L’antisémitisme et le projet génocidaire sioniste

mercredi 6 août 2014.
 

« Le sionisme est une entreprise coloniale et, donc, sa réussite ou son échec seront les conséquences de la force armée… il est important de parler hébreu, mais il est encore, malheureusement, plus important encore de tirer… Sinon, je laisse tomber l’entreprise de colonisation…

« Le Révisionnisme (sioniste) est naïf, brutal et primitif, il est sauvage. Nous voulons un empire juif, comme il y a un empire italien et un empire français en Méditerranée, nous voulons un empire juif ( Jablonski, leader sioniste, dans : Lenni Brenner : « Le Sionisme à l’Ere des Dictateurs » 1984, https://ia600806.us.archive.org/12/...) ; p. 121).

L’ennemi de mes ennemis n’est pas forcément mon meilleur ami, quoiqu’il puisse apparaître à première vue. Il peut même être mon pire ennemi, et, en fait, le meilleur allié de mon ennemi, malgré les apparences du contraire.

L’ANTISEMITISME, ENNEMI DE LA CAUSE PALESTINIENNE

S’il y a un faux ami, si ce n’est le pire ennemi , de la cause arabe et musulmane, en général, et de la cause palestinienne en particulier, c’est bien l’antisémitisme, cette idéologie qui a été conçue, développée, et s’est enracinée dans la culture occidentale au point de déboucher sur un génocide de caractère industriel contre les tenants de la religion juive, qu’ils fussent ou non de descendance hébraïque.

A ce propos, il ne faut pas omettre de le souligner, comme l’a rappelé avec forces détails historiques, Shlomo Sand, professeur à l’Université de Tel Aviv, dans son ouvrage : « Comment le peuple juif fut inventé ; »(Fayard , Paris 2008) la plus grande partie des Juifs dans le monde et, évidemment en Israël, descend de personnes de différents groupes ethniques, Allemands, Slaves, Berbères, Arabes, etc. qui, à travers les âge, ont embrassé la religion mosaïque, au contact de minorités juives de commerçants ou de mercenaires dans l’armée romaine, et n’ont, donc, aucun lien ethnique avec les Hébreux ayant vécu, dans l’antiquité, sur le territoire de la Palestine historique. C’est ainsi que, par exemple, s’est judaïsée la tribu Khazar, d’origine turque, et installée dans la région de la mer caspienne, vers le 10ème siècle : cette tribu est décrite en détail par Al Masu’di, l’historiographe et géographe baghdadi ( mort à Fostat, Egypte, en 956) dans son ouvrage : « Les Prairies d’Or. »

Pour ceux qui éprouvent de la sympathie pour la souffrance du peuple palestiniens, quelle que soit la cause ultime de cette compassion, Il n’y a ni intérêt, ni gain, ni bénéfice, à embrasser une idéologie opposée au Judaïsme et aux personnes considérées comme appartenant à « l’ethnie » juive, qui, en elle-même n’a aucune réalité, du fait de l’origine ethnique multiples des Juifs.

L’ANTISEMITISME A DES RACINES RELIGIEUSES N’AYANT PAS DE RAPPORTS AVEC L’ISLAM

L’antisémitisme a des racines religieuses qu’on ne retrouve pas en Islam, puisque cette religion ne considère pas que Jésus était fils de Dieu, et donc , ne peut faire sienne l’association des Juifs au crime qui est leur attaché, du fait de la condamnation à mort du Christ par le Sanhédrin de Jérusalem, et l’exécution de cette décision par crucifixion sous la main des autorités romaines occupant alors la Palestine historique. Les critiques faites au Judaïsme dans le Qoran, et qui soulèvent le problème de l’authenticité de certains passages de la Bible, ont été développées par Benedict Spinoza dans son ouvrage : « Traité théologico-politique (1670) ; « dans ce traité, l’auteur rejette l’historicité de prophètes et remet en cause même la « théorie du peuple élu, » qui, suivant lui, n’a été inventée que pour donner plus de poids aux affirmations de certains de ceux, à travers les siècles de l’antiquité, se sont déclarés porte-paroles de Dieu sur terre.

Ses théories lui ont valu, comme on le sait, d’être excommunié par le collège rabbinique d’Amsterdam le 27 Juillet 1656, et l’ont conduit à embrasser le Catholicisme.

Donc, il n’y a rien dans l’Islam qui justifie l’antisémitisme. Pour un Musulman, reprendre les slogans anti-juifs, tels que « Mort aux Juifs, » c’est faire soi des querelles religieuses qui ont peu à peu tourné au racisme, mais qui ressortissent de phénomènes historiques et religieux n’appartenant pas à la sphère culturelle ou cultuelle musulmane.

