Aveyron : Un Front de gauche offensif

mercredi 21 septembre 2011.
Source : Midi Libre
 

Revigorés par de bons résultats aux dernières élections cantonales ; confortés par le ralliement d’une partie du NPA et des ’troupes’ de Clémentine Autain, élus et animateurs du Front de gauche ont fait, hier, une rentrée politique résolument offensive, percutante. Réunis autour de Guilhem Serieys, Jean-Albert Bessière, Martine Perez, Jean-Louis Roussel ou bien encore Emmanuel Liraud, les militants aveyronnais veulent, avant tout, porter une dynamique de rassemblement. Avec l’ambition de « gouverner autrement, en fonction de l’intérêt général et du bien public. »

Un appel à la résistance

On l’aura compris, rangé derrière le bouillant Mélenchon, le Front de gauche se met en ordre de bataille, à la fois contre la droite et la crise. Avec l’objectif avoué d’en finir avec le dogme du libéralisme et cette « adoration du marché. » Comptant s’appuyer sur un mouvement social, les militants du Front de gauche en appellent à la résistance et s’apprêtent à impulser des assemblées citoyennes.

« Soit on se soumet aux spéculateurs, soit on soumet la finance à l’intérêt général. Il est temps de définanciariser l’économie », insiste Guilhem Serieys. Et pas question pour le Front de gauche de se lancer dans une course à l’austérité, une tentation qui a déjà gagné nombre de dirigeants de la gauche socialiste.

« La dette est un prétexte pour comprimer les dépenses de l’État », dénonce le Front de gauche, qui s’oppose à l’instauration de la ’Régle d’or’, considérant qu’il suffirait que la Banque centrale européenne prête directement aux États pour atténuer une bonne partie de la crise actuelle.

« Le front social doit avoir une réponse politique pour battre Sarkozy sur un contenu politique », martèle Martine Perez. Refusant toute forme d’austérité, le Front de gauche, on le sait, veut prendre l’argent où il se trouve.

« Seuls paieront ceux qui le pourront. » Et d’avancer la somme de 100 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour l’État en taxant les revenus du capital (18 % actuellement) au même niveau que les revenus du travail (40 %).


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