Qu’ils s’en aillent tous !

samedi 19 août 2023.
 

- 19 août 2010 Jean-Luc Mélenchon publie Qu’ils s’en aillent tous ! (J. Serieys)

Voilà exactement ce que pensent des millions de Français :

- en voyant les gouvernants sortir des milliers de milliards pour sauver les "marchés" et les banques empêtrées dans leurs spéculations mais imposer "l’austérité" aux peuples

- en voyant pavaner des patrons milliardaires, de yachts en palaces, n’hésitant jamais à licencier leurs salariés et "délocaliser" les entreprises pour le moindre profit supplémentaire.

- en voyant l’Union européenne, seule espérance progressiste concrète de la génération, se complaire dans le déni de la démocratie et dans le déni de l’intérêt général, rackettant tous les peuples pour gonfler le revenu des riches aux retraites par capitalisation.

Qu’ils s’en aillent tous ! Voilà exactement ce que pensent des millions d’Européens en voyant plastronner Merkel, Draghi, Barroso et leurs semblables alors qu’ils précipitent les peuples dans l’impasse économique, financière et sociale.

Qu’ils s’en aillent tous ! Voilà exactement ce que pensent des centaines de millions d’humains par notre vaste monde concernant toutes les belles personnes qui s’enrichissent du saccage de notre planète, de sa marchandisation systématique et de la main mise capitaliste sur les terres, les eaux et le sous-sol.

Qu’ils s’en aillent tous ! et Place au peuple, à la souveraineté populaire, à la 6ème république démocratique, laïque et sociale.

Que le lecteur conservateur ne se dise pas que Jean-Luc Mélenchon pousse à une insurrection violente ; il a déjà expliqué mille fois que si la résistance collective est nécessaire, l’action violente minoritaire nuit à l’écho et à la massivité des mouvements sociaux, que l’action violente n’aide pas à convaincre. L’utilisation de la violence fait partie de la doctrine et de la pratique du libéralisme économique sous ses différentes facettes politiques (despotisme d’usine, Etat fort, Etat policier, colonialisme et néo-colonialisme, dictature militaire, Etat fasciste...). Héritiers des luttes pour la république sociale et démocratique, nous ne sommes pas du même monde.

Notre projet républicain est apte à sortir le peuple français de la crise actuelle :

- avec un programme populaire partagé construit, crédible et applicable.

- avec un Front de gauche riche en personnalités politiques dévouées et intègres, riche en élus expérimentés, riche en économistes compétents.

Bien sûr, l’univers mental imposé chaque jour par l’idéologie dominante veut nous maintenir à la marge. Ne sous-estimons pas notre capacité à bousculer cette prison psychologique.

Bien sûr, la société capitaliste est construite de façon à protéger les nantis. Plusieurs pays d’Amérique latine prouvent aujourd’hui que la crise de domination US laisse place à des marges de manoeuvre pour des politiques s’extrayant de ce moule.

Bien sûr, le parti socialiste conserve pour le moment l’avantage des habitudes électorales, d’un fort réseau d’élus, de médias adaptés au bipartisme... Si notre peuple prend en main son avenir, cette hégémonie idéologique se lézardera largement.

Le livre Qu’ils s’en aillent tous ! publié en août 2010, prépare ces ruptures.

Quiconque a souvent écouté Jean-Luc en meeting reconnaît facilement son style et sa force de conviction : " Demain, des millions de gens iront prendre aux cheveux les puissants... Ils le feront, révulsés par les moeurs arrogantes des amis de l’argent, non seulement président et gouvernement, mais aussi toute l’oligarchie : les patrons hors de prix, les sorciers du fric qui transforment tout ce qui est humain en marchandise, les financiers qui vampirisent les entreprises, les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple. Du balai ! Ouste ! De l’air !"

Les médias, relais de l’idéologie dominante, ont réagi en dénonçant ces phrases comme populistes. Pourtant, toute cette introduction porte seulement sur l’état actuel de notre pays et du monde. Les mois et années à venir diront si Jean-Luc Mélenchon avait forcé le trait ou si cela correspond à la réalité. Personnellement, je pense qu’il a raison. Les Etats Unis et l’URSS ont cassé toute dynamique citoyenne et révolutionnaire dans leur zone de domination de 1945 à 1991. Depuis 1994, une lente remontée des mouvements sociaux et progressistes monte à tâtons sur les cinq continents. Des mouvements sociaux de grande ampleur, peut-être même des révolutions, couvent sous la misère et le mépris vécus au quotidien. Nous pouvons soudain entrer dans une nouvelle période révolutionnaire, comme autour de 1789, 1830, 1848, 1917, 1936, 1968. Je ne vois vraiment pas pourquoi les peuples accepteraient aujourd’hui ce qu’ils n’ont jamais accepté, sur aucun continent, de l’Antiquité à aujourd’hui.

