12 septembre 2014 Mouvement 6ème république : lancement réussi

mardi 29 mars 2016.
 

12 septembre 2014 : Lancement de la page m6r.fr. Le Mouvement pour la 6ème République (M6R) est créé : les internautes sont invités à signer le texte : « Je demande l’élection d’une assemblée constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République. Une République débarrassée de la monarchie présidentielle et fondant les nouveaux droits personnels, écologiques et sociaux dont notre pays a besoin. »

Le lancement est réussi. Le critère n’est pas seulement quantitatif. Certes ça compte. Les 3000 connexions par heure dès l’instant où s’est ouverte la page internet pour la Sixième République, www.m6r.fr, qui ploya d’ailleurs sous la charge, témoignent que cette idée rencontre son moment. Ou encore l’affluence record à la conférence que Jean-Luc Mélenchon consacra à cette proposition pendant la Fête de l’Huma. Ce sont des succès indispensables pour alimenter un effet boule de neige. Mais les clés de la réussite sont aussi qualitatives. Il s’agit de combiner la capacité d’impulsion d’un ancien candidat à la présidentielle avec une démarche nourrie des initiatives issues des sans-voix de la Cinquième. C’est même là que se cristallise tout le soin à apporter à ce mouvement.

C’est ce qu’a bien compris Jean-Luc Mélenchon en lui donnant l’objectif de devenir un réseau social. C’est dès lors le peuple lui-même qui décidera de son sort. Ces quelques lignes sont donc un appel à l’aide, c’est-à-dire à l’in(ter)vention citoyenne directe dont justement la Cinquième République nous a déshabitués. Pour preuve la procédure moyenâgeuse par laquelle le nouveau gouvernement entend tirer de la force, dixit Valls. Toujours selon le Premier Ministre, il s’agit d’un gouvernement issu d’une « clarification politique », avec le départ de Montebourg et consorts. La logique démocratique voudrait qu’il trouve sa force dans le peuple, en vérifiant au moins l’adhésion de ce dernier à cette ligne politique « clarifiée ». C’est hélas le petit jeu desséché de la Cinquième qui prend le dessus : un vote de confiance dans lequel l’argument central est le chantage à la dissolution et donc la perte de leurs mandats par les récalcitrants en raison même de l’impopularité du président de la République. Triste régime dans lequel l’impopularité tient lieu d’assurance-vie.

C’est pourquoi la fin de la Cinquième ne peut être que l’œuvre de citoyens qui ont exercé leur sens démocratique ailleurs que dans les institutions perverties par la logique populophobe de ce régime. Ils ne manquent pas, mais en dehors du jeu politique traditionnel. Les espagnols de Podemos, défricheurs de solutions en ligne pour renouveler la participation populaire, sont sur les rangs pour nous aider. D’autres viendront : les solutions sont mures, il n’y faut plus que la mise en mouvement.

 Pendant ce temps, Hollande continue de sévir. Après avoir engagé la parole de la France en soutien à Jean-Claude Juncker, ancien gestionnaire d’un paradis fiscal, devenu président de la Commission Européenne, le voilà qui appuie une Commission particulièrement peu ragoûtante. Qu’on en juge ! Avec un proche du hongrois d’extrême-droite Orban à la jeunesse, un ancien ministre britannique, lobbyiste pour la City, à la supervision financière, un ministre ancien salarié d’un groupe pétrolier espagnol au Climat et à l’énergie, et deux anciens premiers ministres assoiffés d’austérité chargés d’encadrer le commissaire français Pierre Moscovici. Tout ça pour ça ! Est-ce pour cela que les Français ont voté ? Etaient-ils prêts à tout bazarder pour un titre ronflant pour Pierre Moscovici qui partagea avec Hollande le privilège insigne de membre le plus impopulaire de cette équipe ?


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