Dernière ligne droite de la campagne des cantonales : 800 à Limoges, 1200 à Toulouse...

dimanche 20 mars 2011.
 

Dans cette note rédigée en cours de route et entre deux escales, je parle de mon périple électoral, de ville en ville, dans la bataille pour réussir à gauche les élections cantonales. Hier soir, mercredi 16 mars, il y avait mille deux cents personnes à Toulouse au meeting du Front de Gauche. Vous allez avoir les images en lignes d’ici quelques heures. C’est le plus grand meeting de cette élection, j’en suis certain. N’attendez pas d’en voir des images sur la station voyou FR3, spécialiste des coups tordus avec nous. Rien : pas un mot, pas une image. Les petits malins qui dirigent cette station considèrent qu’elle est leur propriété personnelle et ils règlent leur compte en confisquant l’outil public. La « Dépêche du midi » relègue l’événement en page locale. Le reste de la région n’a pas besoin de savoir. Ainsi va la vie depuis 2005 année de la conjuration du « oui ». Après quoi, bien sûr, je serai déclaré caricatural et violent par toutes ces précieuses personnes délicates et modérées. Détestez-les ! C’est un bon vaccin contre les blessures que leur mépris pourrait vous faire subir.

Dans cette dernière ligne droite de la campagne des cantonales, je passe d’une ville à l’autre. L’idée est que de ma présence aide les campagnes locales. Je connais ça. Je nomadise, donc, avec ma petite valise selon la règle : pas plus de deux soirs hors de mon lit. Pas plus de trois discours par jour. Ca fait quand même déjà beaucoup, je trouve. Le choix des villes suit les lignes de chemin de fer car je ne supporte pas les heures de voitures et le temps de train peut être exploité comme temps de travail devant le clavier comme en ce moment. Parfois je monte dans l’avion. J’en ai horreur. C’est le mode transport le plus odieux pour ses utilisateurs. Fouilles et contrôles, grotesques et humiliants, traitement de sardines en cabine. Vos habits en boule dans le coffre à bagages, vous subissez le supplice de l’air confiné qui vous injecte à gros piston les microbes de chaque passager et vous dessèche les muqueuses pour mieux les semer en vous. Tout, dans le transport aérien commercial, vous hurle à la figure que la compagnie sait bien que vous êtes là parce que vous n’avez pas le choix. Et vous êtes traités en conséquence. Liberticide, cher, mal commode et polluant. Bon. Il y a pire malheur, pas vrai ? Mes camarades font ça aussi, toute la semaine. Souvent en voiture. Sur place on oublie bien dès fois qu’ils ont aussi métier et familles. L’équipe nationale qui anime le Parti de gauche est donc sur les routes. On communique par SMS et coups de téléphone. Quand on peut. Car la fracture numérique frappe lourdement et toujours de façon très inopportune, hélas !

Mes déplacements suivent un itinéraire diplomatico politique très calculé. Je ne m’en occupe pas. Une équipe de stratèges bien informés combine la carte politique et le réseau de transport collectifs pour fixer mon programme et le rentabiliser. C’est mieux qu’ils s’en occupent eux. La vérité est que j’aurai une méchante tendance à vouloir aider tout le monde et aller partout. Ce n’est pas possible. Je m’épargne le crève cœur du contact avec les camarades qui ont besoin de moi et que je ne peux aller aider. Parfois un ou plusieurs journalistes sont du voyage. Ils écrivent sur leurs genoux, tapent et expédient leurs papier au milieu du tumulte. Et l’autre gauche n’est pas la priorité de rédactions.

Mais une fois sur place, quelle que soit la fatigue, la magie du contact et de l’enthousiasme électrise. Cinq cents à Sevran, six cents à Massy, huit cents à Limoges, mille deux cents à Toulouse. C’est bien le premier tour de l’élection présidentielle pour ceux qui viennent prendre de l’énergie dans ces salles. Ou plus exactement le lien entre les deux est fait dans leur esprit, je le vois bien. Les sondages, le bla bla du vote utile, tout cela a fait tanguer le navire. Mais rien n’a craqué, rien n’a cédé. Pour sa troisième campagne électorale, le Front de gauche a le vent dans les voiles. Vous savez ce que je pense des sondages. J’ai assez écrit sur le sujet sur ce blog. Petit à petit le débat sur ce sujet élargit son audience. Mais enfin ce qui y croit devraient être cohérents.

Quand le sondage du « Parisien » nous place à 10 %, c’est d’une part à cinq points seulement derrière le Front National et un point devant les Verts, oui, devant, il me semble que pour eux, du point de vue de ce qu’ils disent eux d’habitude, c’est un évènement, non ? Non ! Ca n’en est pas un. Le grand journaliste qui analyse se concentre sur la percée du FN et déclare que le « Front de Gauche est stable à 10% ». Et voila ! Stable par rapport à quoi ? Pas a nos précédents résultats puisque nous avons fait sept pour cent aux régionales (6,5 pour « le parisien de l’époque), ni par rapport aux sondages précédents (5 selon « le Parisien »). Stable, un point c’est tout ! Ce comportement bestial de haine et mépris à notre égard éclaire ce que va être la suite. Nous serons niés et contestés dans notre identité, dans nos résultats, comme nous le sommes dans notre campagne. Dès lors il faut absolument comprendre que le système médiatico politique n’est pas le reflet de notre monde mais son arène de démonstration et que les arbitres jouent avec l’adversaire. Mais si vous le saviez déjà ne manquez pas de vous en souvenir dimanche soir. D’une part il n’y aura pas de soirée électorale sur les grandes chaines, devinez pourquoi. D’autre part le ministère de l’intérieur à l’intention de nous compter une partie de nos candidats en « divers gauche ». Enfin maints commentateurs se contentent de répéter ce que disent les autres. Et les autres répètent ce que vont dire trois ou quatre gourous des sondages. Bon appétit !


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