Alors, oui, "Demain, des millions de gens iront prendre aux cheveux les puissants...", même des tyrans qui aujourd’hui paraissent intouchables tant ils sont protégés par des polices puissantes.

Une fois posé un diagnostic sur les maladies politiques qui ravagent nos peuples, Jean-Luc Mélenchon aborde logiquement la question de la stratégie à construire pour qu’une fois les belles personnes mises au placard, des étapes soient franchies afin de répondre aux aspirations et revendications, afin de prouver concrètement qu’un autre monde est possible.

Cette première partie a pour titre "La refondation républicaine". Bon titre ! Dans un pays qui s’est dressé lors de sept crises révolutionnaires en deux siècles pour bâtir une République concrétisant sa devise Liberté, Egalité, Fraternité, mieux vaut partir de cette histoire partagée.

J’apprécie la clarté du propos " Ceux qui espèrent qu’après Sarkozy la France se contentera d’un simple changement de style présidentiel se fourrent le doigt dans l’oeil. Ce n’est pas ce qu’attend le pays. Mieux vaut s’y préparer et ne pas avoir la main qui tremble. La révolution citoyenne, ce n’est pas seulement un programme politique gouvernemental. C’est l’action du peuple qui procède à la récupération totale de sa souveraineté dans tous les secteurs de la vie en société... C’est d’une constituante que le pays a besoin. J’en vois déjà qui lèvent les yeux au ciel ! ... J’ai connu ces bégueules moins effrayées quand la Constitution actuelle a été modifiée (24 fois depuis le coup de force initial)".

La seconde partie s’intitule L’autre partage des richesse "Au cours des 25 dernières années, ... dix points de la richesse totale produite par les Français, sont passés de la poche des producteurs à celle des rentiers... Ce détroussage représente 195 milliards par an... Il suffirait de 30 milliards de ce pactole pour augmenter le SMIC et le porter à 1500 euros nets ... Augmenter les minimas sociaux de 30% ne coûterait que 4 milliards... "Equité" ironiserons-nous, lorsque nous taxerons les revenus du capital exactement comme ceux du travail... Il y a cent milliards à récupérer... chaque année."

Je ne vais pas fatiguer notre lecteur en relevant ainsi des extraits pour la 3ème partie (Sortir du Traité de Lisbonne), la 4ème partie (La planification écologique), la 5ème partie (Faire une autre paix) et la conclusion (C’est possible !).

Des militants sincères et expérimentés ont critiqué cet ouvrage pour son manque de précision sur certains points programmatiques (organisation du pouvoir dans l’entreprise par exemple) et sur d’autres dits théoriques. C’est parfaitement leur droit. Je leur ferai seulement remarquer que Jean-Luc Mélenchon a écrit ce livre dans la perspective des combats sociaux et électoraux à venir, pour convaincre des citoyens, en se plaçant au point d’équilibre politique lui permettant d’être acteur dans la formation d’une force collective apte à disputer aux sociaux-libéraux (PS et Verts) l’hégémonie politique à gauche. Il fait son travail à sa place. De toute façon, je crois important de distinguer ce qui relève de la théorie critique et ce qui relève du présent (programme, tactique) ; les deux ne doivent évidemment pas être contradictoire mais abordés différemment, oui !

Je reconnais que certains titres paraissent ouvrir une réflexion mais l’évitent comme celui sur "La fièvre régionaliste".

Ceci dit, j’affirme ici mon accord sur le fond avec les parties décisives du livre sur le capitalisme financier ("Rendez l’argent"), salaire et revenu maximum, Europe, planification écologique, libre-échange et planification.

Dans le cadre de la préparation du Programme Partagé du Front de Gauche comme dans d’autres contextes, nous pourrons revenir en détail sur tel ou tel point à condition que ce soit toujours pour avancer vers l’efficacité politique et organisationnelle.

"Qu’ils s’en aillent tous !" n’est pas rédigé comme un texte de congrès mais plutôt comme un manifeste grand public. La réaction négative des journalistes patentés des puissants montre que le tir a visé juste. « Mélenchon, qui n‘existe que par la grâce de ceux qui ont la bêtise de l’inviter, est tout ce qui rend la politique détestable : un nauséeux mélange de poujadisme rampant et de démagogie poisseuse. Les journalistes, qui ne cessent de se plaindre de l’appauvrissement du discours politique à la télévision et de la difficulté qu’ils ont à monter des débats de bonne tenue, s’honoreraient à faire un sérieux tri. » (Renaud Revel)

Dans l’immédiat, ce livre représente une bonne base pour expliquer à des dizaines de milliers de personnes quels sont nos objectifs. Au travail !

