18 avril 2015 Journée mondiale d’action contre les accords de commerce et d’investissement

mardi 21 avril 2015.
 

A) Communiqué unitaire du collectif Stop Tafta

Le 18 avril, Stop TAFTA, Stop CETA ! Non aux traités des multinationales !

Mobilisation générale pour la journée mondiale d’action contre les accords de commerce et d’investissement.

Deux jours avant le lancement du 9ème cycle de négociations de l’accord transatlantique à New York, le Collectif Stop Tafta-Non au Grand marché transatlantique appelle à la mobilisation populaire dans toute la France.

Quoi ?

Au lendemain de la journée mondiale des luttes paysannes, le samedi 18 avril 2015 a été décrété par les mouvements sociaux et citoyens du monde entier « Journée mondiale d’action contre les accords de commerce et d’investissement ».

Pourquoi ?

Il s’agit, pour tous les acteurs citoyens où qu’ils se trouvent, d’exprimer leur refus des traités en négociation, de sensibiliser aux enjeux de la libéralisation du commerce et de l’investissement pour les peuples et pour la planète, et de montrer les désastres que les accords entraînent pour la santé et les services publics, les libertés, l’économie locale, le climat, et l’agriculture paysanne.

Où ?

A Londres, Berlin, Paris, Rome, Madrid, Melbourne, Washington, Istanbul, Tokyo et dans près de 500 autres villes.

Aux Etats-Unis, des dizaines d’actions sont prévues afin de dissuader les membres du Congrès de donner au Président Obama la Fast Track Authority, la compétences exclusive de négociation du Tpp (Accord Transpacifique, entre 11 pays d’Amérique du Nord et de la zone Asie-Pacifique) et du Tafta (Accord EU-États-Unis).

En Afrique de l’Ouest, la société civile se mobilisera pour appeler les gouvernements des 16 pays membres de la CEDEAO à ne pas accepter de signer l’Accord de partenariat économique (APE) régional avec l’Union Européenne, finalisé il y a quelques mois.

Dans toute l’Europe, les mouvements sociaux et citoyens réaffirmeront leur opposition aux accords transatlantiques Tafta et Ceta, destructeur des droits humains et de l’environnement.

Et en France ?

Pique-nique, conférences, marches, carnavals, théâtre, « green-pride »... Au moins 70 actions auront lieu dans tout le pays, grâce à l’engagement du Collectif Stop Tafta - Non au Grand marché transatlantique, de ses collectifs locaux et de tous ses membres.

A Paris, le Collectif Stop Tafta national appelle à marcher ensemble à partir de 18h depuis la Place de la République jusqu’à la place Stalingrad, puis à partager un repas solidaire et à se rassembler dans une flash-mob qui fera toute la lumière sur les traités « vampires ».

Parce que Tafta comme Ceta représentent tout ce que nous ne voulons pas, pour inscrire notre mobilisation en solidarité avec tous les citoyens et tous les mouvements qui luttent contre l’emprise des multinationales sur leurs droits et leur démocratie, nous serons dans la rue partout en France le samedi 18 avril.

B) Contre le Tafta, pour le climat : même combat ! (Ensemble)

La politique commerciale de l’Union européenne, réaffirmée dans la stratégie du traité de Lisbonne, est prédatrice. Rappelons-nous du slogan "l’Europe doit conquérir le monde".

L’UE négocie des accords de partenariat commerciaux avec le Canada et les États-Unis afin de garantir aux multinationales des deux côtés de l’Atlantique des couloirs commerciaux sans obstacles réglementaires en supprimant les normes environnementales, sanitaires et sociales. Le discours de l’"Europe Globale" est de faire des concessions sur les normes européennes pour soi-disant gagner des nouvelles parts de marché. Le 9ème cycle de négociations de l’accord transatlantique, le Tafta, commence à présent à New York sur ces bases.

Auprès des pays en développement, cette politique s’apparente à une véritable croisade avec l’objectif d’accaparement des ressources naturelles, pour assurer l’accès et l’approvisionnement en matières premières et pour garantir de nouvelles parts de marché.

Des négociations ont lieu et des traités ont déjà été signés avec des pays d’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique, d’Amérique latine. En décembre 2013, l’UE appliquait des accords de libre-échange avec plus de 50 pays, elle finissait les négociations avec 10 pays et poursuivait des négociations avec 12 autres. Ces traités commerciaux concernent plus du tiers des matières premières importées par l’Union européenne. Ils imposent partout des politiques extractivistes ou des monocultures aux conséquences désastreuses pour les populations locales (déplacements, appauvrissement ...) et aussi pour les budgets des États à cause des baisses des tarifs douaniers.

Pour aboutir à la libéralisation totale du commerce et à l’extension des droits des investisseurs, sans rencontrer d’obstacles politiques, des formes de contournements démocratiques sont inventées par la mise en place de "nouveaux instruments" sortant du champ de la démocratie représentative ("le conseil de coopération réglementaire", "les tribunaux arbitraux Investisseurs-États"...) où la place des lobbies - ou des cabinets d’avocats - des multinationales est prépondérante. Nouveaux instruments de domination, ils pourraient s’imposer au monde entier.

Tous ces accords commerciaux ont en commun de renforcer la division internationale des systèmes productifs, d’accroître la dépendance des sociétés aux importations et exportations au détriment de politiques de relocalisation des circuits de production, de distribution et de consommation. Ils réduisent toute possibilité de mettre en œuvre de véritables pratiques et politiques de transition écologique et sociale pour lutter contre le dérèglement climatique. Ils renforcent l’assujettissement des peuples aux diktats des multinationales. C’est précisément l’Union européenne qui est le fer de lance de ce modèle de société, de ce type d’échanges mondiaux.

Alors que l’Union européenne et la France se targuent d’être à la pointe de la lutte contre le dérèglement climatique, elles négocient avec le Canada et les États-Unis la fin des restrictions à l’exportation de gaz naturel et de pétrole brut, elles souhaitent encourager l’exploitation d’hydrocarbures de schiste et de sables bitumineux (sources d’hydrocarbures les plus polluantes et dévastatrices pour l’environnement). Elles contribuent par la logique même des traités à accroître les échanges commerciaux internationaux ce qui augmente l’émission de gaz à effet de serre. Toute politique visant à encadrer et à réduire l’importation et la consommation d’énergies fossiles est alors bannie.

Ces accords sont donc totalement contradictoires avec toute lutte contre le réchauffement climatique ! C’est pour cela que la campagne Stop Tafta s’inscrit pleinement dans la préparation du contre-sommet de la COP21. L’agenda de la lutte contre les "traités des multinationales" converge pleinement avec celui de la campagne contre le dérèglement climatique !

Ce 18 avril, pour la première journée mondiale contre tous les traités de libre-échange, nous serons dans la rue pour contrer les traités des multinationales et pour sauver le climat !

Flavia Verri


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