Voici 5 ans, le 1er septembre 2002, Ghazaleh, jordanienne divorcée, était tuée par son frère sur des rumeurs de relations sexuelles

samedi 1er septembre 2007.
 

Voici 5 ans, la presse nous a soudain informés qu’en une semaine, 3 femmes jordaniennes avaient été victimes de "crimes d’honneur" fréquents dans ce pays.

" Une Jordanienne divorcée de 28 ans, nommée Ghazaleh, a été tuée jeudi au domicile de sa famille à Amman par son frère (32 ans) avec un couteau et une hache. Le frère, dont l’identité n’a pas été révélée, s’est ensuite rendu au commissariat de police où il a avoué son crime en le justifiant par son désir de "sauver l’honneur" de sa famille. Il a indiqué qu’il ne pouvait pas supporter "les rumeurs" lancées par ses amis et voisins sur la conduite et les relations sexuelles de sa soeur, divorcée il y a deux ans.

Mercredi, une jeune femme de 17 ans, placée en détention administrative par les autorités pour lui épargner la réaction de ses parents qui la soupçonnaient de mauvaise conduite, a été tuée par son père à Amman. La victime a été remise au père après que ce dernier eut signé un engagement auprès de la police à ne pas nuire à sa fille, mais peu après, elle a été tuée par quatre balles dans la tête et la poitrine. L’autopsie a démontré que la fille était toujours vierge.

Dimanche dernier, une Jordanienne de 24 ans a été tuée par son frère pour avoir eu une relation sexuelle hors mariage.

Depuis le début de l’année 2002, onze Jordaniennes ont été tuées dans des "crimes d’honneur", selon un décompte établi par le Jordan Times. Selon des chiffres officiels, une vingtaine de femmes sont tuées chaque année en Jordanie dans ce genre d’affaires.

Le gouvernement, par souci de réduire le nombre des ces crimes, avait annulé en décembre une clause de l’article 340 du code pénal en vertu de laquelle les auteurs de tels crimes étaient exemptés de la lourde peine prévue en cas de meurtre, qui peut aller jusqu’à la peine capitale.

Cependant, des organisations féminines ont jugé "insuffisant" cet amendement et réclamé l’annulation de l’article 98 sur lequel s’appuient souvent les avocats des auteurs des "crimes d’honneur" et qui prévoit des peines légères pour les meurtriers en "état d’extrême furie".


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