Forums 6 janvier 2014 (Picquet, prudhomales, Perri, évangélistes...)

jeudi 16 janvier 2014.
 

1) Message en Réponse à l’article Débattre pour sortir notre Front de gauche de sa crise

Les longues phrases alambiquées de Picquet qui, la main sur le coeur parle d’unité et de rassemblement de la gauche de transformation sociale, me font vomir...

Ce petit marquis vient de monter dans "gauche unitaire" une opération de charcutage bureaucratique dans la plus pure tradition stalinienne. C’est une bonne partie des cadres politiques de GU qui "se sont mis d’eux mêmes en dehors du parti" (pour reprendre la formule célèbre) parce qu’ils avaient participé aux travaux de la conférence des 23 et 24 novembre regroupant plusieurs organisations du Front de Gauche.

Picquet et son adjoint le commissaire politique Faradji ont même inventé le concept de "conférence de séparation" pour le 5 décembre, grande première dans l’histoire du mouvement ouvrier. Mais comme la discussion démocratique risquait de s’installer lors de cette conférence, la Tcheka a pris les devants. Les participants ont été exclus avant même de pouvoir s’expliquer.

Et ce petit marquis prêche en faveur d’un "débat pour sortir le Front de Gauche de sa crise ?" Qu’il commence par s’appliquer à lui même les principes de discussion démocratique qu’il prétend défendre.

Il y a la paille des mots et le grain des choses.

Robert Duguet, Gauche Unitaire maintenu.

2) Message en Réponse à l’article Suppression des élections prud’homales : une régression sociale

A propos du projet du gouvernement sur les élections prudhommales et quelques éléments de réponse à Hervé Debonrivage, par Robert Duguet

J’entends bien qu’Hervé Debonrivage soit très choqué face au contenu de cette réforme gouvernementale, mais poussons un peu l’analyse. Si la CGT a réagi contre et l’auteur de l’article cite le contenu de la position de la centrale ci-dessous, il faut souligner que les deux centrales qui sont pour cette réforme, c’est la CFDT et la CFTC, soit les deux organisations qui ne sont pas fondées sur la reconnaissance de la lutte des classe dans leur charte de fondation. La CFTC, c’est évident, c’est directement la hiérarchie catholique. La CFDT, c’est plus feutré, mais cela reste les principes du christianisme social. L’ancien secrétaire de la CFDT Edmond Maire disait dans une interview célèbre des années 1969 que lorsqu’il était en face d’un patron, il défendait les salariés mais en même temps il n’oubliait jamais qu’il avait en face de lui un frère en Jésus Christ… tout un programme !

L’analyse de Wikipedia à laquelle l’auteur fait référence sur l’origine des conseillers prudhommaux met en lumière cet élément fondamental : même au sein des structures corporatives à la naissance du capitalisme au XIIème siècle, cette institution devait régler les conflits entre artisans. Tout simplement parce que au sein de la corporation d’ancien régime, le conflit entre le maître et le compagnon procédait de conflits d’intérêts économiques liés à la propriété de l’outil de production. Il fallait donc une instance « impartiale », une justice pour arbitrer le conflit. La démocratie sociale connaitra après la guerre un regain, du fait que la bourgeoisie devait faire face à une vague de fond qui risquait d’emporter la propriété privée des moyens de production. Compromise par sa collaboration avec le fascisme elle concèdera une série d’avantages sociaux qu’elle est en train de reprendre aujourd’hui : sur ce terrain les gouvernements « socialistes » auront frappé encore plus fort que la droite. Rappelons les lois Auroux de 1982. Remettre en cause le principe du vote, c’est-à-dire la liberté qu’a le salarié de choisir celui qui le représentera en cas de recours en tribunal prudhomal, c’est faire référence à une conception très précise. Avec la justice prudhommale la bourgeoisie acceptait de reconnaître le principe de la lutte des classes et faisait entrer dans sa propre législation cette acceptation. Avec ce retour aux principes du Christianisme social, l’entreprise devient le lieu privilégié de la vie sociale. Salariés et actionnaires ont des intérêts convergents et doivent œuvrer ensemble au bien commun. Nous sommes tous membres de ce que les encycliques papaux de la fin du XIXème siècle nommaient « le corps mystiques du Christ ».

