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Un ministre de l’intérieur qui refuse de se rendre sur les lieux du drame, une maire qui boude une marche blanche et un préfet qui se déplace quatre jours après l’attaque dans le lieu de culte. À La Grand-Combe, beaucoup dénoncent une inertie institutionnelle que les politiques peinent à justifier.
Il aura fallu attendre quatre jours pour qu’un représentant de l’État se rende pour la première fois à la mosquée de La Grand-Combe dans laquelle Aboubakar Cissé, 22 ans, a été sauvagement tué. Ce n’est que mardi 29 avril que le préfet du Gard s’y est rendu avec la maire de la commune.
Comment expliquer une telle inertie institutionnelle et politique ? Mediapart retrace la chronologie d’un drame, dans un premier temps largement sous-estimé.
« On est à la fois tristes et en colère », commente pudiquement Djibril Cissé mardi à l’Assemblée nationale. L’oncle d’Aboubakar était invité avec d’autres membres de sa famille par l’élue écologiste Sabrina Sebaihi. Il est triste « parce que c’était un modèle » et qu’il s’est « fait assassiner dans sa gentillesse ». Il est aussi en colère face au « traitement médiatique et l’arrivée tardive des responsables politiques ». Mams Yaffa, représentant de la coordination des élu·es français·es d’origine malienne, déplore quant à lui qu’aucun représentant n’ait encore jugé utile de recevoir la famille : « Elle aurait aimé que le premier flic de France vienne la voir. Il ne l’a pas fait. »
Il est 9 h 30 vendredi 25 avril lorsque Olivier H., un Français d’origine bosnienne, s’en prend à Aboubakar Cissé et le tue en lui infligeant une cinquantaine de coups de couteau, dans la salle de prière de la mosquée Khadidja à La Grand-Combe (Gard). La scène est filmée par les caméras de surveillance du lieu de culte. Sur les images consultées par Mediapart, on voit Aboubakar Cissé discuter avec le suspect avant sa prière.
C’est au moment où la victime se prosterne, le front sur le sol, que l’agresseur sort un couteau et le frappe par-derrière. Le tueur s’acharne ensuite sur le jeune homme durant de longues minutes, le poignardant sur tout le corps. Deux heures plus tard, des fidèles de la mosquée le retrouvent inerte et appellent les secours.
Quelques heures après la découverte du corps, le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, évoque auprès de l’Agence France-Presse (AFP) un acte « dont le mobile était encore indéterminé » et présente les faits en ces termes : « Deux hommes étaient seuls à l’intérieur de la mosquée, occupés à prier, lorsqu’un des deux a porté plusieurs dizaines de coups de couteau à l’autre [...] avant de le laisser pour mort et de prendre la fuite. »
Dans sa dépêche, l’AFP titre : « Un fidèle tué à coups de couteau par un autre fidèle dans une mosquée du Gard », laissant penser à une rixe entre deux hommes fréquentant le lieu de culte. « C’était limite présenté comme deux fidèles qui s’étaient entretués, c’est n’importe quoi ! », déplore alors un musulman de La Grand-Combe, interrogé par Mediapart. « On avait le visage de l’assaillant. Dès le début, les responsables de la mosquée savaient que ce n’était pas un fidèle et l’ont directement précisé », confirme Sara Benlefki, l’une des avocates de la famille d’Aboubakar Cissé, en colère contre la minimisation de ce drame, largement reprise dans la presse.
Sur le réseau social X, un ex-conseiller régional du Rassemblement national (RN) en Bretagne, Christian Lechevalier, publie même un post dans lequel il affirme qu’« Abdelkrim Grini a tué au couteau un autre fidèle, en pleine mosquée », confondant le nom du substitut du procureur avec celui d’un éventuel suspect. Très en colère contre « les médias qui ont proféré des mensonges », Marwan*, un habitant de La Grand-Combe, en veut aussi au représentant du parquet d’Alès, qui « aurait dû comprendre en regardant les images de vidéosurveillance que le tueur était une personne totalement étrangère à la mosquée ».
Le procureur a évoqué lui-même deux “fidèles” pour parler de l’assaillant et de la victime.
L’Agence France-Presse, interrogée par Mediapart
« À ce moment-là, je savais seulement que le suspect avait donné des coups de couteau juste après avoir prié, je n’avais pas le son de la vidéo montrant que ce n’était pas un fidèle, explique le procureur à Mediapart. Mais j’ai décrit simplement les images au journaliste de l’AFP, sans employer le terme de “fidèle”. » L’agence dément : « Le procureur a évoqué lui-même deux “fidèles” pour parler de l’assaillant et de la victime. Plus tard, nous apprenons que les enquêteurs sont en train d’exploiter des images de vidéosurveillance de la mosquée. À ce moment-là, personne parmi nos sources, locales ou à Paris, n’évoque de piste terroriste ou un acte antimusulman. »
Cette présentation erronée de l’affaire donne en tout cas le la médiatique et favorise une certaine inertie alors que l’actualité complexe est déjà chargée, entre l’attaque dans une école à Nantes et la mort du pape François. « J’étais par hasard sur place vendredi et j’ai rapidement contacté ma rédaction pour les avertir. Ils ont refusé ma proposition et m’ont sollicitée, comme la plupart des autres journalistes, seulement dimanche », raconte une correspondante locale d’un quotidien, « dépitée par cette décision et ce retard général ».
