Comment réussir le référendum du 3 octobre contre la privatisation de la Poste (par le Collectif Départemental contre la privatisation de La Poste, pour le maintien et le développement du service public postal de l’Isère)

mardi 28 juillet 2009.
 

COMMUNIQUE

Lors de la réunion du 22 juillet 2009 du "Collectif Départemental contre la privatisation de La Poste, pour le maintien et le développement du service public postal de l’Isère", les documents élaborés par le Comité National pour la mise en œuvre de l’action du 3 octobre 2009 ont suscité un large débat autour des points suivants :

- l’appellation "votation citoyenne" et les modalités de vote : de notre point de vue unanime, elles assimilent la démarche plus à une pétition qu’à une véritable consultation. Nous restons attachés à la forme référendaire dont le formalisme (émargement sur les listes électorales, urne en mairie ou vote par correspondance, etc …) confère une plus grande crédibilité à la consultation. Elle a l’avantage d’impliquer plus fortement les élus municipaux. Des initiatives moins formalisées devant les bureaux de poste ou sur les marchés ne devraient être utilisées que dans les communes où la municipalité refuse d’organiser une consultation de type référendaire, avec une double signification : le refus de la privatisation et la dénonciation du refus de l’expression démocratique de la part des élus locaux

D’autant qu’une simple consultation devant les bureaux de poste ou sur les marchés s’éloigne des critères du comité de la réaliser "dans la transparence et la démocratie pour que chacun ait une chance de se prononcer sur le projet de privatisation de La Poste". En effet elle ne permettrait seulement de se prononcer qu’à ceux qui auraient besoin de la poste le samedi 3 octobre ou ceux qui seront sur le marché ce matin là !

- la question : certains membres de notre collectif estiment que sa formulation manque de neutralité, en s’écartant du strictement factuel (le contenu du projet de loi qui ouvre la possibilité d’une entrée de capitaux privés) pour laisser place à ce qui ressort de l’analyse (la "volonté" du gouvernement). Ils expriment leur regret qu’il y ait confusion entre la question et l’argumentation (qui devrait être réservée à la profession de foi) et redoutent que cela conduise des électeurs à ne pas voter

- dans l’argumentation, le déséquilibre entre "privatisation" et "détérioration des services" : certains membres du collectif redoutent qu’il détourne des électeurs du vote, notamment en milieu rural, là où les impacts de la "réorganisation postale" sont les plus visibles. Ils regrettent notamment que dans la profession de foi, il n’y ait pas mention explicite des Agences Postales Municipales et Relais Poste Commerçants : une forte majorité de NON dans une consultation à forte participation signifiera-t-elle de manière indiscutable une condamnation de ces transformations ?

A l’issue de ce débat, le Collectif Isérois a pris les décisions suivantes :

1) Il confirme qu’il s’inscrit dans la campagne nationale de consultations locales et mettra tout en œuvre pour sa réussite.

2) Il adopte la formule du référendum et préconisera son utilisation le plus largement possible.

3) Il met à jour le projet de "kit référendum" qu’il a réalisé, en intégrant la question, le bulletin de vote et la profession de foi tels qu’ils ont été élaborés et adoptés par le Comité National.

4) Il diffuse sans délai ce "kit référendum" à l’ensemble de ses contacts aux niveaux départemental et national.

5) Il n’utilisera pas l’affiche en l’état et prépare une version départementale.

D’autre part le Collectif Départemental souhaite attirer l’attention du Comité National sur l’insuffisance constatée en matière d’échanges d’information.

Dans nos échanges avec les structures iséroises, des associations d’élus et des partis politiques, nous constatons que les organisations nationales n’ont pas fait redescendre l’information nécessaire à la mobilisation.

Nous accueillons avec satisfaction d’être inscrit sur la liste de diffusion/discussion du comité national.

Enfin, le Collectif Départemental, insiste sur l’importance d’une rencontre entre le Comité national et les associations d’élus comme l’Association des Maires Ruraux de France et l’Association des Petites Villes de France.

Grenoble, le 22 juillet 2009


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