Madame Merkel a commencé son bras de fer avec le nouveau président français

lundi 14 mai 2012.
 

Quelques heures à peine ont passé et madame Merkel a commencé son bras de fer avec le nouveau président français tout juste désigné par le suffrage universel.

Pas question de renégocier le pacte d’austérité, dit-elle, puisque vingt-cinq pays l’ont déjà ratifié ! Oui mais, il lui était seulement demandé un « additif » au traité. Michel Sapin avait bien précisé : juste un additif ! Un simple document qui s’engagerait sur des objectifs de croissance. Ou même seulement sur l’idée qu’il faudrait aussi de la croissance. Nein ! Pas question, non plus.

Elle en a même rajouté. Elle veut bien qu’on parle de croissance mais à sa manière à elle. Une grosse sauce libérale pur jus. Hollande aurait juste le droit de répéter les choses humiliantes que l’italien Mario Monti a déjà été contraint de signer il y a peu. Il est vrai qu’il s’était permis quelques grognements de protestation contre la politique d’austérité. Lui aussi ! Un libéral si avancé. Un doctrinaire de première ! Quelle déception ! On lui a vite cloué les mains sur la table. Il a dû aussitôt jurer qu’il renonçait à toute politique de relance par la dépense publique. Il avait dû promettre que seule une politique de réformes structurelle et une relance de l’innovation et de l’augmentation de la compétitivité serait appliquée.

Ce néant de Van Rumpuy, prétendu président de l’Union européenne est même alors sorti de sa naphtaline pour croasser ! On l’entendit asséner que la politique d’austérité était la seule base acceptée pour toutes les politiques en Europe.

De tout cela, combien de fois en avons-nous traité ici même, ces temps derniers ! Quels sourires condescendants nous ont accueillis les rares fois où les commentateurs se sont intéressés à l’Europe.

Vingt-quatre heures après l’élection de François Hollande voici qu’il doit répondre aux questions que l’on ne posait qu’à moi : « que ferez-vous si les allemands ne sont pas d’accord ». Comme on le sait ma réponse était « irréaliste » et le « vote utile » y a mis bon ordre. Admirons donc la suite réconfortante de la mise à l’écart de nos solutions.


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