Jacques Serieys le 3 septembre 2010

9) Qu’ils s’en aillent tous (53000 livres vendus aujourd’hui) : La cause du peuple n’est plus réputée indigne et sale

A quoi ça sert que les plus belles dames de la télé me dégoisent si vous n’écoutez pas leurs conseils ! Et à Noël, ça va cartonner autant que pour les dindes ! Attention je ne vise personne en citant ce gracieux animal à jabot ! C’est juste une façon de vous rappeler que le père Noël n’est pas toujours vêtu de rouge pour rien.

Il s’en est vendu donc trente cinq mille, je viens de le dire. Je sais que ce n’est pas fini. Je ne parle pas seulement de la vente. Bien sûr que ça va venir dans les sabots de noël, dans bien des cas. C’est surtout ce que ce succès indique. Un gars qui venait m’interviewer lisait avant la rencontre mon bouquin dans le métro. Deux personnes sont venues lui demander ce qu’il en pensait. Le livre travaille. D’abord parce qu’il n’est pas simpliste mais simple à manier, à lire, à comprendre. C’est ça la part de bon boulot que je m’attribue. Les idées, je ne les ai pas inventées pour faire ce livre. Elles viennent de la lutte et de la mise en mots des équipes du Parti de gauche et du Front de Gauche.

J’aime savoir que le livre passe de main en main. Je l’ai constaté de mes propres yeux. Une dame dans le métro, parce que je la regardais lire mon livre, me lance avec un grand sourire complice : « je vais l’acheter, parce que celui-là ma fille me l’a prêté ». Tout ce qui a été entrepris contre moi au sujet de ce livre a échoué. Et d’abord la pauvre tentative de m’enterrer sous l’opprobre du mot « populisme ». La bataille est presque gagnée. La cause du peuple n’est plus réputée indigne et sale. S’en réclamer n’est plus toujours indigne. Les esprits commencent à tourner parmi ceux qui s’intéressent aux questions de fond. La place particulière de notre analyse sur le sujet fait son chemin. Si bien que le vent tourne.

L’analyse commence à succéder aux caricatures. Bien sûr, le fiel domine largement. Il me sert. Le signal est simple : je suis la fin de leur monde. Je veux le faire lire dans leurs yeux. « Je suis le bruit et la fureur » avais-je déjà écrit ici. Et beaucoup d’entre vous m’avaient posté des commentaires amicaux et amusés sur cette expression. Vous m’avez donné des ailes. Au premier usage en public l’expression a fait florès et j’en suis terriblement content.

9 décembre 2010

http://www.jean-luc-melenchon.com/2...

8) La « révolution citoyenne » de Mélenchon qui « veut donner envie de changer » Article de L’Humanité

Extrait du contexte latino-américain, dont il s’inspire, le titre est déroutant.

Qu’ils s’en aillent tous  ! Ne court-il pas le risque, volens nolens, de réduire le peuple à une entité homogène face à une « élite » comprenant pêle-mêle les grands patrons, le monde politique, les journalistes… Jean-Luc Mélenchon pèche-t-il alors par « populisme »  ? Il serait injuste de dire que son dernier essai étaye pareil reproche, et on espère que le président du Parti de gauche saura rejeter, avec toute la vigueur dont il est capable, ce marqueur « populiste » dont l’affublent les grands médias. Il en aura l’occasion ce week-end, dans l’émission de Michel Drucker, Vivement dimanche, sur France 2. Parmi les invités choisis par Jean-Luc Mélenchon, plusieurs personnalités de gauche  : Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, la députée Martine Billard, Clémentine Autain et Sabine Salmon, de Femmes Solidaires...

De ces grands médias, que le président du PG égratigne régulièrement, il en est évidemment question dans cet ouvrage. Il leur reproche, entre autres, de privilégier « l’émotion au raisonnement, puis la pulsion à l’émotion ». Quant aux journalistes, « rares sont [ceux] libres de s’émanciper », ajoute le leader du PG. 
Au titre du livre, nous préférons le sous-titre  : Vite la révolution citoyenne  ! Ce concept participe du débat, 
qui doit être mené au sein de la gauche, sur l’articulation entre l’action d’un gouvernement de gauche et la mobilisation des citoyens. Cette « révolution citoyenne » devra mettre sur pied une « Assemblée constituante » pour refonder la République.

