Jean Luc Mélenchon à Carcassonne : Vraiment "autrement" "sur des fondamentaux laïques indéfectibles"

samedi 13 mars 2010.
 

Il était attendu à Villardonnel , reçu par le maire Daniel Géri, il est apparu, hier matin, neige oblige, en sa compagnie, à Carcassonne pour dénoncer avec force, à travers l’affaire du golf de cette petite commune de 530 âmes, un modèle de société qui lui donne « envie de vomir ». Ce golf « de prédateurs pour les riches confisquant les terres des agriculteurs », lui en a donné l’occasion rêvée...

Vomir ? Jean-Luc Mélenchon, le député européen, le dit sans ambages... Pour le Parlement européen où il siège et y fréquente des députés, à ses yeux pas très ragoûtants. Et pour le modèle de société qu’il exècre en sa qualité, que tous lui reconnaissent, de laïque républicain qui n’hésite pas à se référer - en pied de nez à Georges Frêche - à la Tour de Constance d’Aigues-Mortes, affectée par Saint-Louis à la détention des femmes Protestantes qui y ont inscrit, gravé dans la pierre, le mot "Résistance"... Et cela au coeur de la Bastide Saint-Louis de Carcassonne !

Pour lui, Georges Frêche représente « un modèle de social-démocratie complètement dépassé » face à l’ampleur de la crise. L’homme a quelque chose à voir avec un Jean-Pierre Mocky qui aurait, une fois pour toutes, décidé d’être " A gauche maintenant "... Car c’est pour soutenir la liste amenée par René Revol, « son ami » de Grabels (Hérault) au niveau régional et Sabine Alberola dans l’Aude, qu’il est venu « mouiller la chemise » et parler avec les représentants audois de la liste : « Une liste très unitaire et crédible ».

S’il regrette son échec national avec le leader du NPA Besancenot, au plan régional, il croit en cette liste Revol qui lui fait espérer « le ferment d’un nouveau Front Populaire »... En 2012 ? Loin en tout cas « d’une gauche en pantoufle » alors que « "A gauche maintenant" est en chaussures de marche pour changer les choses. » On l’aura compris, pour lui, l’adversaire UMP Courderc n’en est pas vraiment un tant il va « prendre le bouillon », ajoute un des colistiers...

Avec Mélenchon, c’est sûr, on peut dire, même si la phrase le fait sourire, « Au début était le Verbe »... Qu’il manie bien, sur des fondamentaux laïques indéfectibles. C’est ce qui fait son charme !

Roland FLOUTIER


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