Sans pardon contre les Boches (texte nationaliste français 1 d’Adolphe Willette datant de 1914)

samedi 10 novembre 2007.
 

Notre rubrique historique comprend une cinquantaine d’articles qui essaient d’apporter une analyse sur tel ou tel fait important. Elle comprend aussi quelques documents dont nous pensons qu’ils méritent d’être mis en ligne pour compléter l’éclairage d’une période. Le livre Sans pardon contre les Boches est une production nationaliste communautariste présentant à l’évidence de véritables relents de racisme à l’encontre des Allemands.

Le 28 février 2004, le conseil municipal de Paris descelle la plaque de la Place Adolphe Willette (personnalité connue de la droite nationaliste française du début du 20ème siècle) et inaugure un nouveau nom : Place Louise Michel. Cette initiative en présence de Bertrand Delanoë méritait le soutien de toutes les progressistes.

Excellent dessinateur et caricaturiste, antisémite notoire, Adolphe Willette avait mis son talent au service de la Nation française en guerre "contre les Boches". Ci-dessous sa préface du recueil Sans Pardon, paru aux Editions Devambez à trois cents exemplaires numérotés (notre source provient du numéro 114 appartenant à Jacques Montfort).

... Contre les viols de femmes et d’enfants aggravés de tortures et suivis de meurtres que les officiers et les soldats du Kaiser ont commis, en masse, dans les rues des villes ou villages de Belgique et de France sous l’oeil bienveillant de leurs aumôniers des deux religions sur l’ordre de leur pieux empereur et avec l’approbation de la Nation allemande...C’est à moi qu’incombe aujourd’hui la douloureuse mission de venger la chair torturée et massacrée !

C’est l’Ange terrifiant d’Albert Dürer qui m’a désigné pour marquer l’Allemagne du signe de malédiction...

Je sais à cette heure ce que pense l’ange de La Mélancholie qui est l’âme désolée du grand artiste : l’apogée du génie et de l’art allemands est celle de la Renaissance, mais hélas, de cette glorieuse époque date également l’avènement de la Réforme. Luther surgit !... Aussitôt l’art disparaît et fait place à l’hypocrisie et à une barbarie bestiale. L’Allemagne en est restée là ! Oh oui, c’est bien Luther l’iconoclaste, le vil courtisan des hobereaux et le massacreur des paysans qui a fait pleurer l’Ange d’Albert Dürer...

Albert Dürer est mort catholique, la belle et grande Allemagne est morte avec lui après avoir vu ses propres oeuvres d’art détruites par les sauvages iconoclastes de la Réformation religieuse !

Depuis le jour où Albert Dürer a gravé sa dernière planche, l’Allemagne s’est donnée à Satan et n’a plus qu’un but, celui de la culture du mal !... Melancholia !

Dans cette estampe fameuse l’artiste devin a prévu jusqu’à ce cube étrange sous le poids duquel, l’Allemand stupidement effondré, comptait, hier encore, écraser l’art flamand et l’art français, comme de ses bombes monstrueuses, il a écrasé le reliquaire de notre génie national ! Et de même que de cupides imbéciles avaient vendu les carrières du Nord et de Champagne aux Boches qui ont pu, en toute sécurité, y préparer la guerre, il s’est trouvé des Français assez benêts pour acclamer l’avènement de ce cube, idéal de la tête teutonne... Ce cube lancé, brutalement, dans nos traditions d’art, comme l’obus sacrilège à travers une rosace de Reims, avait, sur son passage, semé un vent de folie !... Une pluie de sand et de larmes vient d’abattre ce vent néfaste ! Malgré tout, nous n’avons pas lâché le flambeau que nous tenons de nos admirables pères et son éclat ravivé persiste à guider nos pas, désormais certains, sur la route de la Vérité. Quant à eux, les Boches, en retournant sur la piste de leurs sauvages ancêtres, ils ont retrouvé, dans les ruines, la torche encore enflammée qui leur servait à effrayer les loups et c’est au feu de l’enfer qu’ils l’ont rallumée !

Et alors, furieuse de se sentir incapable de ne rien édifier de charmant et de beau, l’Allemagne a secoué sa torche incendiaire sur les manteaux royaux de la Belgique et de la France ! Elle les avait auparavant salis de la suie immonde de ses usines d’où ne sortait que de la camelote encombrante ! Et on la subissait, cette sale camelote, comme on subissait par snobisme, celle qui dégoulinait de la cervelle de leurs savants et de leurs écrivains... Une forêt de Jean-Jean stylites s’est mise à bêler le Choral de potasse de Luther revu et augmenté - "Deutsland, Deutsland über alles !"

- "Deutsland über alles !... même au-dessus de moi ?... s’est écrié l’Eternel.

- "Tu l’as dit, bouffi, a répondu le pieux Guillaume N°2 en tapant sur le ventre de son "vieux bon dieu."

L’orgueil est la nature du démon chez l’homme, il est le pêché capital et il a mené le Kaiser et son peuple qui en sont atteints à cette folie qui a mis le monde à feu et à sang. C’est donc, en attendant pire, dans leur orgueil que les Allemands souffriront, en subissant d’abord la défaite et ensuite la servitude... le servitude ?... hé oui, certainement : ne s’y sont-ils pas déjà préparés, en acceptant dans un but scélérat, une discipline si barbare qu’elle les a fait déchoir de leur qualité d’hommes ? Je le dis ; ce sont des esclaves tout trouvés pour réparer les désastres de la guerre et pour être attachés aux travaux trop souvent dangereux mais nécessités par le Progrès... le Praugrais !

Et s’ils rouspètent ces Boches ilotes, eh bien, soyons pratiques, le bistro est encore là pour les faire disparaître comme il a fait disparaître la race Peau rouge ou Normande ou Bretonne.

Utopie ! Allons donc ! Voilà une race sauvage qui a employé, non pour se défendre mais pour attaquer, des moyens que leur procurait une science infernale : des gaz asphyxiants, des jets de matières enflammées sur lesquels, ainsi que l’autorité, tant de nos infortunés soldats ont fermé les yeux pour toujours et nous chercherions encore de quelle façon légale nous devrons nous défendre économiquement, une fois la paix signée !

Pendant comme après la guerre nous devons maintenir, comme il s’y est mis de lui-même, l’Allemand hors la nature... et qu’incessamment il disparaisse de la terre comme ont disparu les monstres antédéluviens !

SANS PARDON !

Oui, sans pardon.

A. Willette


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