LA SHOAH NE FAIT PAS PARTIE DE L’HISTOIRE DU MONDE MUSULMAN OU ARABE

De plus, il n’y aucun raison d’embrasser les théories racistes qui ont débouché sur le projet de génocide des Juifs, connus sous le nom de Shoa (même racine que Shawa : rôtir, en Arabe), ou d’Holocauste. Cette partie de l’histoire de l’humanité ne ressortit pas de l’histoire du monde musulman , non plus ; la remettre en cause, déclarer « qu’Hitler n’a pas terminé son travail, » ou discuter du nombre de personnes qui ont perdu la vie dans cette atroce tentative de faire disparaitre tout un groupe humain, sont des opinions outrageuses et condamnables en elles-mêmes, et , plus important, ne rapportent strictement rien à la cause palestinienne, d’autant plus que n’ ont pris part à cette atrocité ni les Musulmans, de manière générale, ni les Arabes, de façon particulière, ni même, plus spécifiquement les Palestiniens, - quoi que se plaise à le faire croire la propagande sioniste, qui a fait d’une graine un tonneau et a grossi les contacts, en 1941, entre le Muphti de Jérusalem, qui ne représentait que lui-même, et des autorités subalternes nazies, et a exagéré le nombre de Palestiniens, prisonniers de guerre par ailleurs prisonniers de guerre forcés à combattre- au plus 150 sur une armée de deux millions d’hommes, à comparer aux quatre mille Palestiniens ayant combattu dans l’armée britannique- qui auraient pris part à des opérations de la Wehrmacht ; cette propagande sioniste a également fait semblant de confondre Arabes et Bosniaques, ces derniers, comme les Oustachis croates, impliqués, pour leurs propres motifs, dans la guerre civile entre Yougoslaves partisans de l’Allemagne Nazi, et Yougoslaves ayant pris position avec les Alliés, pendant la Seconde Guerre mondiale. La Shoa est un fait historique indiscutable, qui doit être reconnu et dans lequel la plus grosse partie des victimes ont été des Juifs, quoique ceux qui ont le plus souffert, en terme de proportion de leur population touchée, aient été les Tziganes, ce qu’on oublie souvent.

N’étant pas partie prenante, de prés ou de loin dans ce génocide, on n’a besoin ni de le nier, ni de ne pas montrer la plus grande compassion pour ceux qui ont été les victimes de ce crime contre l’humanité, à la fois impardonnable et injustifiable, même si les sionistes prennent prétexte de cette tentative d’effacer les Juifs de la surface de la terre, pour justifier leur propre projet génocidaire, dont fait partie intégrale le massacre de Gaza, actuellement en court.

A ce titre, on doit rappeler que les Nazis avaient construit un mur de 9 mètres autour du ghetto de la capitale polonaise. Ironie de l’histoire, les autorités sionistes, qui ont déjà érigé une muraille de 8 mètres, sur 560 kms, pour isoler et « défendre » le territoire qu’ils occupent en violation des lois internationales, muraille qu’ils projettent d’étendre autour de Gaza, avaient justifié cette construction par un proverbe américain suivant lequel : « une bonne palissade fait de bons amis. » Est-ce à dire qu’ils considèrent que les Nazis avaient construit leur muraille autour du ghetto de Varsovie par amour pour les Juifs ?

REJETER LA NOTION DE COMPLOT JUIF INTERNATIONAL

De même doit être rejetée la thèse du complot juif international, telle que rapportée dans le livre ; « Les protocoles des sages de Sion. » Selon diverses sources fiables, cet ouvrage polémique contre les Juifs a été rédigé, vers 1903, par un groupe de membres de la police tzariste, sous la responsabilité d’un certain Pyotr Ivanovitch Rachkowski. Ce livre, qui, malheureusement, continue à être pris au sérieux, devrait être interdit de publication, car, non seulement c’est un faux, mais également, il sert d’alibi aux Sionistes pour prouver que les accusations génocidaires portées contre eux ont pour source ce livre.

Pour rendre leur cause plus juste, ni les Palestiniens, ni ceux qui appuient leur cause, n’ont besoin de reprendre les sornettes et les insultes proférées dans ce livre contre les Juifs.

Les crimes qu’a commises Israël contre le peuple palestinien, les agressions unilatérales qu’elle a lancées contre les pays voisins, rarement justifiées par des actes hostiles de la part de ces pays, la politique d’apartheid qu’elle applique et qui exclut les Palestiniens de tout droit humain sur une partie du territoire qui leur appartient, ne peuvent pas être compensés ni par la diffusion d’un livre antisémite dont les auteurs n’avaient pas à l’esprit l’intérêt des populations soumises à l’oppression sioniste, ni d’ailleurs par toute publication de la même teneur.

