La terre du Larzac n’est pas comme les autres. Pour elle, pour la garder vivante, une lutte historique de dix ans s’est faite ici. Un immense rendez-vous a eu lieu, a encore lieu, ici, maintenant, et peut-être avec vous en ce moment.

Cette terre fut bien plus que le décor de cette histoire. Elle en fut sa matière première, aimée, cultivée, habitée. Son enjeu vivant pour lequel nous nous sommes tant battus. Des paysages infinis, des collines qui épousent un ciel immense, des chemins bordés de buis, des fleurs et des animaux rares, des maisons bâties comme des chapelles romanes, tout cela est notre pays quotidien. Tout cela, un jour d’octobre 1971, Michel Debré, ministre de la Défense nationale de l’époque, l’encercla de rouge sur une carte d’état-major et décida d’en faire un camp militaire. De son bureau parisien, il déclara : « nous choisissons le Larzac, c’est un pays déshérité. » Un pays sans héritage, le Larzac ? Le voici, cet héritage. Il est double. Car ici, grâce au soutien de milliers de défenseurs du Larzac, une culture millénaire fut sauvegardée et, exceptionnellement dans une civilisation urbaine, une culture rurale contemporaine, issue d’une agri / culture, y est née.

Le site n’a pas pour vocation de présenter l’ensemble du Larzac de manière exhaustive, mais plutôt le "Larzac militant", cette partie du causse englobée, entre 1971 et 1981, dans le projet d’extension du camp militaire de La Cavalerie et qui, depuis la victoire de ses défenseurs, est devenue, et reste encore aujourd’hui, un véritable laboratoire social novateur. Le mot "Larzac" employé ici doit être entendu comme un terme identitaire (la communauté de population engagée dans la lutte locale passée et les luttes sociales actuelles) plus que géographique.

Ce sont les différents aspects de ce "Larzac militant" que nous vous invitons à parcourir.

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