Entre Mélenchon et l’écologie, mon choix est fait. Je garde les deux. Réponse à Fabrice Nicolino

vendredi 14 octobre 2011.
 

Fabrice Nicolino est un militant et auteur écologiste que je respecte depuis longtemps pour les idées qu’il porte. Son blog est d’ailleurs référencé sur « les petits pois sont rouges » depuis longtemps, et ce malgré ses attaques férocement (et parfois à la limite de l’honnêteté intellectuelle, disons le ;) anti Mélenchon. Parce que j’ai toujours mis les idées au dessus des rivalités de personnes, et qu’il me semblait qu’on pouvait partager un certain nombre de combats. Ça a d’ailleurs été le cas sur les gaz de schiste, contre lesquels Fabrice Nicolino s’est engagé début 2011 aux côtés de José Bové, et ce malgré sa répugnance habituellement affichée pour les politiques...

Mais là je ne comprends pas. S’appuyant sur la proposition de hausse du SMIC à 1700 euros contenue dans le programme partagé du FDG (dont il n’y a pas un mot curieusement dans ce billet), Fabrice Nicolino en profite pour rappeler le parcours politique de Jean Luc Mélenchon (quel rapport ?), pour fustiger la hausse du SMIC qualifiée d’ « hallucination » (pourquoi ?) et continue sur un amalgame confus avec la crise écologique et le pillage des pays du Sud. Me sommant pour finir de choisir entre « être Mélenchoniste » et écologiste.

Alors d’abord je ne suis pas "Mélenchoniste", je suis Secrétaire nationale à l’écologie du PG, comme c’est rappelé d’ailleurs dans le billet de Fabrice Nicolino. Faire cet amalgame, c’est nier la réalité de milliers de camarades qui constituent le PG, dont beaucoup d’écologistes de longue date, d’autres plus récemment convaincus par les débats sérieux et argumentés que nous avons en permanence au sein du parti et avec des associatifs, syndicalistes et citoyens comme encore ce week end sur la Fête de l’Huma. Des militant-e-s du PG qui tou-te-s présentent la particularité d’avoir un petit « plus » par rapport à d’autres militants écolos : une certaine vision de la lutte des classes au 21e siècle. Et qui partagent le même combat anticapitaliste. Oui, nous sommes au PG fermement convaincus que les deux vont ensemble, et que justement il n’y a pas à choisir entre le social et l’écologie. C’est nouveau comme discours politique, bien loin de l’environnementalisme béat, peut être est-ce ce qui bouscule Fabrice Nicolino ?

On ne fera pas la révolution écologique sans un vaste mouvement populaire et sans justice sociale, c’est ce constat qui nous a conduits à mener la réflexion et adopter comme mesure principale le Revenu Maximum Autorisé et à discuter avec Hervé Kempf (Comment les riches détruisent la planète), ou encore explorer le champ de l’extension de la gratuité avec Paul Ariès. On ne changera pas les modes de production et de consommation en culpabilisant et en taxant les pauvres. Ce n’est pas le peuple qui est responsable de la crise, pas plus de la crise écologique que de celle de la dette ! Mais visiblement la revalorisation des salaires ne trouvent pas grâce aux yeux de Fabrice Nicolino. Et c’est bien dommage. Car la hausse du SMIC est une mesure élémentaire de justice sociale. Couplée au RMA et à un écart maximum de salaire de 1 à 20, comme c’est écrit dans le programme du méchant Mélenchon, elle n’a rien d’une logique productiviste ou croissanciste, elle veut juste dire que ce sont les mega riches qui nous polluent, qu’aujourd’hui dans ce pays on ne peut plus accepter que des gens qui bossent dorment dans leur voiture et ne peuvent plus se soigner. Parce que oui, il n’y a pas que dans les pays du Sud qu’il y a de la misère. Ici aussi, dans ce pays riche qu’est la France, il y a aussi du « Sud », des gens peinent à survivre.

Pour poursuivre la lecture de ce texte, cliquer sur l’adresse URL portée en source de cet article (haut de page, couleur rouge)


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message