Attac France condamne le projet du gouvernement de privatisation de La Poste

vendredi 11 juillet 2008.
 

Cachée derrière l’annonce d’une transformation en société anonyme, c’est l’ouverture du capital qui est engagée. Celle-ci, même minoritaire, permettra l’entrée de capitaux privés qui œuvrent dans une tout autre logique que celle d’un service public, amenant des transformations d’ensemble pour la stratégie de l’entreprise, ses rapports au service rendu, ses investissements, sa gestion des coûts, son personnel.

L’ouverture minoritaire du capital de France Télécom s’est faite en 1997, dix ans plus tard, la part de l’État est descendue à 27%.

Aujourd’hui, au-delà des problèmes posés au personnel et aux organisations syndicales, ce qui est en jeu, c’est l’évolution d’un des services publics les plus présents sur le territoire français, avec le lien social qu’il organise dans une logique bien différente de celle qui est à l’œuvre dans les entreprises privées. Ce projet vient compléter l’éclatement de La Poste et la banalisation du Livret A, montrant la direction d’ensemble qui est prise. Aujourd’hui encore, service public pour la grande masse de la population et, parmi elle, les plus pauvres, La Poste prend désormais le chemin de la soumission aux exigences du capital.

Attac France,

Montreuil, le 9 juillet 2008


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