Mélenchon dresse un réquisitoire sévère contre l’iniquité croissante du partage des richesses, créées par le monde du travail et absorbées par les actionnaires. Il propose un plafond des revenus  : 350 000 euros par an. Il soutient une position commune au PCF et au PG, d’un pôle financier public assurant une bonne circulation de l’argent et mettant fin « au vol vibrionnant d’un essaim de banques prédatrices ». L’eurodéputé a partagé avec les communistes, contre la majorité du PS – son parti d’alors –, une analyse lucide du traité européen  : un carcan enfermant l’UE dans la contrainte de la concurrence libre et non faussée érigée en Table de la Loi.

Aujourd’hui, la mise sous tutelle des budgets nationaux des 27 conforte le diagnostic des militants du « non » de gauche de 2005. L’ancien fédéraliste qu’il fut, approuvant en 1992 le traité de Maastricht, « jette l’éponge sur son rêve européen » et propose la sortie de la France du traité de Lisbonne après un référendum national. Le moment est venu pour les peuples européens d’agir ensemble pour l’abrogation du traité et son remplacement par un nouveau texte qui promeuve le progrès social partagé, le développement des services publics et de la protection sociale. Sortie unilatérale ou refondation collective  ? Cela mérite débat, comme sur d’autres questions – le nucléaire dont il veut sortir, ou les crises régionalistes européennes – que l’auteur expose avec l’enthousiasme d’un homme qui veut « donner envie de changer ». Un livre utile au débat sur une alternative de gauche.

Jean-Paul Piérot

7) Qu’ils s’en aillent tous : Mélenchon en tête des ventes de livres politiques

Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, a été omniprésent dans les cortèges qui ont rythmé l’automne. Les vidéos sur Dailymotion et YouTube où on l’entend traiter David Pujadas de "larbin" font un tabac, avec plus de 300 000 vues. Et son livre, Qu’ils s’en aillent tous ! (Flammarion), se classe numéro un des ventes d’essais écrits par des personnalités politiques publiés depuis la rentrée 2010.

L’animateur du Front de gauche aurait vendu, depuis le 10 octobre, 16 215 exemplaires de son livre selon le dernier classement publié par Edistat. Un joli score qui s’explique par la convergence entre la contestation sociale que traverse le pays et la montée en puissance médiatique de l’auteur, très offensif dans la presse. Selon une étude récente de Livres Hebdo réalisée auprès de 400 librairies, la télévision reste le premier média déclencheur de ventes de livres.

Cette analyse, Jean-Luc Mélenchon l’expose d’ailleurs dans un chapitre consacré aux médias : "Il y a le phénomène ’vu à la télé’, mais aussi son contraire ’vu nulle part’. Et si on ne le voit pas, c’est que ça n’existe pas. Ou que ce n’est pas important," résume le député européen, qui était, le 7 novembre, l’invité de Michel Drucker sur France 2. L’inusable animateur et "ami des stars" de la télévision publique lui a consacré un numéro de "Vivement dimanche", où les personnalités politiques viennent soigner leur image sans crainte d’être bousculées. Jean-Luc Mélenchon a attiré 3,7 millions de téléspectateurs entre 19 heures et 20 heures, davantage qu’Olivier Besancenot.

"L’INSOLENCE"

"L’avantage des politiques, c’est qu’ils ont les médias ouverts, note Thierry Billard, directeur littéraire chez Flammarion. Dès lors qu’ils sortent un livre, nous savons qu’ils feront jouer leur réseau. Un réseau que nous croiserons avec le nôtre"...

L’une des clefs du succès d’un essai politique est "l’insolence", analyse Jean-Marc Roberts, directeur des éditions Stock. "Je ne publie que des auteurs qui sont dans l’opposition. Pas forcément de gauche mais dotés d’une volonté politique et esthétique qui ne soit pas consensuelle. Martin Hirsch, même s’il a été membre des précédents gouvernements, a le profil", explique-t-il.

"La politique intéressait de moins en moins les Français, estime Thierry Billard, mais la rentrée sociale a ouvert une fenêtre intéressante. Le livre de Jean-Luc Mélenchon, où il tient un discours combatif, tombe au bon moment. Mais c’est un peu le hasard", assure-t-il.

11 novembre 2010

Source de cet article 7 : http://www.lemonde.fr/politique/art...

