6juin : En mémoire de la Résistance antinazie

mercredi 6 juin 2007.
 

Parmi les premiers opposants au nazisme en Allemagne figurèrent les dirigeants communistes, sociaux-démocrates et syndicaux. Même si les hiérarchies ecclésiastiques soutinrent le régime nazi, certains théologiens allemands tels que Dietrich Bonhoeffer, qui fut exécuté pour cette raison en 1945, s’opposèrent au régime. Au sein des élites conservatrices allemandes et de l’état-major allemand, il existait de petites poches d’opposants au régime. En juillet 1944, une coalition de ces groupes organisa une tentative d’attentat contre Hitlter, qui échoua.

Il y eut également des mouvements de résistance hors d’Allemagne, dans les pays occupés par les Nazis. Le général de Gaulle, qui quitta la France pour Londres en juin 1940, prôna une résistance ouverte contre le régime collaborationniste de Vichy. Après l’occupation du Danemark par les Allemands, en avril 1940, un mouvement de résistance s’y organisa. Parmi ses activités, citons l’exécution d’informateurs, le renseignement, des attentats contre des structures militaires allemandes et le sabotage de voies ferrées. En février 1941, la population néerlandaise organisa une grève générale pour protester contre les arrestation et les mauvais traitements infligés à la population juive.

En Union Soviétique, en Tchécoslovaquie, en Yougoslavie, en Grèce et en Pologne, des combattants clandestins organisèrent une résistance armée et se livrèrent à des actes de sabotage contre les Nazis. En mai 1942, des résistants tchèques assassinèrent Reinhard Heydrich, gouverneur nazi du protectorat de Bohême-Moravie et chef de l’Office Central de sécurité du Reich. Par mesure de représailles, les Nazis exécutèrent tous les habitants masculins du village de Lidice. En août 1944, l’Armée nationale polonaise fut à l’initiative d’une insurrection (le soulèvement de Varsovie), que les Allemands parvinrent à réprimer dans les deux mois suivants. Ce même mois, des résistants slovaques lancèrent une offensive armée (le soulèvement national slovaque) contre le gouvernement pro-allemand.

Les membres d’autres groupes persécutés participèrent à la résistance au nazisme. En mai 1944, à Auschwitz, les SS ordonnèrent aux Tsiganes de quitter leurs baraquements (probablement en vue de les envoyer dans les chambres à gaz). Armés de couteaux et de haches, les Tsiganes refusèrent de bouger. Les SS se retirèrent. Les Témoins de Jéhovah opposèrent au nazisme une résistance passive : ils refusèrent de servir dans l’armée allemande et, en tant que prisonniers des camps de concentration, organisèrent des groupes d’étude illégaux.

Parmi les autres formes de résistance non violente, citons le fait d’abriter les Juifs, d’écouter les émissions radio alliées et de publier des journaux anti-nazis clandestins.


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