Israël se coordonne avec Google et YouTube pour censurer les vidéos palestiniennes du "conflit"

jeudi 3 décembre 2015.
 

La vice-ministre des Affaires Etrangères israéliennes et membre de la Knesset Tzipi Hotovely a rencontré cette semaine des représentants de YouTube et Google pour voir comment censurer les vidéos palestiniennes filmées en Palestine occupée, sous prétexte que ces témoignages sur le vif seraient "une incitation à la violence et au terrorisme".

"Le quotidien israélien Ma’ariv a dit qu’Hotovely va travailler avec les responsables de Google et de YouTube à un mécanisme commun qui sera chargé de "surveiller et empêcher" toute publication de matériaux jugés "incendiaires" par Tel Aviv.

Hotovely a annoncé dans un communiqué de presse en hébreu qu’elle a rencontré Susan Wojciki, directrice générale de YouTube, et Jennifer Oztzistzki, directrice de la politique publique de Google, dans les bureaux de Google dans la Silicon Valley.

Hotovely a dit avoir reçu un mécanisme d’examen exhaustif pour les sociétés qui surveille les films qui inciteraient prétendument à la violence, affirmant que les supposées "vidéos d’incitation" conduiraient les enfants à sortir et à poignarder : "Les attaques quotidiennes en Israël sont le résultat de jeunes et d’enfants incités par le système éducatif et les réseaux sociaux, c’est une guerre quotidienne d’incitation."

Elle a dit que Google a accepté de renforcer les relations bilatérales avec le ministère des Affaires étrangères israélien, et de construire un mécanisme de "travail concerté" qui ferait des deux parties des partenaires dans la surveillance et la censure des matériaux publiés.

La démarche israélienne a lieu au milieu d’une tension croissante en Palestine occupée, et un grand nombre de vidéos sont publiées, dont celles qui montrent des soldats et des officiers israéliens exécutant des Palestiniens après les avoir insultés, et de nombreuses vidéos qui, d’une manière générale, montrent la souffrance du peuple palestinien vivant sous l’occupation israélienne illégale de la Palestine.

La coordination israélienne avec Google et YouTube a de très graves implications, et beaucoup de journalistes l’ont dénoncée, disant que c’est une attaque directe à la liberté de la presse.

Tous les journalistes étrangers qui font des reportages dans les Territoires occupés sont obligés de se faire enregistrer auprès de l’armée israélienne, et toute prise de vue doit passer par le bureau du Censeur militaire israélien avant d’être diffusée.

Avec les récentes avancées de la technologie, beaucoup de Palestiniens et autres civils sont en mesure de poster des vidéos sans qu’elles soient contrôlées par la censure israélienne.

Le gouvernement israélien a fréquemment exprimé son mécontentement et s’acharne à trouver les moyens de censurer les vidéos qui sortent des territoires palestiniens occupés.

CAPJPO-EuroPalestine


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