Gérard Filoche qui connaît bien les problèmes de la démocratie sociale en tant qu’inspecteur du travail, souligne le fait que le nouveau mode de désignation choisi par Michel Sapin pourrait même modifier gravement les tendances constatées lors des dernières élections. En clair, la CGT, qui est opposée à la réforme gouvernementale, pourrait voir le nombre de ses juges prud’homaux baisser, tandis que la CFDT, qui applaudit la réforme, pourrait les voir augmenter. Il écrit :

« À l’avenir, les juges prud’homaux salariés ne seraient plus élus mais “désignés” – loin des salariés – en fonction du “poids” de chaque syndicat. Depuis mars 2013, ce “poids” des syndicats est établi en agglomérant les résultats des élections d’entreprises CE et DP au niveau des branches. Mais ces votes sont douteux, étalés sur 4 ans, transmis par les DRH avec plein d’erreurs et collationnés par les technocrates du ministre du travail ! Une opacité de plus. Avec ce nouveau mode de scrutin par entreprise, la CGT ne nommera plus que 26,77 % des juges prud’homaux, la CFDT 26 %, FO 15,94 % ! La CFTC monterait à 9,30 %, la CFE-CGC à 9,43 % ! L’UNSA 4,56 % et Solidaires (SUD) 3,47 % sont éliminés. Soit un renversement de la “majorité” pour CFDT-CGC-CFTC. »

Citons Laurent Mauduit dans Médiapart qui écrit ceci : « Les socialistes vont en quelque sorte au bout du chemin qu’ils ont choisi dans le milieu des années 1980, quand ils ont changé leur regard sur l’entreprise. Alors qu’ils avaient pendant des années vu en elle le lieu de l’extorsion de la plus-value et de l’exploitation du travail salarié, ils l’on présentée soudainement comme celui de la création de richesse. On vit donc aujourd’hui le prolongement ultime de cette dérive, jusqu’à la caricature. Au diable la lutte des classes ! Vivent les entrepreneurs !… Alors qui, dans cette dérive sans fin, rappellera que la démocratie est d’abord un mode de gestion des conflits ? Nul besoin d’être révolutionnaire pour le savoir, il suffit d’être attaché aux valeurs fondatrices de la République. Aux valeurs, en somme, que rappelait à l’été 1940, dans L’Étrange Défaite, le républicain exemplaire qu’était Marc Bloch : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise. »

Marc Bloch écrivait ces lignes au moment où la France sombrait dans la Révolution Nationale, la collaboration et la charte du travail de Pétain. L’effondrement de la social-démocratie et sa soumission au néo-libéralisme nous conduit à cette régression absolue… Alors Hervé Debonrivage, le Christianisme Social est-il toujours ce facteur de progrès que tu défendais précédemment dans les colonnes du site du Parti de Gauche midi Pyrénées ?

Robert Duguet

Forums 10 messages récents sur notre site 26 décembre 2013 : Enseignement privé, Noël, Perri, espéranto...

3) Message en Réponse à l’article LETTRE A PASCAL PERRI, ECONOMISTE DES GRANDES GUEULES SUR RMC

Cher Dupont,

Je suis allé sur sitecon....., j’ai commencé à lire, c’est très intéressant, mais c’est tellement long que je ne suis pas allé jusqu’au bout.

Tout ce qui tourne autour de la liquidation d’Airlib a l’air croustillant. Apparemment, Pascal Perri n’a pas été condamné personnellement. Les condamnations se sont arrêté au-dessus de lui. Mais il ne doit pas être blanc-bleu.

J’ai l’impression que vous connaissez bien cette affaire, pourriez-vous en faire une présentation condensée ?

Merci.

