Les solfériniens en pleine transe sectaire

mercredi 2 avril 2014.
 

Ce qui est sidérant dans ces heures d’entre deux tours, c’est l’épouvantable sectarisme du parti solférinien à l’égard du Front de Gauche qui lui a tenu tête. Rien n’arrête ce qui ressemble à une véritable haine de caste. Savez-vous qu’à Vitrolles, le PS a refusé la fusion technique avec nous malgré un FN à 24% ?

A) Quand le PS compte sur la droite pour se faire élire contre le Front de Gauche

En fait, les solfériniens sont tenaillés par un anticommunisme désuet autant que par leur peur viscérale du Parti de Gauche. C’est stupéfiant dans les villes où nous arrivons en tête ! Les donneurs de leçon qui nous ont joué de telles musiques sur la priorité à « l’union-contre-la-droite-et-l’extrême-droite » comptent pourtant sur ceux-là pour se faire élire… contre nous. Ainsi dans les villes où nos listes sont arrivées en tête et où le PS refuse de se retirer. C’est le cas en particulier à Saint-Denis ou Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Dans ces villes, si le PS se maintient contre les listes du Front de Gauche, pourtant arrivées en tête, c’est donc qu’il compte ouvertement sur les voix de la droite pour nous battre. A Saint-Denis, le Front national a déjà recommandé de voter PS dès le premier tour ! On s’étonne moins ensuite d’apprendre qu’à Châteauroux, plutôt que de faire alliance avec nous au deuxième tour la liste solférinienne préfère fusionner avec la liste UMP dissidente !

B) Grenoble quand le PS préfère laisser la droite gagner plutôt que le Front de Gauche

Tout aussi spectaculaire et combien significative : la situation à Grenoble. Là aussi, le PS est arrivé largement derrière notre liste EELV-PG-Citoyens : 2 000 voix et 4 points de moins que nous ! Mais il a refusé la main que nous lui tendions. Pour cela, il a posé des ultimatums inacceptables. Imaginez ça : le PS exigeait ni plus ni moins que le poste de premier adjoint ! Et la présidence de l’agglomération, par-dessus le marché. Au fond, ils voulaient que tout se passe comme s’il n’avait pas été sanctionné dans les urnes, et comme si nos amis n’étaient pas arrivés premiers. Le candidat PS exigeait de nous que nous l’aidions à nier le résultat des urnes, dans le meilleur style à la François Hollande. Le candidat PS va donc maintenir sa liste dans une quadrangulaire face à nous. Avec cette attitude irresponsable, le candidat PS préfère prendre le risque de faire gagner la droite plutôt que de reconnaître le choix des électeurs de gauche. Car la droite menace : une liste UMP à 21% et deux autres candidats de droite totalisant 8%. La provocation est si forte que le PS national a annoncé que la liste socialiste locale n’avait plus l’investiture du PS au deuxième tour. De façon étrange, la direction nationale du PCF n’a pas retiré ses candidats sur la liste de division alors qu’elle nous reprochait de ne pas être « clairs sur l’union au deuxième tour ». Le maintien de la liste PS-PC face à la liste PG-EELV n’aide que la droite ; c’est une évidence, non ? Et quel symbole ! Je ne comprends pas.

C) Paris

A Paris, Anne Hidalgo a posé à nos listes des conditions volontairement inacceptables pour nous empêcher d’être représentés au Conseil de Paris. Du jamais vu. Cruel mais pédagogique. Tout notre parti sait à quoi s’en tenir et nos électeurs aussi, j’y compte bien. Alexis Corbière raconte cette incroyable rencontre avec un misérable quarteron dégoulinant de mépris et de violence sectaire.

En résumé il fallait accepter tout le programme du PS. Et nous engager à voter tous les budgets pendant six ans. Sans les connaître, et pour cause. Autrement dit : ratifier par avance l’austérité venue du budget de l’Etat. Le PS ne tendait pas la main mais la muselière. Etait-ce utile que les dirigeants parisiens du PCF acceptent de participer à cette mascarade ? Pourquoi se sont-ils autorisés d’ajouter une provocation supplémentaire en exigeant notre abjuration ? Le chef de file du PCF parisien, porte-parole d’Anne Hidalgo, a en effet ajouté comme condition supplémentaire, en plus de celles déjà posées, que nous fassions une déclaration publique avouant que la ligne de l’autonomie serait un échec et que les critiques contre le programme du PS étaient infondées. Cette exigence d’autocritique évoque un passé mal réglé. Mais surtout, elle ne tient aucun compte de l’avenir du Front de Gauche et de ses exigences. S’il fallait aller plus loin dans le bilan, on notera que les Verts ont obtenu dix-huit conseillers de Paris avec tout juste 8 % des voix. Trois points de plus que nos listes autonomes. Les communistes parisiens ont obtenu treize sièges. Cinq de moins. Certes sans rien faire. Ou presque sinon une inépuisable guerre d’affichage et de confusion contre nous...

A Toulouse, le socialiste Pierre Cohen a repoussé toute forme de représentation de nos électeurs, déclarant que nous ne sommes « rien ». Les cinq pour cent d’électeurs de notre liste savent donc ce que Pierre Cohen pense d’eux...


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