoritaire ».
Avec sa tournée, le sénateur espère pousser de nouveaux candidats indépendants à se présenter aux élections sans l’étiquette démocrate, alors que la popularité du parti est au plus bas dans les sondages. Dépourvu d’ambition présidentielle pour 2028, l’octogénaire apparaît systématiquement aux côtés d’Alexandria Ocasio-Cortez, étoile montante de l’aile gauche du Parti démocrate.
« Peu importe votre race, votre religion, votre genre, votre identité ou votre statut, (...) j’espère que vous voyez que ce mouvement n’a rien à voir avec les étiquettes partisanes ou les tests de pureté, mais qu’il s’agit d’une solidarité de classe », a lancé l’élue de 35 ans samedi.
« Elle ferait une bonne candidate présidentielle. Bernie passe le flambeau, il fait ce que Biden n’a pas su faire », estime Lesley Henderson. Déprimée par les infos depuis janvier, cette aide-soignante de 51 ans participait avec son mari au premier meeting de sa vie.
« J’espère juste qu’il n’est pas trop tard », confie l’ex-républicaine, inquiète des plaisanteries de Donald Trump sur un potentiel troisième mandat. « Si personne ne se lève maintenant, qu’est-ce qui nous dit qu’il y aura des élections de mi-mandat, ou une nouvelle présidentielle ? »
Date | Nom | Message |