Robert Mascarell

4) Message en Réponse à l’article "Nicolas, 25 ans, rescapé des Témoins de Jéhovah"

Merci pour ce témoignage. J’ai aussi vu des témoignages de pédophilie chez les TJ, ils ne sont pas des saints. Je me retrouve dans cet article j’ai vécu une quinzaine d’années chez les évangéliques et bien que nous n’avions pas un gourou direct, notre gourou c’était Jésus. La sortie est longue, le retour à la réalité est très difficile surtout dans une société égocentrique à l’image de la société de consommation, le plus difficile est de me reconstruire une vie sociale après ma sortie il y a 8 ans.

L’emprise de la doctrine est très forte, la peur d’aller en enfer, de perdre son salut et pourtant après ma sortie j’ai pu me rendre compte que la Bible qui était notre guide de référence a tout ce qu’on retrouve dans les sectes : coupure avec la famille, Jésus même dit qu’il faut le préférer et va même employer le verbe "hair" sa famille pour le suivre, le phénomène de la persécution : être persécuté par ce monde diabolique pour apporter "la vérité", la délation, l’intolérance, Jésus qui reproche à Thomas de ne pas avoir cru en la résurrection, donc le phénomène des reproches les crimes dans l’ancien testament envers des innocents "au nom de Dieu", la carotte et les coups de bâtons (bombardement d’amour et reproches, n’être rien qu’un pauvre pécheur)...

J’ai essayé de retrouver un équilibre mais quand on a été une fondamentaliste c’est impossible de ne pas franchir "la ligne rouge" qui passe d’une spiritualité normale, qui ne fait pas perdre son esprit critique au fondamentalisme avec toute l’intolérance envers les autres. En plus la société ne se rend pas compte de ce qu’on vit. Moi j’ai fait profession de foi à 18 ans et j’ai commencé à en sortir à 35 ans. L’endoctrinement va vite et le plus difficile est de se sortir de cette terreur d’être blâmé de Dieu tout cela pourquoi ? pour retrouver sa propre façon de penser (est-ce un péché ?) et d’être soi-même. C’est cela la vraie liberté ! Etre soi-même !

Jonquille

5) Message en Réponse à l’article LETTRE A PASCAL PERRI, ECONOMISTE DES GRANDES GUEULES SUR RMC

Cher Didier,

Je viens de m’apercevoir que vous m’aviez laissé un message voilà près d’un an.

Je suis allé sur votre site soundcloud. C’est très bon. Les montages sonores sont bien faits.

Je vous ai mis dans mes favoris

Robert Mascarell

6) Message en Réponse à l’article "Nicolas, 25 ans, rescapé des Témoins de Jéhovah"

Bonjour,

Il n’y a qu’elle qui pourra en sortir. Ce sera la brimade de trop ou tout autre chose qui finira par la révolter. Pour ma part cela a été la non réponse de Dieu a des prières légitimes et qui touchaient ma santé personnelle. Et ca m’a tellement révolté qu’il fallait "servir Dieu" et tout abandonner pour lui et que lui ne levait pas le petit doigt pour me faire du bien et un jour cela a été le déclic. Mais on peut vivre longtemps dans le déni et se sortir n’est pas facile. Après 8 ans je suis toujours en train de me battre par moment.

Il faut bien dire que ces sectes sont aussi des cocons dans une société égocentrique. Elles offrent ce que souvent la société n’offre plus comme les valeurs humaines, le manque de considération pour l’autre, sauf qu’elles le font pour recruter et pour mieux manipuler. Ca s’appelle le "love bombing". Je ne suis pas TJ mais une ancienne évangélique et les expériences sont similaires (délation, endoctrinement de la Bible, prédication de la fin du monde).

La seule réponse à votre question est : LA PATIENCE ! même si c’est certainement difficile pour vous et surtout garder un lien affectif pour elle car les sectes n’offrent rien d’humain mais que de la peur car c’est une dictature religieuse et surtout il ne faut pas pas critiquer la secte car cela risquerait de la conforter encore dans cette organisation. tout comme je l’ai vécu, elle se sentirait persécutée pour la bonne cause en servant Jehovah. Les sectes savent très bien présenter la carotte et les coups de bâton pour mieux déstabiliser les adeptes, il n’y a donc aucun amour. C’est que du mensonge pour manipuler !

Jonquille


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