C’était une citation d’un grand bonhomme et qui nous fit bien rire, avec ses bouquins et ses « petites phrases » comme on dirait maintenant. Raymond Queneau, donc, dans Zazie. Ce serait bien un perroquet qui répète ça tout le long de l’histoire, non ? Pourquoi je vous parle de Queneau ? Pour pas grand-chose, en vrai. Simplement parce que la couleur des infos m’a immédiatement amené cette phrase à la mémoire.
L’actualité très importante, la plus importante si j’en crois les gazettes parlées, écrites, ou filmées. Mâme Royal a encore dit des âneries. Et ça rend ses copains tout chose. Mâme Royal après avoir fait dans la grand messe électorale, donne dans la repentance, à présent. Mâme Royal se mêle de la vie de son pays, comme plein d’autres me direz-vous. Certes. Mais comme toujours, elle fait ça avec une telle élégance, une telle discrétion que le monde entier va bientôt nous l’envier, voire nous l’enlever. (Chiche !)
Je ne vous narre pas l’affaire, ça fait trois jours qu’on ne parle que de ça. Mâme Royal présente ses excuses à son nouveau meilleur ami, Monsieur Zapatero soi-même, lequel aurait été un brin chahuté par sa seigneurie Nicolas Sarkozy, qui le trouverait d’une intelligence moyen-moins. Vous me direz, ce n’est pas bien poli, pour un président, de traiter ses petits camarades de jeu. Mais d’abord, qui a dit que ce monsieur Sarkozy était poli ? Mais surtout, si Mâme Royal se met à présenter ses excuses chaque fois qu’un gros mot tombe de la bouche de l’époux de Carla Bruni, on n’a pas fini de l’entendre. Et c’est là qu’on en revient à Queneau.
Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire… Malheureusement oui. C’est tout. Il ne vous aura pas échappé par ailleurs la délicatesse du porte-parole de l’UMP, qui lui a conseillé d’aller se faire soigner, ni la confusion des socialistes, qui sont bien embêtés avec, et qui s’épuisent à trouver comment contourner le problème, la dame, et aussi les questionneurs qui eux ne les loupent pas ! « Non, non, c’est pas ma copine » ce genre, vous voyez ? Ou encore : « Elle n’aurait peut-être pas dû dire ce qu’elle a dit, puisque déjà, il n’est pas vraiment certain que le président ait dit ce qu’on a dit qu’il avait dit… » En même temps qu’à Queneau, c’est irrésistible, vous pensez à Coluche, fatal !
Nous disions donc, ça fait trois jours qu’on ne parle que de ça. Ça ne reniflerait pas un peu l’enfumage, ou je me trompe ? Dîtes moi, et si c’était une astuce du duo de choc Ségo-Nico, histoire qu’on parle d’autre chose que des européennes ? Ou du 1er mai qui arrive ?
brigitte blang
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