Planification écologique : Manuel Bompard refuse le huis clos, Elisabeth Borne fragilisée.

lundi 25 septembre 2023.
 

Aujourd’hui 18 septembre, une rencontre à « huis clos » est organisée par Elisabeth Borne pour parler « planification écologique » avec les différents chefs de partis. Trois semaines après le flop des « rencontres de Seine-Saint-Denis », le camp présidentiel récidive dans ses opérations de communication inutiles et inefficaces dont il a le secret. Après le « grand débat », le « changement de méthode », le « penser printemps » ou les « 100 jours d’apaisement », « l’initiative d’ampleur » d’août, la réunion de ce matin était la dernière trouvaille du Gouvernement pour brasser de l’air et éviter les sujets qui fâchent. Les insoumis ne sont pas dupes. Tous ont bien en mémoire le flop des « rencontres de Seine-Saint-Denis ».

Les propositions portées par Manuel Bompard ont-elles été écoutées et appliquées après ces « discussions » ? Blocage des prix, hausse du SMIC 1600 euros nets, taxation des superprofits, référendum sur la réforme des retraites ? Non, toutes les propositions insoumises ont été ignorées. Pourquoi en serait-il autrement sur la planification écologique ? La méthode est la même : des écrans de fumées, du verbiage sans fin, des formules creuses pour qu’au final, rien ne change. Manuel Bompard a refusé net de participer à cette « nouvelle initiative de contournement de la démocratie parlementaire ». Il a raison.

Quelle planification écologique quand la monarchie présidentielle organise le déplacement de ses laquais en jets privés ? Quelle planification quand ce matin même, un terminal méthanier flottant s’apprête à débarque au Havre pour importer du gaz fossile ? Il avait reçu dès l’an dernier la bénédiction du gouvernement, via une loi défendue par Elisabeth Borne. Quelle planification quand l’an dernier déjà, la même Première ministre parlait de « France Nation verte », faisait des annonces à l’emporte pièce, pour qu’au final, rien ne bouge ? Qui se souvient du « Haut commissariat au plan », cette farce qui consiste à inciter les acteurs économiques au lieu et place de planifier et d’imposer les mesures nécessaires ?

Comment croire ces irresponsables qui détruisent l’Etat à la broyeuse néolibérale et protègent leurs amis riches et pollueurs de toute taxation ? Pour les insoumis, c’est non. La ficelle est trop grosse. Manuel Bompard a clairement fait savoir à Elisabeth Borne qu’il refuserait de se joindre à la mascarade de cette réunion.

Par Sylvain Noel, rédacteur en chef


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