S’ABSTENIR DE TOUT ACTE HOSTILE A L’EGARD DES JUIFS

Enfin, dans les pays démocratiques, où tout un chacun jouit des mêmes droits et des mêmes obligations, et où l’état garantit de manière équitable la sécurité et la liberté de circulation et de résidence à tous ses habitants, sont injustifiables et condamnables : l’attaque des lieux de culte, des institutions d’activités sociales juives, la violation des tombes juives, la destruction de commerces appartenant à des Juifs, les agressions physiques ou autres contre des personnes d’apparence juive, que ce soit sous une forme brutale ou par des gestes ou des graffitis insultant les Juifs ou reproduisant la Swastika. Ces manifestations de haine constituent des actes qui ne renforcent pas la légitimité de la juste cause des Palestiniens, et jouent dans le sens que les sionistes veulent donner au conflit actuel, dont, selon eux, la seule raison est la haine que porteraient tous les antisionistes aux Juifs.

Pour les Sionistes, il n’y aurait pas d’antisionistes, c’est-à-dire des personnes qui combattent une idéologie génocidaire inspirée des enseignements de la Bible, mais seulement des antisémites, des gens inspirés par une haine raciale et religieuse contre les Juifs, et qui prendraient prétexte du Sionisme pour cacher la vraie nature de cette haine « aussi irrationnelle qu’inextinguible et qu’inexplicable, » qui pousserait certains à s’attaquer, sans rime, ni raison aux Juifs d’Israël ou d’ailleurs.

En criant des slogans antisémites, en embrassant les thèses révisionnistes, niant la Shoa , en faisant foi à la théorie du complot juif mondial, et en s’attaquant aux infrastructures utilisées par les Juifs pour leur culte ou leurs activités culturelles ou commerciales, on aide plus Israël et le Sionisme qu’on n’exprime son soutien aux Palestiniens, victimes d’un génocide.

Les pratiques antisémites, quelles que soient les formes qu’elles prennent, servent de justification aux Sionistes pour les massacres, les expulsions, la politique d’apartheid, le projet de nettoyage ethnique qui constitue l’essence du Sionisme.

BEAUCOUP DE CRIMES IMPUNIS

Israël a tellement de crimes impunis dans sa feuille de route génocidaire, qu’il est futile de s’en prendre aux Juifs, comme groupe ethno-religieux, de manière émotive, non constructive et déraisonnable, juste pour marquer la condamnation de ces crimes, parmi lesquels il faut, tout de même, en rappeler un encore d’actualité, que la mémoire des médias internationaux, pourtant tenace, a fait semblant d’oublier, et qu’on juge utile de mentionner au passage par une simple citation :

« Le 21 Février 1973, un Boeing 727 libyen, ayant à son bord 113 passagers civils, fut, de manière barbare, pris entre les griffes d’avions de guerre israéliens, et abattu, sur le territoire égyptien du Sinaï, occupé par Israël, à environ 20 kilomètres du Canal de Suez. Quelque 102 passagers et 8 membres de l’équipage furent tués immédiatement, ou moururent plus tard, et, parmi eux, 27 femmes et enfants. Pris au milieu d’une tempête de sable, l’avion avait survolé Le Caire, et avait perdu sa direction. Il fut intercepté par des avions de combat israéliens, pris pour des Mig Egyptiens l’escortant par le pilote français, qui était en train de rebrousser chemin, après neuf minutes de pilotage erroné, quand son appareil fut abattu. »

(Alfred M. Lillenthal, 1978 : « La connection sioniste, »New York, Dodd Mead & Co, p. 372).

SIONISME ET ANTISEMITISME : MEME FAMILLE IDEOLOGIQUE

En fait, comme le prouve l’histoire même du sionisme, ses meilleurs alliés ont été les antisémites, et plus particulièrement les plus acharnés et les plus systématiques d’entre eux, c’est-à-dire les Nazis. Dans ses ouvrages aux titres rappelés plus bas, Lenni Brenner a largement prouvé la conjonction et la complicité active, tout comme la collaboration active et la chaude sympathie entre la Svastika et l’Etoile de David. Ces livres, résultats d’études académiques longues et ardues, menées avec une honnêteté au dessus de tout soupçon, et guidées exclusivement par la recherche de la vérité, sont : « 50 documents sur la collaboration entre Sionistes et Nazis, 2010, » et : « Le Sionisme à l’Age des Dictatures, 1984. »

