Retraites Mobilisation massive en Aveyron ce 16 octobre

lundi 18 octobre 2010.
 

À Villefranche > Plus de 1 600 personnes. Au moins six cents manifestants de plus que le 2 octobre ont été comptabilisés hier à Villefranche, où il fut aussi question de blocage et d’actions à venir .

À Saint-Affrique > Environ 800 participants. Quelque huit cents personnes ont répondu présents, hier matin, lors du rassemblement de Saint-Affrique. Les lycéens ont annoncé leur intention de bloquer la cité scolaire Jean-Jaurès jusqu’à l’action de mardi prochain. Par ailleurs, trois façades d’agences bancaires ont été taguées (en haut, à droite).

À Decazeville > Quelque 2 000 manifestants. Rassemblées, à l’appel des syndicats pour la défense des retraites, 1 800 à 3 000 personnes, selon les sources, ont écouté les différents orateurs avant de participer à un défilé très pacifique dans les rues de la ville. Un rassemblement au sein duquel on remarquait quelques lycéens (à gauche).

À Rodez > Plus de 3 000 mécontents. Hier, les manifestants se sont retrouvés près du kiosque du jardin public avant de faire un tour de ville. Certains avaient confectionné de drôles de pancartes (à droite ci-contre).

Millau (source Midi Libre)

Ce geste symbolique restera, sans aucun doute, comme le temps fort de la manif’ d’hier. Après s’être rassemblés en milieu de matinée sur la place du Mandarous pour écouter les responsables des sections syndicales locales appeler à se battre contre cette « réforme marquée du sceau de l’injustice », les 1100 manifestants (*) ont abandonné le train-train du circuit officiel pour aller apporter leur soutien aux quarante agents communaux en grève depuis mardi. Les municipaux, qui se relaient jour et nuit pour empêcher la sortie de tout véhicule du CTM "On est avec vous !"« Un tel soutien, ça fait chaud au coeur », confesse l’un des délégués syndicaux se réchauffant les mains devant un feu de palettes.

S’estimant « soutenus par les élus », ils ont d’ailleurs décidé de laisser les poubelles s’entasser un peu plus dans les rues de la ville et de poursuivre le blocus jusqu’à mardi prochain, au moins.

Auparavant, les manifestants avaient d’abord gagné l’avenue Gambetta puis la rue Étienne-Delmas avec, en tête de cortège, une cinquantaine de lycéens portant au-dessus de leur tête une banderole avec l’inscription " Est-ce irresponsable de penser à son avenir ?" Une fois les locaux de la CTM dans son dos la foule, composée de familles entières, de salariés, de cheminots et de retraités, a rejoint le boulevard Émie-Lauret avant de finalement redescendre en ville, via l’avenue Jean-Jaurès et le plateau de la Gare. Au passage, des sacs-poubelle et containers (!) ont volé par-dessus les grilles de la sous-préfecture. Les postiers locaux, après avoir bloqué la distribution du courrier quelques heures plus tôt, sont eux aussi venus gonfler les rangs. « 

Tout se joue maintenant, il n’y a plus de temps à perdre, a relevé le postier Yves Iscayes (FO), appelant tous les Millavois à entrer dans la danse. « Les manif’, c’est joli mais seuls les blocages nous permettront d’être entendus », dit-il, persuadé que l’Exécutif a crié victoire trop tôt. Un avis que partage Michel Randon, un agent municipal de 59ans.

« Quoi qu’en pense le gouvernement, le mouvement prend de l’ampleur. »

Et le leader cégétiste d’avertir :

« Puisqu’il ne bouge pas, on va durcir les actions dans les jours à venir.Car c’est par la force qu’on obtiendra le retrait de cette réforme. » J. B.

(*) Nous avons compté nous-mêmes les manifestants du cortège, à la main, par paquet de cinq. Selon les syndicats, ils étaient environ 1500.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message