Très rapidement pourtant, les responsables de la mosquée alertent sur l’idée que l’assaillant ne peut pas être l’un des leurs et que l’attaque a été commise un vendredi, jour de la grande prière. « On n’avait jamais vu son visage, il est venu juste pour tuer, tuer n’importe qui », témoigne ainsi à Midi libre un des fidèles présents sur place. Le président de la mosquée fait lui aussi part de doutes identiques.
Sur les images, on voit d’ailleurs Aboubakar Cissé qui semble initier le suspect aux gestes à réaliser pour prier. « On voit la gestuelle, Aboubakar lui montre comment on fait l’acte d’entrée dans la prière et l’autre gars, il est comme un petit élève qui suit son enseignant, il fait oui de la tête », commente Marwan. Selon nos informations, en fin d’après-midi vendredi, l’ensemble des services de l’État sait qu’il ne s’agit pas d’un fidèle, mais l’information erronée tarde à être corrigée.
Il faut attendre samedi matin pour que Le Parisien révèle les propos islamophobes proférés par Olivier H. Les services d’enquête ont découvert la vidéo, postée sur Discord, le montrant dans la mosquée après son attaque : « Je l’ai fait. Ton Allah de merde ! », déclare-t-il alors que la victime agonise. « Je lui ai planté ses fesses. Je vais être arrêté, c’est sûr. J’ai une caméra », poursuit-il avant de répéter : « Ton Allah de merde ! Enculé. » « Je vais devenir un tueur en série ! On va dire que je suis un tueur en série ! », ajoute-t-il aussi. « Piste islamophobe dans le meurtre d’un fidèle d’une mosquée du Gard », titre alors l’AFP.
Le Parisien précise alors que la police judiciaire de Nîmes a été saisie de l’enquête, conjointement avec les forces de gendarmerie. Trois policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) ont aussi été dépêchés de Paris, en observateurs. Pendant ce temps, le procureur de la République multiplie les interventions médiatiques au risque d’agacer certains enquêteurs. « On peut s’interroger sur l’absence de prudence dans sa communication et l’absence de conférence de presse, commente la journaliste locale. Tout était un peu confus. »
Le fidèle qui aurait attaqué un autre fidèle, le nom du suspect erroné, les erreurs sur l’âge de la victime... depuis le début de ce drame, des informations inexactes se sont multipliées.
« L’ignoble assassinat qui s’est déroulé dans une mosquée dans le Gard blesse le cœur de tous les croyants, de tous les musulmans de France… », réagit le ministre de la justice, Gérald Darmanin, sur X, samedi à 17 h 23, suivi du premier ministre, François Bayrou. « L’ignominie islamophobe s’est exhibée sur une vidéo. Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués », écrit-il samedi soir. Si le ministre de l’intérieur s’exprime dès vendredi après-midi et parle d’un homme « atrocement assassiné ce matin dans la mosquée de Grand-Combe », il ne modifie pas son agenda et ne se rend pas sur place.
Moi, je ne m’immisce pas dans des considérations du ministère de l’intérieur. Pour moi, c’est une affaire judiciaire grave, d’assassinat certainement à connotation raciste, islamophobe, antimusulman.
Le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini
Pourquoi ce choix ? « D’abord, j’ai été un des tout premiers à réagir et je n’ai pas voulu me précipiter dans la mesure où j’attendais des éléments d’enquête », se défend-il sur BFMTV. « J’ai appelé dès vendredi soir pour savoir si on en savait plus, on m’a recommandé la prudence », a-t-il ajouté. Auprès de Mediapart, l’entourage du ministre explique que des alertes avaient été envoyées au cabinet du ministre pour l’inviter à ne pas se précipiter. « On nous a dit que l’affaire était complexe jusqu’à samedi soir et qu’une visite du ministre serait prématurée », justifie Place Beauvau à Mediapart.
