Le 15 décembre, Mme Le Pen a été relaxée pour ses propos sur les prières de rue.
Le MRAP considère que cette décision contribue à la banalisation de la parole publique raciste.
Le 20 octobre dernier, le procureur a requis la relaxe de la présidente du Front National qui avait comparé, en 2010, les "prières de rue" des musulmans à l’occupation allemande, au motif qu’elle ne visait pas l’ensemble de la communauté musulmane, mais un "certain nombre de personnes".
Le MRAP, une des associations qui se sont constituées parties civiles, tient à rappeler la gravité des faits pour lesquels la présidente du Front National a été jugée : provocation à la haine ou à la discrimination raciale.
Mme Le Pen utilise la "liberté d’expression" à des fins de détestation de « l’autre » et pour justifier ses propos racistes. A l’approche des élections, elle a instrumentalisé ce procès pour faire la propre promotion d’un discours haineux et raciste.
Elle s’inscrit donc dans les pas de son père, Jean-Marie Le Pen, qui s’est illustré de nombreuses fois dans des dérapages verbaux insultants et inexcusables.
Les faits datent du 10 décembre 2010 dans le cadre d’un discours prononcé lors d’une réunion de militants du FN à Lyon. Mme Le Pen avait alors déclaré "(...) Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire (...)". Cette référence à l’occupation nazie est inacceptable en ce qu’elle fait l’analogie entre les nazis et les personnes de religion musulmane.
Le MRAP se réserve le droit d’interjeter appel de cette décision dans l’espoir que la Cour d’appel réaffirme que l’expression raciste n’est pas une opinion mais un délit.
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