Syndicalisme et Front National

dimanche 1er juin 2014.
 

Le vote Front national aux élections européennes a attiré aussi les sympathisants des syndicats, ceux de FO ont été les plus nombreux à voter pour le FN à 33%, l’Union syndicale Solidaires (27%), la CGT (22%) et la CFDT (17%), , selon un sondage Ifop pour L’Humanité publié mercredi.

B) Six syndicats unis contre l’extrême droite pour le progrès social et l’égalité des droits

Dans un texte commun, six syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens appellent "à organiser les ripostes et défenses intersyndicales", contre l’extrême droite. La CGT, la FSU, Solidaires, l’Unef, l’UNL et la FIDL réaffirment leur engagement "à lutter pour que le vivre ensemble et l’égalité restent les valeurs qui animent et conduisent notre société." Elles dénoncent "l’imposture sociale" de l’extrême droite et appellent les salariés, les étudiants et les lycéens à "s’organiser syndicalement, construire les mobilisations, lutter en partant des revendications des salarié-es, faire progresser la démocratie et gagner de nouveaux droits et conquêtes sociales !"

La CGT, la FSU, Solidaires, l’Unef, l’UNL et la FIDL , trois syndicats de salariés, le syndicat étudiant et les deux organisations de lycéens viennent de publier le texte commun « Plus que jamais uni-es contre l’extrême droite », ci-dessous :

"Nos organisations syndicales n’ont pas attendu le résultat des élections européennes de dimanche pour mesurer le danger de l’extrême droite pour les salarié-es. Nous sommes en effet engagé-es depuis plusieurs mois dans une campagne commune intersyndicale contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques.

Le résultat des élections européennes confirme la poussée de l’extrême droite, qui se nourrit de la désespérance sociale et du rejet des politiques des gouvernements successifs au service du patronat.

L’élection de ces 24 député-es fait écho aux résultats des dernières élections municipales ; l’extrême droite dispose désormais de plus de 1400 conseiller-es municipaux et gère une quinzaine de mairies, ce qui lui permet de distiller son idéologie nationaliste, xénophobe et anti-sociale, et d’étendre son influence.

Face à l’imposture sociale de cette mouvance politique, il est plus que jamais nécessaire de s’organiser syndicalement, construire les mobilisations, lutter en partant des revendications des salarié-es, faire progresser la démocratie et gagner de nouveaux droits et conquêtes sociales !

Le travail de nos organisations, engagé sur le long terme dans le cadre de la campagne intersyndicale « Uni-es contre l’extrême droite », trouve tout à la fois sa légitimité et les marques d’une responsabilité singulière dans le mouvement de transformation sociale. Une contre-offensive concrète de terrain, dans les lycées, les universités, les entreprises, les services publics, dans tous les territoires, est indispensable !

La poussée de l’extrême droite et des partis xénophobes est également très forte à l’échelle européenne dans différents pays (Danemark, Grèce, Autriche, Italie, Grande Bretagne, Hongrie...). Nos organisations sont porteuses d’une vision progressiste qui dépasse le cadre de nos frontières et promeut une Europe solidaire et sociale, rompant avec le modèle économique capitaliste. Nous travaillons à renforcer les liens entre organisations européennes, sous diverses formes, avec échanges, débats, actions coordonnées contre la montée des idées et des pratiques d’extrême droite.

Devant l’ampleur de cette crise politique et démocratique et les risques qui pèsent sur les populations les plus fragiles, nos organisations appellent toutes les forces qui agissent pour la transformation sociale à se fédérer dans l’unité la plus large. Nous appelons à organiser les ripostes et défenses intersyndicales. Nous continuerons ainsi à lutter pour que le vivre ensemble et l’égalité restent les valeurs qui animent et conduisent notre société."

Paris, 27 mai 2014

A) Syndicalisme et vote en faveur du Front National (sondage IFOP)

Selon ce sondage, réalisé le jour du vote, le 25 mai, les salariés proches d’aucun syndicat ont voté pour le parti de Marine Le Pen à 34%, alors que la moyenne nationale de ce parti a été de 25%.

Les personnes se disant proches d’un autre syndicat (CFTC, Unsa, CFE-CFC) ont voté à 29% pour le FN.

L’abstention a été moins forte chez les sympathisants de la CGT (52%) et de la CFDT (45%) et de Solidaires (57%) que la moyenne nationale (58%). Les proches de FO ont boudé les urnes à 61%. L’abstention a été plus forte chez les salariés proches d’aucun syndicat (69%).

Les sympathisants de la CGT ont choisi en premier lieu le Front de gauche (30%), cinq fois plus que sa moyenne nationale (6%). Le Front de gauche a attiré 17% des proches de Solidaires, 11% de ceux de FO et seulement 3% de la CFDT.

C’est parmi les sympathisants de la CFDT que le PS a réalisé son meilleur score (29%, contre une moyenne nationale de 14%). Les proches de la CGT et de Solidaires ont voté PS à 19% et ceux de FO à 15%.

EELV a attiré les sympathisants de Solidaires (17%), suivis par FO (13%), la CFDT (9%) et la CGT (6%).

Les listes de l’UDI et du Modem ont séduit d’abord les sympathisants de la CFDT (16%, contre une moyenne nationale de 10%), et seulement 4% à la CGT, 1% à FO.

9% des sympathisants de la CFDT, 8% de FO, 3% de la CGT et 2% de Solidaires ont voté pour l’UMP.

Sondage réalisé en ligne le 25 mai 2014 auprès d’un échantillon de 3.373 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 3.546 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Article du Point


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