Meeting à Montreuil des Collectifs unitaires : l’union est un combat !

vendredi 8 décembre 2006.
 

1500 participants dans une salle des fêtes surchauffée. On n’avait pas vu ça depuis longtemps à Montreuil... Le meeting unitaire des Collectifs du 93 est un immense succès. Ci-dessous, voici le compte rendu réalisé à partir des notes prises par Corinne et Fabian, deux jeunes militants de PRS-93 qui étaient dans la salle. Tout n’y est pas, bien sûr, mais cela donne une idée des débats et des enjeux.

La salle des fêtes pleine à craquerLa soirée débute par un discours de la porte-parole des Collectifs 93 qui elle donne le « la » d’entrée : « Il faut changer en profondeur la vie des gens, ceux-ci doivent vivre avec dignité ». Pour cela, le maître-mot est « ambition ». Une ambition pour le pays, pour le peuple, une ambition antilibérale qui passe par le changement de la donne institutionnelle.

Eric Coquerel, qui représente le MARS abonde dans ce sens. Après avoir décrit la situation d’urgence sociale de ce pays, il rappelle lui aussi que l’une des solutions est la réponse institutionnelle que les collectifs Unitaires mettront en place : la VI République.

Elle permettra de Réaffirmer le rôle du Politique, de Redynamiser la démocratie participative, d’élargir la citoyenneté (le Droit du sol ou encore le Droit du Résident) et enfin permettra l’Emergence d’une démocratie sociale.

Le candidat ou la candidate choisi-e devra être le reflet d’une candidature qui bouscule le système d’alternance à l’américaine que voudrait mettre en place certains, une candidature révolutionnaire (au sens que lui donne la République issue de la révolution de 1789), mais surtout capable de synthétiser la diversité des collectifs antilibéraux.

Face aux représentants de la Droite qui polluent les esprits, Hamida Bensadia (Convergence Citoyenne pour une alternative à Gauche) nous avertit : Il faut que la Gauche change.

En rappelant les maux dont souffrent notre société, elle met l’accent sur le projet des Collectifs : il doit être un projet de Société Sociale, Environnementale, de Droit. Ces changements demandent d’abord « une unité ». Celle-ci amenant un vote porteur d’espoir, libérée de la peur.

René Révol, très applaudi...René Révol, vice-président de Pour la République Sociale, insiste sur le pouvoir d’achat de la population. Il rappelle que pour les socialistes comme lui, cette question est fondatrice de son engagement politique : il faut inverser la tendance qui, depuis 1983, fait que la répartition des richesses entre le capital et le travail se fait au désavantage des salariés et à l’avantage des actionnaires.

Le tissu des forces populaires que l’on observe à chaque meeting unitaire et antilibéral montre qu’il existe un réel espoir et une attente de la part du peuple de Gauche, il incombe aux collectifs d’en assurer la représentation et de trouver un candidat qui représentera la gauche antilibérale et unitaire.

Clémentine Autain, après avoir interpellé l’assistance sur la situation d’extrême précarité des Sans-Papiers, rappelle que « l’heure n’est plus aux mesurettes, mais à la rupture ». Cette rupture passe notamment par une politique populaire sur le logement dans notre pays. Elle met en avant la mise sous tutelle de toutes les villes qui refusent la loi SRU.

Au sujet des candidatures, il faut « une dynamique circulaire et non un chef en haut qui dis comment faire ». De plus, bien qu’elle soit candidate à la candidature, elle « fera campagne pour celui ou celle qui sera désigné-e ». Il faut l’unité.

Léonce Aguirre, pour la minorité de la LCR, note que le programme des Collectifs doit marquer une rupture avec le néolibéralisme et le capitalisme. Pour lui, le-la candidat-e ne peut pas être le représentant d’un parti politique, mais quelqu’un qui puisse représenter les différentes composantes des collectifs, les acteurs politiques, sociaux et associatifs. « Il faut choisir un nom qui amène le trait d’union et sa légitimité viendra du fait qu’il assure l’unité dans la diversité, car il faut l’émergence d’une force pour contrer le libéralisme. »

Marie-George Buffet demande que l’on puisse « prendre le pouvoir pour le rendre au Peuple » et la Gauche Unitaire et Antilibérale peut être majoritaire en mai 2007. « Soit on gagne tous ensemble, soit on perd tous ensemble », dit-elle, et elle se rangera « derrière le candidat ou la candidate qui sera désigné-e, et les communistes également ».

Il faut développer les activités utiles, celles qui fusionnent la volonté sociale et l’écologie, développer les services publics, « il faut évidemment que nous réussissions ». Yves Salesse conclut ainsi cette soirée.


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