Un week-end bien ordinaire (billet d’humeur)

samedi 29 août 2009.
 

Tous les militants de France (et aussi de Navarre et même d’ailleurs !) terminent comme tous les ans leur été par des rencontres ici ou là, des moments de retrouvailles, plus ou moins bien orchestrés, des jeux de cache-cache avec les médias, des catéchismes de petites phrases qui tombent comme ça, sur la tête des uns et des autres, si possible sur celle des chefs, il faut bien le dire ! Ici, on connaît mieux que par bruits de couloir, il n’y a encore pas si longtemps, pour tout l’Or des Incas, on n’aurait pas cédé nos places dans le TGV de la Rochelle ! Mais bon, voilà, les temps ont changé… Seulement les temps, pas nous…

Ces deux derniers jours, on a eu droit aux embrassades des presque verts et des plus tout à fait roses, des très orange et des bleu pâle, des rose tyrien et des presque rouges. Jolie palette, bien sûr, mais pour ce qui est du discours, on repassera. Comme dans une pièce classique, vous avez tout d’abord la scène d’exposition, au cours de laquelle les héros expliquent les tenants et les aboutissants du bidule.

Là, c’est en Bourgogne que ça se passe. Le clinquant Montebourg reçoit en sa contrée. Et avant que d’ouvrir le débat, il commence déjà par menacer : « Attention ! Si on ne m’écoute pas cette fois, je claque la porte ! Qu’on se le dise ! Vu ? » Ouh la ! Moi, si j’étais première secrétaire, ça me ferait de l’effet. Pas vous ? Donc, le sujet là-bas, c’est les primaires. Des primaires, pas de primaires, avec ceux-là, mais sans ceux-ci, et quand ? tout de suite ou après ? Y a de la matière. Alors, toutes les télés étaient là, qui ont filmé à l’envi et diffusé à l’excès les images de la fête. Les héros du jour faisaient des trucs trop bizarres avec les mains, sorte de « petites marionnettes », mais pour adultes. Renseignements pris auprès de miens copains de campagne européenne de par ces coins-là, ce serait comme une espèce de signe de ralliement entre gens de bonne compagnie. En Bourgogne… Oui, on a bien vu ! Depuis ce matin l’info tourne en boucle : il y aurait des primaires, et Martine Aubry serait sommée de prendre sa décision à la Rochelle. Notre camarade Laurent en a profité pour sortir de sa réserve et nous apprendre que, oui, décidément, il les faut ces fichues primaires. Tiens, la dernière fois que je l’ai entendu parler de ça, il n’en voulait pas. Ça s’emballe de partout, mes pauvres amis !

Et avec tout ça, on en aurait presque oublié les autres acteurs de la pièce à succès, qui jouaient leur partition à Marseille. Ils avaient accueilli large. Comme dans les familles modernes où on s’accommode d’éventuelles mésalliances, si ça peut sauver le magot… Dans le rôle de la fiancée pas très présentable il y a encore quelques jours, la n°2 de chez Bayrou, Marielle de Sarnez. Entourée de cousins et cousines qui se bousculaient pour lui claquer des bisous craquants, comme quoi, mais non, on n’est pas fâchés. C’est tout des médisants qui disent le contraire. Entre personnes de bonne naissance, on peut causer ! On ne sait pas encore s’ils ont poussé la chansonnette là-bas aussi, mais on le leur souhaite. Pour faire glisser la pilule dans la gorge des militants attachés à leurs idées, un petit couplet, ça ne peut pas faire de mal.

Pendant de temps-là, à Berlin, c’était comme qui dirait la Bérézina pour nos athlètes. Rendons justice aux trois gagnants, tout de même. Mais ça, c’est l’effet Président Chouchou. C’est évident. Ça, c’est le contrecoup de son coup de mou, pouvez en être sûrs. Quand les coureurs, les sauteurs, les marcheurs, les lanceurs ont vu que MÊME LUI, il pouvait être fatigué, comment voulez-vous qu’ils aient gardé assez de moral et d’énergie pour gagner des trucs ? Faut se mettre à leur place, le capitaine qui s’écroule, ça vous en fiche un gnon… C’est vrai que juste en face, il se trouvait un type hallucinant, jamaïcain, rigolard, qui court comme d’autres volent. Et puis les américains, bien sûr, qui raflent tout. Et qui ont lancé une fichue mode sur les stades : celle de s’envelopper avec le drapeau de son pays lorsqu’on a gagné (et aussi quand on n’a pas gagné, puisqu’hier, tous, anglais et australiens itou, se sont drapés dans leurs bannières). Ça vous énerve aussi ? Ouf ! J’avais peur d’être toute seule dans mon coin ! Puisqu’on en parlait, de notre Président Chouchou, vous avez vu les photos de vacances ? Celles où il rentre l’estomac, comme un Don Juan de troisième zone ? Ce serait drôle si ce n’était pas pathétique… Ce gars, il est à la tête d’un des plus grands pays du monde –du moins quand on le lui a livré, savoir comment il le rendra, c’est une autre histoire !- et ce qui le turlupine, c’est son profil abdominal. Nous voilà citoyens d’un pays dont l’image balance entre Gala et Voici… Quelle misère !

Allez, pour vous consoler, je vous rappelle que nous aussi, on en a un de rassemblement le week-end prochain. À Clermont-Ferrand, que ça se tient. Et Remue-méninges, que ça s’appelle. Ça a une autre allure que les inévitables « Universités d’été », non ? On vous racontera, c’est promis.

brigitte blang


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