Selon nos informations, les alertes des services de l’État qui remontent à Beauvau insistent au contraire sur la gravité des faits. « Une heure environ après la découverte du corps, on comprend que ce n’est pas une altercation entre deux fidèles mais que c’est un assassinat », explique Abdelkrim Grini, qui dément avoir émis la moindre réserve. « Moi, je ne m’immisce pas dans des considérations du ministère de l’intérieur. Je suis procureur de la République et pour moi, c’est une affaire judiciaire grave, d’assassinat certainement à connotation raciste, islamophobe, antimusulman, ajoute-t-il. Je mène ça au pas de charge en tant que procureur. Le reste ne me concerne pas. »
Après l’attaque au couteau et le décès d’une élève à Nantes la veille, Bruno Retailleau s’était pourtant immédiatement rendu dans l’école avec la ministre de l’éducation, Élisabeth Borne. Mais ce vendredi soir, le ministre préfère prendre sa casquette de candidat à la présidence du parti Les Républicains (LR) et reste dans l’Ain pour deux meetings. Il ne contacte ni les représentants de la mosquée ni la famille de la victime et se rend dans le département seulement deux jours après, dimanche 27 avril, et uniquement à la sous-préfecture du Gard.
À titre de comparaison, quand la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) avait été ciblée par une tentative d’incendie en août 2024, le premier ministre (Gabriel Attal) et le ministre de l’intérieur (Gérald Darmanin) étaient arrivés l’après-midi même. En 2019 en revanche, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, très critiqué à l’époque, ne s’était pas déplacé lorsque des fidèles de la mosquée de Bayonne avaient été gravement blessés et que la porte du lieu de culte avait été incendiée. « Quand des musulmans sont visés, il n’y a pas grand monde qui se déplace », résume un jeune homme, rencontré devant la mosquée.
Depuis, Bruno Retailleau, qui s’était déjà distingué quelques semaines plus tôt en scandant « À bas le voile » lors d’une réunion publique, est sous le feu des critiques. « Le ministre de l’intérieur est aussi le ministre des cultes et je suis intimement convaincu qu’il fallait y aller aussitôt », a défendu son collègue LR Xavier Bertrand. « Face à cet attentat terroriste islamophobe, où était le ministre chargé de protéger tous nos concitoyens, quelle que soit leur confession ?, lui a demandé l’élue écologiste Sabrina Sebaihi mardi 29 avril, lors des questions au gouvernement. Car il aura fallu attendre deux jours, deux jours pour réagir, deux jours pour vous déplacer. Non pas sur les lieux du crime, non pas auprès de la famille, mais enfermé à la sous-préfecture d’Alès, loin des regards, loin du réel. »
Le déplacement de Bruno Retailleau est en effet express et dure moins d’une heure. Arrivé à 14 h 30 à l’aéroport de Nîmes, le ministre se rend à 15 h 10 à la sous-préfecture pour parler aux enquêteurs et à « des représentants de la communauté musulmane ». « Le programme prévoyait que le ministre se rende à la mosquée », assure toutefois l’entourage de Bruno Retailleau à Mediapart. En réalité, le cabinet du ministre alertait les journalistes par message dès dimanche matin qu’il ne comptait pas y aller : « Attention, la venue à la mosquée n’est pas encore certaine. Il y a une marche blanche et nous ne voulons pas perturber ce moment de recueillement », peut-on lire dans une boucle WhatsApp.
Selon nos informations, la préfecture avait d’ailleurs contacté Salim Touazi, le président de la mosquée de La Grand-Combe pour lui demander de se déplacer lui-même jusqu’à la sous-préfecture. « Je lui ai dit :“Non, tu n’y vas pas, tu dois participer à la marche blanche. C’est à celui qui veut présenter ses condoléances de venir, ce n’est pas à toi d’y aller”, confirme l’un de ses proches et fidèle du lieu. Au final, les médias ont dit que le ministre avait présenté ses condoléances aux représentants de la communauté musulmane, mais en arrière-plan derrière Bruno Retailleau, il y avait un homme que personne ne connaît et qui ne représente personne. »
Le ministre a en effet pris la parole devant la presse pendant quatre minutes, mais a refusé de répondre aux questions des journalistes et a repris, contre toute attente, le chemin pour Paris à 16 heures. Selon nos informations, les services de sécurité locaux s’étaient préparés à ce qu’il se rende au moins à la mosquée de La Grand-Combe après la marche blanche. En vain. Lors de cette mobilisation qui s’est achevée devant l’hôtel de ville, aucun micro n’avait été mis à disposition par la ville.
La maire communiste, Laurence Baldit, huée par la foule, avait choisi, elle aussi, de ne pas venir. C’est aujourd’hui la seule à faire son mea culpa : « J’ai fait le mauvais choix. Je n’ai pas mesuré à quel point les membres de la mosquée avaient besoin que la maire de la commune soit présente », expliquait-elle à La Croix mardi, promettant de diffuser une lettre à ses administré·es dans les prochains jours.
