La France insoumise veut faire interdire les pensions de 54 Français liés au régime nazi

vendredi 1er mars 2019.
 

Après les députés belges la semaine dernière, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le versement de ces pensions. Le leader de La France insoumise propose de restituer les sommes à la fondation Charles-de-Gaulle.

Qui sont les 54 français qui bénéficient encore des pensions controversées liées au régime nazi ? Seul le ministère du Travail allemand connait la réponse. Alors que la semaine dernière, des députés belges ont réclamé la fin de cette pension, en France Jean-Luc Mélenchon souhaite aussi les faire interdire. Ces derniers jours, Berlin a précisé qu’en février, 2 033 personnes dans le monde ont touché cette pension réservée à d’anciens collaborateurs du régime nazi ou à des personnes enrôlées de force.

Dans un tweet publié samedi 23 février, Jean-Luc Mélenchon affirme qu’il va contacter "tous les présidents des groupes parlementaires pour faire interdire" ces pensions et "exiger la restitution des sommes et leur versement à la Fondation Charles-de-Gaulle". Une mesure sans distinction entre des victimes incorporées de force, comme les Alsaciens et les Mosellans, ou de vrai collaborationnistes, explique Eric Coquerel, député de la France Insoumise. "Moi, je veux bien examiner cas par cas, mais je ferai remarquer que des gens ont refusé d’être incorporé de force". Selon l’élu de Seine-Saint-Denis, "c’est justement assez symbolique de verser cet argent à la Fondation Charles-de-Gaulle parce c’est quelqu’un qui a dit non et qui est parti en Angleterre pour ne pas faire partie d’une armée de la défaite."

Pour Serge Barcellini, le président de l’association du Souvenir français, le nombre de bénéficiaires actuels n’est pas important. "Si on nous parle de 54 aujourd’hui, c’est un chiffre totalement résiduel. Ce serait tout à fait intéressant de savoir combien il y en avait en 1950, car en définitive cela veut dire que pour qu’il y ait pension, il faut qu’il y ait eu une demande du coté allemand", estime-t-il. La loi allemande de 1951, à l’origine de ses pensions, exclut toutefois les ex-membres de la SS et les personnes condamnées pour crimes de guerre.


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