6) Qu’ils s’en aillent tous : Des nouvelles de mon livre

On peut dire qu’il tombe à pic. Sinon comment expliquer la rapidité de sa diffusion en trois semaines ? On en est à un tirage de quarante mille exemplaires. Il entre dans toutes les listes des meilleures ventes. Je m’amuse de voir comment malgré certains commentaires sur ce livre les ventes vont à l’inverse.

Prenons un exemple. Evidemment sans arrière pensée : à Figeac dans le Lot il s’est vendu cent cinquante exemplaires de ce livre en trois semaines. C’est, pour la même période, dans la même zone de chalandise, trente exemplaires de plus que le journal « Le Monde ». C’est beaucoup, non ? Car les huit exemplaires quotidiens, (oui, hélas huit !) vendus par « Le Monde » ne doivent guère toucher davantage de personnes d’un jour sur l’autre, d’une semaine à l’autre. Ce sont huit personnes au total. Les mêmes. Comme moi je le fais tous les jours, depuis plusieurs décennies, chacune de ces personnes achète un exemplaire du Monde. Tout le temps. Donc ils sont huit. Point. Mon livre, de son côté, en a intéressé cent cinquante. Différentes. C’est-à-dire cent quarante deux de plus que le journalissime lui-même. Evidemment je me compare au « Monde » compte tenu du prestige de ce journal. Et surtout en raison de l’autorité de ses commentaires au sujet des livres politiques. Hélas, trop peu de gens ont pu les lire à temps pour s’éviter d’acheter le mien. Il y était en effet titré « Mélenchon tombe à plat ».

Hé ! Hé ! La maladie de la grosse tête a encore frappé un porte plume. Heureusement le peuple, à Figeac, n’en a rien à cirer. Il ne sait même pas que c’est écrit dans ce truc confidentiel que lisent huit personnes. Ils ont acheté mon livre ces benêts au lieu de lire « Le Monde » ce qui leur aurait permis de comprendre qu’il ne fallait pas l’acheter ! Mais je reconnais que mon travail est facilité par le fait que j’ai également, avec mon blog, bien plus de huit connexions différentes chaque jour sur Figeac et sa région.

Si bien que, ce qui « tombe à plat » et ce qui « tombe à pic » est une question tranchée concrètement. Par le « marché », en quelque sorte. Mais on le savait déjà puisque l’éditeur de mon livre, Flammarion, peu habitué à ces sortes de perfidies, s’est offert une publicité sur mon livre. Elle est parue dans « Libération ». On pouvait y lire maints commentaires plutôt convaincus que mon livre, vaille que vaille, valait la peine d’être lu. A part « Le Figaro » et « Le Monde », à moins que ce soit l’inverse, comment distinguer, personne n’a l’air d’être si certain que je sois un populiste qui « fait peur, même à gauche » comme dit « Le Monde ». A moins que ce soit « le Figaro ». Comment distinguer ?

Source de cet article 6 : http://www.jean-luc-melenchon.fr

5) Qu’ils s’en aillent tous : le livre de Jean-Luc Mélenchon cartonne en librairie

Le dernier livre de Jean-Luc Mélenchon, Qu’ils s’en aillent tous, fait un carton dans les librairies.

A la librairie parisienne La Hune, on en sourit encore. Les exemplaires du livre de Jean-Luc Mélenchon "sont partis tout de suite". Vu le titre, Qu’ils s’en aillent tous ( *) , c’est assez logique.

Le pamphlet du patron du Parti de gauche contre les élites, les patrons, les journalistes a trouvé son public.

La promotion a d’évidence été très efficace. Le livre fait son entrée dans le Top 10 des meilleures ventes des essais. Son édition Flammarion se félicite d’avoir écoulé en quinze jours 30.000 exemplaires.

Deux réimpressions ont été lancées. "Ce livre est acheté en plusieurs exemplaires, c’est assez rare. Nos clients veulent le faire découvrir. Et avec la percée de Mélenchon dans les médias, le livre est sorti au bon moment", constate-t-on à la libraire Passages, à Lyon.

( *) Flammarion, 114 p., 10 euros.

Source : le JDD

4) Qu’ils s’en aillent tous : un meeting réussi

Le 18 octobre, le Parti de Gauche organisait un meeting sur le thème :"Qu’ils s’en aillent tous ! Vite, la révolution citoyenne". Martine Billard, porte-parole du Parti de Gauche, et Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche, sont notamment intervenus.

Mais, avant que le meeting ne commence, la salle du théâtre Dejazet était déjà pleine. Jean-Luc Mélenchon est alors sorti du théâtre et a pris la parole sur le trottoir devant tous ceux qui n’avaient pas pu rentrer.