Lenni Brenner étant Juif, on ne peut l’accuser d’antisémitisme, accusation dirigée contre tous ceux qui tentent de tracer une partie des racines du Sionisme dans l’idéologie nazie, et de révéler, preuves historiques à l’appui, l’aide immense que le Nazisme a donnée à l’entreprise génocidaire sioniste. Corroborant les informations recueillies par Brenner, dans un article publié sur la revue américaine : « The Journal Of Historical Review, « (Juin-Août 1993, Volume XIII, Numéro 4, pp.29-37) Max Weber, professeur à l’Université d’Indiana, aux USA, donne encore plus de détails sur la collaboration entre les autorités nazies et les Sionistes pour l’avancement de l’entreprise de colonisation juive en Palestine. Il rapporte, non seulement, la mise en place, avec l’aide de l’administration nazie d’une société d’encouragement à l’implantation des Juifs dans la Palestine historique, mais, rappelle également l’accord commercial , appelé accord Haavara( traduction de ce mot hébreu : transfert, sans doute même racine que Hawala en arabe), signé en août 1933 entre le gouvernement nazi et Chaïm Arlosoroff, secrétaire politique de l’Agence juive, accord fixant les modalités de transfert de Juifs vers la Palestine, et les conditions de financement de leurs installation, comme de relations commerciales entre les colonies juives de Palestine et l’Allemagne nazie.

Weber rapporte même l’existence d’une association et d’une revue sionistes en Allemagne jusqu’en 1938. Il révèle que jusqu’en 1942, et alors que la solution finale du problème juif avait été décidée par le haut commandement nazi lors de l’infâme conférence de Wannsee tenue le 20 janvier de cette même année, fut organisée par les Sionistes, et sur le territoire allemand, de camps d’entrainement pour les Juifs allemands désirant s’installer en Palestine. De même, Weber mentionne que les Sionistes embrassèrent la théorie de la pureté des races et de leur séparation sur des aires géographiques strictement réservées à l’une ou à l’autre.

En conclusion

Israël veut à tout prix, maintenir la confusion dans l’esprit des gens en établissant un lien direct entre l’antisémitisme, même sous ses formes les plus primitives, d’un côté, et de l’autre, sa propre politique de nettoyage ethnique, sa propre propagande anti-arabe et antimusulman, son rôle certain dans l’islamophobie militante, qui s’est même donnée un socle idéologique dans l’ouvrage du sioniste américain, Samuel Huntington, intitulé ; « Le choc des civilisations, » ouvrage de propagande où il tente de donner des fondations académiques globalisantes à la guerre d’extermination menée par Israël contre le peuple palestiniens et l’Islam, en faisant croire qu’en fait ce pays ne fait que prendre en charge la lutte contre la religion musulmane, que l’auteur, comble de la mauvaise foi, accuse de porter en elle le germe de la guerre et de la haine raciale, et de menacer l’Occident, qu’elle voudrait détruire avec l’aide de la Chine. Livre délirant d’un sioniste extrémiste qui projette sa propre haine sur les autres !

Le rejet de l’Antisémitisme comme manifestation de l’opposition au Sionisme, idéologie dont la citation donnée en chapeau de ce développement rappelle la substance, met encore plus en relief le caractère abominable de l’entreprise sioniste, et l’embarrasse plus que les attaques indiscriminées et irréfléchis contre les Juifs, car elle détruit le mythe sioniste selon lequel Israël se battrait pour assurer la survie du peuple juif, menacé de toutes part par ceux qui haïraient les Juif seulement parce qu’ils sont Juifs.

Il faut à tout prix que les antisionistes prennent leur distance à l’égard de toute manifestation antisémite, quelle que soit l’intensité de la colère et de l’indignation qu’ils ressentent devant les massacres perpétrés par Israël contre des populations assiégées et sans défense pouvant repousser l’agression israélienne d’essence génocidaire.

Laisser le Sionisme s’enfoncer encore plus dans sa politique schizophrénique, et de plus en plus fanatique de haine raciale et religieuse, prôner le rejet de l’antisémitisme est la meilleure des politiques, car c’est la seule voie pour isoler encore plus Israël de la communauté internationale.

Quant aux médias internationaux, ils ont perdu une occasion de redorer leur blason et d’accroitre leur audience, en présentant une image plus équitable des véritables enjeux et des objectifs d’Israël, au lieu de transformer un simple cas de coups et blessures volontaires et réciproques le massacre en masse des Palestiniens de Ghaza par un déluge de bombes de une tonne et de munitions interdites par les lois internationales ! Ces média, qui ont trahi toutes les règles de déontologie propres à leur profession, ont touché le fond de l’ignominie et se font les complices dociles, consentants, actifs et convaincus, du génocide du peuple palestinien. Peuvent-ils descendre encore plus bas dans leur ignominie et leur perte de tout respect de soi ? Seul l’avenir le dira !


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message