Illustration 4Agrandir l’image : Illustration 4 Le ministre de l’intérieur sur BFMTV juste après sa visite express à la sous-préfecture d’Alès. © BFMTV À la place, le ministre rejoint les studios de BFMTV à 18 heures, où il conteste toute réaction à géométrie variable et dément tout mépris vis-à-vis de la famille d’Aboubakar Cissé ou de la communauté musulmane. Lors de cette même interview, il ne parvient pourtant pas à nommer la victime, écorche son nom, avant de parler d’un « individu ». Le même qualificatif choisi pour évoquer l’assaillant. « Je n’ai reçu à ce jour aucune demande de la famille d’Aboubakar Cissé pour une rencontre », écrira-t-il ensuite, assurant avoir demandé dimanche au préfet, deux jours après les faits, d’entrer en contact avec les parents d’Aboubakar Cissé, ce que confirme la préfecture à Mediapart.
Peur des fidèles Pour jurer qu’il prenait l’affaire au sérieux, Bruno Retailleau a aussi expliqué dimanche sur BFMTV avoir engagé des « moyens très puissants » pour retrouver le suspect, alors en cavale. « Dès vendredi », jure-t-il aussi, il a demandé de renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de culte du Gard. Tout le week-end, le procureur de la République communique en effet sur un homme « potentiellement extrêmement dangereux », qui aurait « manifesté son intention de recommencer ».
Problème : sur place, de nombreux habitant·es et journalistes déplorent une mobilisation des forces de l’ordre quasi invisible. Le Monde évoque d’ailleurs une « présence des forces de l’ordre restée discrète » et le recteur de la mosquée Sud-Nîmes, Abdallah Zekri, livre le même constat à Mediapart. « Les personnes sont effrayées et s’organisent elles-mêmes pour sécuriser la mosquée », déplore l’avocate Sara Benlefki lundi. À l’inverse d’autres lieux de culte gardés par des patrouilles fixes lorsque des attaques surviennent, aucune voiture de gendarmerie ou de police n’était postée devant la mosquée avant mardi et la venue du préfet du Gard.
Interrogée, la préfecture explique « qu’une attention particulière est portée de manière générale à leur sécurisation, notamment par des patrouilles des forces de sécurité intérieure à des horaires stratégiques ». Elle assure en outre que « les événements organisés par les associations cultuelles font l’objet d’une vigilance renforcée, en particulier les prières musulmanes du vendredi ».
Critiqué lui aussi pour avoir refusé de se rendre sur place rapidement, le préfet du Gard s’est défendu, affirmant avoir « immédiatement après la révélation du crime abject commis à la mosquée de La Grand-Combe, publiquement apporté son soutien à la communauté musulmane du Gard ». Il a aussi précisé être « en relation constante avec le président de la mosquée ».
Dimanche soir vers 23 heures, le suspect principal Olivier H., qui est parvenu à rejoindre l’Italie, met fin à sa cavale en se rendant à la police de Florence. Comment expliquer qu’il ait pu si facilement quitter le pays ? « On a fait tout ce qu’il fallait faire. On n’a pas été surpris quand on nous a dit qu’il était en Italie », défend le procureur de la République aujourd’hui. « On le suivait quasiment à la trace avec un petit temps de retard du fait de l’absence d’élément électronique sur lui, poursuit-il. Il s’est rendu de lui-même, tant mieux, mais il aurait été arrêté très rapidement. »
« Le fait que le parquet antiterroriste ne soit pas saisi n’est pas normal », dénonce enfin l’avocate Sara Benfleki, alors que plusieurs élu·es de gauche qualifient aussi cette attaque « d’attentat terroriste ». Auprès de Mediapart, le Parquet national antiterroriste (Pnat) nuance : « Tout crime raciste ou commis au nom d’une discrimination fondée sur la religion ne relève pas nécessairement de sa compétence et est susceptible de constituer un crime de droit commun aggravé. » « En l’espèce, il ne ressort pas des éléments connus à ce stade que le crime s’inscrive dans une entreprise ayant pour objet d’agir par intimidation ou de répandre la terreur », poursuit-il.
En attendant les auditions du suspect, le Pnat estime que « les actes semblent davantage correspondre à un périple meurtrier, dont le premier passage à l’acte, non revendiqué, n’apparaît s’inscrire dans aucune idéologie, mais relève plutôt de la fascination morbide ». Cette décision est toujours contestée par les proches d’Aboubakar Cissé et les représentants de la communauté malienne. À l’Assemblée nationale, mardi, tous ont dénoncé un « deux poids et deux mesures » général dans le traitement de ce drame.
Au moment de leur prise de parole, ils venaient d’apprendre que la présidente de l’Assemblée nationale avait refusé qu’une minute de silence se tienne en hommage à leur proche sauvagement tué. Avant de finalement se raviser. Mercredi, c’est le président du Sénat, Gérard Larcher, qui s’y est opposé.
Cécile Hautefeuille et David Perrotin
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