Un participant du meeting a réussi à filmer l’intervention de Jean-Luc Mélenchon devant le théâtre. Voici sa vidéo

http://www.dailymotion.com/video/xf...

Vous retrouverez également ci-dessous un texte qu’il nous a fait parvenir faisant le récit de cette soirée.

20 h 15, 18 octobre 2010, Place de la République à Paris, un air de 4 août. Déjà une heure que les derniers sont arrivés. Sur les mille personnes qui pressent pour écouter le meeting de Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard, deux cents ne pourront rentrer. À l’intérieur, on joue à guichet fermé. Soudain le vent tourne, et il surgit comme un sprinter des starting-blocks. Le gars Mélenchon attendu dedans arrive dehors, au milieu de nous. Il prend place sous les glycines. Je filme. Il flotte une attente perceptible dans les yeux de tous ceux qui ont rejoint la cohorte des manifestants, qui battent le pavé depuis maintenant cinq semaines. Qui a des gosses au lycée, qui est déjà à la retraite, qui est au chômage ou travaille, un peu. Tous se sentent concernés par la vie de ce pays. Qu’est-ce qu’il va dire ?

Sous un néon rouge de bar-tabac, au milieu des grises fumées de clients distraits, les crieurs qui vendaient son denier ouvrage se sont tus. Cet homme ordinaire est venu parler à tous ceux qui n’ont pu rentrer à temps. Un mot pour les oubliés. Ça lui ressemble. On entendra sa voix de la Place de la République dont les murs résonnent aux accents furieux de la saine colère des opprimés. Jean-Luc Mélenchon prononce alors ses premiers mots, vibrant, ému, le souffle court. Puis très vite, une énergie considérable semble s’emparer de lui. Il rugit. Notre bateleur national est affuté à la façon d’un Cyrano : “ Ils disent “ Les secrets du remaniement ?” Moi j’aurais dit les secrets du chambardement !.. ”. Digne Artaban, il se fait lyrique : “ ...l’Europe populaire nous regarde et retient son souffle... ce que nous réclamons c’est la retraite à 60 ans, à taux plein et sans augmentation des durées de cotisation parce que 40 ans, c’est déjà trop ! ” Mélenchon se mue en Don Quichotte providentiel. Il nous dit que la peur doit changer de camp : “ Ce ne sont pas les élites que nous dénonçons, car Nous sommes une élite humaine ; ce sont les ouvriers formés, les techniciens qui font tourner ce pays à la sueur de leur front ! Nous sommes les élites de la patrie républicaine !”. Un sens se fait jour. Toute l’assistance le perçoit. Le verbe l’emporte. L’hommage touche au cœur. Il y avait donc adéquation entre ses actes et ses paroles.

Sur le boulevard des Enfants du Paradis, il y eut à ce moment, à cet endroit, un discours exceptionnel de justesse qui s’est déroulé sous nos yeux. Le message est bien passé. Nous sentons revenir la force qui nous manquait, nous retrouvons l’espoir qu’un monde plus juste est encore possible, et que nous en sommes les vrais, les bons acteurs. Les bouquins encore chauds de l’imprimerie partent comme des petits pains. Le bonimenteur n’a dit que des vérités. “Qu’ils s’en aillent tous !”

Benoît Rivillon.

3) "Qu’ils s’en aillent tous !" Qu"en pensez-vous ? La télé de gauche interviewe les manifestants

Cliquer ici pour visionner cette video

2) « Mélenchon :"Qu’ils s’en aillent tous ! Des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines"

Sud-Ouest : " Jean-Luc Mélenchon, on vous savait « grande gueule », mais là vous y allez fort ! Qu’est ce qui vous a pris ?

JLM : Ce n’est pas moi qui suis violent, c’est l’actualité ! Mon livre tombe à pic pour exprimer un raz le bol qui est général. Les gens n’en peuvent plus, ils n’ont plus confiance en rien ni en personne. Mon livre, c’est une contribution positive et enthousiaste, pour sortir de l’impasse totale actuelle.

Quand vous dîtes : « qu’ils s’en aillent tous », qui sont « ils » ?

Ce n’est pas un mot d’ordre de ma part, mais un pronostic. C’est ce qui va se passer, ce qui s’est déjà passé dans toute l’Amérique du sud, où une sorte d’aristocratie politique et financière était si gangrenée par l’argent, que les classes moyennes et populaires en sont venues à ce slogan. Vous verrez la même chose en France. Là aussi, les gens vont dire : « qu’ils s’en aillent tous ! » Aussi bien les chefs des grandes entreprises dont les résultats sont désastreux, que les hommes politiques qui ne changent rien à la situation des gens, sauf en pire. Ca vaut aussi pour la police, la justice ou les médias. Les partants ne manqueront à personne. Parce que des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines.

