Désormais en librairie : Le piège des primaires

jeudi 8 septembre 2016.
 

Il est disponible dès aujourd’hui dans toute les (bonnes librairies) de France. Quoi donc ? Mon pamphlet « Le piège des primaires » (éditions du Cerf) qui entend démonter la mécanique réelle et les logiques politiques qu’entraine l’institutionnalisation des Primaires à droite et au PS.

Évidemment, j’invite tous les lecteurs de ce blog à le commander dans leurs librairies, à le lire, à le commenter, à le critiquer et à ne pas hésiter à me faire connaître leur regard sur les arguments que j’avance. J’insiste sur la forme de pamphlet qu’a cet ouvrage, court et mordant. Il va de soi qu’il est important de lire les études sociologiques réalisées par des chercheurs que j’évoque. Ce sont elles qui permettent de mieux comprendre le « tamis social » qui entraine que ces primaires, et particulièrement celle du PS, n’est en rien populaire et en capacité de changer fondamentalement le résultat. Mais surtout, peu m’importe en réalité la façon dont le PS désigne son candidat. Je dénie le droit à ce parti, à moins d’un an de l’importante échéance présidentielle, de décréter que sa procédure est la seule légitime, et que tout autre stratégie « fait le jeu de la droite » ou « fait courir un risque à la gauche ». L’ombre du FN pèse évidemment sur toutes ses postures et positions.

J’affirme pour ma part qu’il serait irresponsable à court comme à long terme d’accepter l’idée que François Hollande, ou l’un de ses clones, soit l’unique représentation de « la gauche » (de quoi parlons nous exactement d’ailleurs) lors de la véritable élection qui mobilisera 44 millions d’électeurs. Si c’était le cas, c’est la disparition programmée et pour longtemps du camp progressiste qui est à l’ordre du jour et c’est aussi dans une élection beaucoup plus ouverte qu’on ne veut bien le croire, l’incapacité totale de changer les choses sur le plan social, économique et politique…. Et c’est pourtant cela que nos compatriotes vont rechercher. Alors bien sûr, quelques personnages troubles ou marginaux prétentieux peuvent arguer que eux ils vont devenir au terme de cette procédure le « candidat unique de la gauche » et que l’on va voir ce qu’on va voir… mais nous sommes instruit de la réalité concrète et non de la projection, un peu puérile, des espoirs des vaincus systématiques des congrès PS depuis maintenant plusieurs décennies.

Je vous invite donc à consulter mon livre. Plusieurs interviewes, de Marianne ou de l’Opinion, vous donneront un avant-goût de ma vision. Le Figaro Magazine a également accordé une tribune aujourd’hui, signée de Carl Meeus à mon ouvrage. Ce dernier n’est pas d’accord avec moi et considère que malgré tout, cette procédure reste plus démocratique que la sèche proclamation du chef du parti tel que cela se pratiquait précédemment. Certes. M. Meeus parle ici du point de vue de la droite. Il est évident que ma critique est surtout portée contre la « gauche » qui selon moi porte d’autres ambitions. Mais, la Primaire de la droite exprime surtout un problème de leadership au sein de la droite et non un réel débat d’orientation. Les trois principaux candidats, MM. Sarkozy, Juppé ou Fillon, à quoi j’ajoute bien volontiers M. Lemaire sont tous pro-UE, tous favorables à des politiques d’austérité, pour rallonger la durée de travail pour avoir droit à la retraite, tous pour supprimer des fonctionnaires, tous pour maintenir nos institutions, bref d’accord sur l’essentiel. Tous, ils ont dirigés ce pays ces 20 dernières années. Où est le choix réel offerts aux sympathisants de la droite ? Mais effectivement la primaire, particulièrement à droite, peut être un outil pour trancher un désaccord au sein d’un appareil. Je n’en disconviens pas. Cela permet de rappeler que c’est M. Charles Pasqua qui fut le premier grand promoteur du principe des primaires au début des années 90. Il s’agissait alors d’arbitrer la guerre Chirac versus Balladur tout en maintenant les Institutions de la Ve République.

Pour ma part, je me situe dans une autre perspective, non pas comment on maintient nos institutions en crise, mais comment on les abroge pour donner la parole par une Assemblée Constituante qui décidera du contenu d’une 6e République. C’est le combat que nous menons avec mes amis de la France Insoumise et la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Débattons-en… Puisse mon ouvrage être utile à cela.


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