Pékin (Beijing) 2008 : de bien belles images, ma foi…

jeudi 14 août 2008.
 

Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais nous voilà entrés de plain pied dans une nouvelle ère, celle des Jeux Olympiques en Chine.

Magique ! Ici, on s’est bien longtemps tâté pour savoir si on allait comme tout le monde s’en mêler, en ayant des avis définitifs sur ceci et cela. Pour ne pas être en reste, me voilà donc vendredi en train de scrupuleusement visionner la cérémonie d’ouverture. Bien des choses en ont été dites, et des moins sensées. Pour faire court, ça allait de la critique la plus subjective à l’encensement le plus flagorneur, plus rare, soyons honnêtes !

Et moi, dans tout ça ? Baba devant ce spectacle somptueux, des couleurs et des lumières partout, des danseurs comme on en voudrait bien voir plus souvent, des kilomètres de soieries racontant l’Histoire, des astuces de technique qui te faisaient sortir du réel pour atterrir dans un livre de contes, des feux d’artifice géants, un sportif courant dans l’azur, une gamine qui volait, toute mimi avec sa robe rouge et ses couettes qui dansaient au vent, tout ça mis en scène par Zhang Yimou, celui de « Hero » et aussi d’ « Épouses et concubines », vous imaginez le niveau… Il m’a tout juste manqué un dragon pour que je me mette à battre des mains, on sait comme je suis bon public et comme j’ai gardé une âme de gamine pout tout ce qui fait un minimum rêver.

Alors, oui, là-dessus est venue s’incruster une image moins glamour, comme on dit en bon français : celle de l’arrivée des drapeaux. Bien en mains, les bouts de tissus, dûment escortés de 8 militaires, marchant au pas… Au pas des militaires chinois. Des militaires qui, à l’évidence, n’ont pas fait l’école du cirque, et encore moins l’école du rire. M’en est resté un sale goût au fond de la gorge, et pourtant qu’est-ce que j’aime la Chine ! Ils ont sûrement voulu en mettre plein la vue aux autres pays, les Chinois, c’est certain. Ils y ont même réussi, c’est certain aussi. J’ai adoré en prendre moi aussi plein les yeux, mais je ne sais pas si je vais oublier de si tôt ces huit gars casquettés et bottés jusqu’aux genoux, convoyant un drapeau dont j’avais d’abord cru comprendre qu’il était symbole de paix et d’amitié… mais peut-être décidément que je suis trop naïve pour comprendre quoi que ce soit au sport…

Alors, en cadeau, je vous remets la chanson d’Henri Tachan qu’on avait déjà ressortie des malles de l’oubli il y a peu, histoire de dire qu’on y croit encore, à la vérité d’un match fraternel, et –ainsi que France 2 nous le serine à longueur de journées- à la « beauté du geste ».

Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques,

Tous ces athlètes dans la foulée,

Pour un marathon fantastique

A la seule force du mollet.

Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques,

L’émulation sur la cendrée,

Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques

Si, nom de Dieu, il n’y avait

*****

Leurs p’tits drapeaux

Leurs p’tits fanions

Couleur kaki

Caca d’oie des frontières

Leurs p’tits drapeaux

Pour chaque nation

Qui claquent au vent

D’une musique militaire.

*****

Ce s’rait chouette si tous les drapeaux

Voulaient bien se donner la hampe,

Ca f’rait des pyjamas très beaux,

Des soutien-gorge pour les vamps.

Ce s’rait chouette si tous les drapeaux

Finissaient un jour draps de lits.

On y ferait l’amour bien au chaud

Avec les filles de leur pays.


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