Vous savez ce qu’on va vous dire : vous faites du populisme…

Je suis plus « populaire » que populiste. Le populisme, c’est la haine des élites. Ceux qu’il faut interpeller, ce sont les élites, pas la haine ! Comment se fait il que dans ce pays, plus aucune autorité ne bénéficie d’aucune confiance, ni même de légitimité aux yeux de tous ?

Vous préconisez les coopératives, le vote collectif partout… Ca a un petit côté « le pouvoir aux soviets » ?

Je suis républicain, je crois à la démocratie représentative, et à l’élection. Y compris à la télévision, dans les entreprises ou dans les médias. C’est pourquoi la révolution que j’appelle de mes vœux est « citoyenne ». J’assume le mot de révolution, parce que je propose un nouveau rapport de forces, avec une nouvelle Constitution, un changement du régime de propriété. En effet, j’expulserai le capitalisme et la marchandisation de l’école, de la santé, et je propose une planification écologique. Mais cette révolution doit être faite par tous et pour le bien de tous.

Les révolutions, on sait comment ça commence mais pas comment ça finit…

Je vous renvoie la formule à propos du libéralisme. Qui a révolutionné le régime de la propriété dans notre pays en faisant basculer un immense secteur public vers le privé, qui dans les entreprises a mis au pouvoir les financiers et les commerciaux à la place des producteurs, et qui a fait basculer notre système politique dans l’hyper présidentialisme. Ca finit comment ?

Comment expliquez-vous que les gens paraissent aussi résignés face à cette situation ?

Il n’y a que les gauchistes et les bourgeois pour croire que le peuple est une masse en ébullition permanente. Les uns pour l’encourager, les autres pour le craindre. En fait, la vie quotidienne est si dure qu’elle laisse peu d’espace pour penser au futur. Mais quand on voit la mobilisation massive et durable contre la réforme des retraites, on s’aperçoit que le peuple français est très politisé et représente une exception en Europe.

Vous dîtes aussi : « rendez l’argent ». On fait comment ?

En 25 ans, dix points de la richesse totale produite par les Français sont passés de la poche des producteurs à celle des rentiers. Et cela alors que les gains de productivité ont fait un bond de 30% ! Ce détroussage représente 195 milliards par an. De quoi augmenter les salaires de 20% pour les 24 millions de salariés ! Je propose simplement, par le jeu des impôts ou des cotisations, de ramener les parts du gâteau à ce qu’elles étaient il y a 25 ans. Ce n’est tout de même pas plonger la France dans le communisme de guerre !

Que vous inspire le jugement concernant Jérôme Kerviel ?

Ca me donne des idées. Si j’étais au pouvoir, je ferais voter des lois pour châtier rudement les parasites, du type Kerviel, et dissuader les jeunes gens de se sentir à ce point irresponsables. Cet homme est persuadé d’avoir fait son métier, sans jamais s’interroger sur le sens de celui-ci. Dans toutes les professions, il y a des limites. Il faut en mettre aussi chez les traders. La réforme des retraites va être votée… Elle est injuste et cruelle. Je dis au président de la République qui se rêve en sorte de Thatcher du 21è siècle pour faire mettre aux salariés un genou à terre qu’il a déjà échoué. Il a perdu la bataille de l’opinion, et mis en route un processus dans lequel les tensions ne font que s’exacerber.

Souhaitez-vous une grève reconductible ?

Les gens qui se lancent dans une grève y réfléchissent à deux fois, parce qu’ils y jouent leur paie. S’ils décident de le faire, c’est donc qu’ils auront de bonnes raisons. Je ne m’en mêle pas. Ce que décideront les travailleurs me convient.

Vous voulez être le candidat du Front de gauche (dont fait partie le PC) à la présidentielle, mais le parti communiste ne semble pas vouloir de vous…

J’ai dit que je me sentais capable d’être candidat. Mais ce n’est pas une aventure personnelle Ne vous fiez pas aux impressions ! Il y aura un candidat commun du front de gauche ; j’espère que nous trouverons le moyen de ne pas nous ridiculiser dans des primaires.

Avez-vous une préférence parmi les candidats socialistes ?

J’ai quitté le PS et je ne me permettrais donc pas de me mêler du choix de son candidat. Je dis simplement que si on nous propose la politique économique du FMI avec Strauss-Kahn ou la réforme des retraites façon Sarkozy avec Martine Aubry, il y a peu de chances pour que toute la gauche se rassemble au second tour. Je mets les socialistes en garde : tout le monde ne passera pas sous leurs fourches caudines.

