Ouverture du chantier de l’espoir à gauche

samedi 18 avril 2015.
 

Après un appel lancé en janvier, auront lieu ce week-end, dans près 
de trente villes, les premières rencontres des Chantiers d’espoir.

Après la manifestation syndicale de jeudi contre le cap libéral du gouvernement, les forces politiques, associatives et syndicales qui appellent de leurs vœux une autre politique ont à nouveau rendez-vous samedi. Près de quatre mois après le lancement d’un appel, en janvier, qui a réuni 500 personnalités parmi lesquelles Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Emmanuelle Cosse (Europe Écologie-les Verts), Liêm Hoang-Ngoc (Socialistes affligés), mais aussi Gérard Aschieri (syndicaliste) ou Aurélie Trouvé (Attac), des rencontres sont organisées ce samedi dans près de trente villes de France, notamment à Paris, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg, Toulouse (1)...

«  Élaborer une alternative politique, sociale et écologiste  »

Elles poursuivront l’objectif fixé en janvier  : «  Élaborer une alternative politique, sociale et écologiste  » et «  montrer qu’il est possible de faire autrement en dessinant les mesures urgentes de transformation sociale et écologique que mettrait en œuvre un gouvernement qui ne renonce pas face à la finance  ». L’heure est aux travaux pratiques pour les quelque 5 000 signataires que compte désormais le texte.

Samedi, «  ce sera l’occasion de créer des convergences sur le fond et de valider notre stratégie  », expliquait, début avril à l’Humanité, Caroline de Hass, militante féministe et l’une des animatrices des chantiers, estimant que les résultats des élections départementales «  confirment l’importance de trouver des solutions  » pour sortir d’une situation marquée par «  le désaveu de la politique menée par le gouvernement  », mais aussi par «  le repli vers l’abstention ou le vote FN  ». «  C’est la possibilité d’un rebond  », ajoute Julien Bayou, porte-parole d’Europe Écologie-les Verts, alors qu’un débat a agité le mouvement ces derniers jours, certains de ses parlementaires voulant entrer au gouvernement.

Après un rassemblement inédit (notamment du Front de gauche et d’EELV) mais à géométrie variable lors des dernières élections, «  l’objectif est de passer de velléités collectives et personnelles à un grand mouvement qui redonnerait corps à une gauche de rassemblement pour l’alternative  », explique Marie-Pierre Vieu, membre de la direction du PCF. «  Le 11 avril n’est qu’un début pour que ça marche, il faut ensuite que ça essaime au maximum  », assure Éric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche qui, aux côtés d’autres démarches (comme le collectif 3A ou le M6R), y voit «  un laboratoire intéressant pour la suite  ».

En perspective, la volonté de porter cette «  alternative  » à la présidentielle de 2017. L’objectif final cependant, à en croire les participants, se construit en avançant.


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