Mais s’il y a un second tour Sarkozy Strauss-Kahn, vous finirez par voter Strauss-Kahn ?

Et si au second tour, c’est Mélenchon face à Sarkozy, est ce que Strauss-Kahn va voter pour moi ? Posez-lui la question ! Je rappelle que quand la social-démocratie – on l’a vu en Amérique du sud – a le choix entre l’autre gauche et la droite, elle choisit la droite."

Source : http://www.sudouest.fr/2010/10/10/j...

19 octobre 2010

1) "Qu’ils s’en aillent tous ! " Titre de mon prochain livre

Celle-là elle est trop forte ! J’apprends en lisant une dépêche de l’AFP qui tire sa source de « l’hebdo des libraires » que je vais publier un livre aux éditions Balland de Jean Claude Gazewitch et Eric Nolleau. Je découvre le titre : « Devoir de rupture ». Incroyable ! Naturellement il n’est pas question de cela. Il n’en a jamais été question. Déjà l’an passé cette maison m’avait fait le coup en annonçant ce même livre de moi dont j’avais appris l’existence en passant à l’antenne de France Inter. A l’époque était aussi annoncé le plan du livre et son contenu ! C’est le journaliste qui m’interrogeait qui me l’avait appris, à l’antenne. Un moment spécialement pénible pour lui comme pour moi. Et déjà, en fait, je préparais un autre livre avec un autre éditeur. Il s’agissait de « l’Autre Gauche » édité chez Bruno Leprince. A l’époque j’avais mis cela au compte des dérapages et de l’incompréhension.

Car j’avais édité l’année précédente, chez Gazewitch, en 2007, un livre avec le journaliste Michel Soudais « En Quête de gauche ». Ce livre avait figuré au top des ventes d’essais politiques publié par l’Express. Ce n’était pas un mince exploit compte tenu des conditions très mesurées de la mise en place des livres dans les librairies. Mais à la suite, seul Bruno Leprince avait accepté le défi d’éditer dans le délai d’un mois un bref pamphlet contre le discours de Nicolas Sarkozy à Latran. La preuve était faite que mon raisonnement éditorial était le bon. Nous avions ainsi un désaccord Jean Claude Gazewitch et moi, purement formel. Je ne voulais plus faire de gros livres. C’est trop cher (19 ou 20 euros pièce il ya trois ans !), et trop discriminant : acheter trois cents pages de prose politique est devenu le fait de toutes petites poignées de personnes. Ecrire de tels monuments me dévore des jours et des nuits dont je ne dispose plus comme avant.

Leprince et moi nous sommes très bien entendus sur la formule de petits livres pas chers (5 euros), vite édités. Chaque tirage a été un honnête succès compte tenu de ce qu’est la lecture des livres politiques. 7000 exemplaires pour « la réplique au chanoine de Latran », autant pour « l’autre gauche ». Et mes amis qui ont suivi la même méthode ont réussi de même. Ainsi Corinne Morel Darleux avec « les petits pois sont rouges ». Je suis sur qu’il va en être de même avec le livre que vient de sortir Gabriel Amard sur la régie publique de l’eau. Mon livre de rentrée paraitra le 13 octobre prochain chez Flammarion. Notre contrat prévoit une large mise en place, un prix bas, une courte longueur. Ce livre ne fait donc que 150 pages, ne coutera que 10 euros.

On vise un grand public et un usage militant intense que le prix de vente permet. Sans oublier que ça va faire aussi le cadeau de noël clin d’œil de mes amis. Annoncer autre chose ne sert qu’a rendre plus difficile la mise en place. On comprend mieux le fond de l’affaire quand on sait qu’Eric Nolleau est le co-éditeur de la maison Gazewitch. Il avait déjà démoli mon livre « l’autre gauche », paru chez Leprince, sur le plateau de l’émission de Ruquier. Monsieur le gros malin prétendait y avoir trouvé des fautes d’orthographe dont il me rendait responsable. Il ironisait lourdement sur le sujet. Bonjour la critique sur le fond ! Donc voici un nouveau mauvais coup bas. Le monde de l’édition serait-il également violent et cynique ou bien n’est que le fait d’une équipe indélicate qui mène des vendettas ? Si vous voulez m’aider a ce que la mise en place se passe bien, passez chez votre libraire et commandez mon livre dès maintenant. Editeur Flammarion.

Titre : « qu’il s’en aillent tous ! » sous titre « vite, la révolution citoyenne ». Prix 10 euros


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