« L’échec de Syriza en Grèce a pesé sur toute la gauche radicale européenne »

vendredi 27 octobre 2023.
 

Dans un entretien au long cours, Mediapart a posé ces questions à Gerassimos Moschonas, professeur de politique comparée à l’université Panteion d’Athènes. Il est l’auteur d’ouvrages de références sur la social-démocratie européenne et de travaux portant sur les dilemmes causés par l’intégration européenne aux familles partisanes de gauche.

https://www.mediapart.fr/journal/in...[QUOTIDIENNE]-quotidienne-20231017-180911&M_BT=1489664863989

« L’échec de Syriza en Grèce a pesé sur toute la gauche radicale européenne » Le politiste Gerassimos Moschonas est l’un des meilleurs connaisseurs des gauches européennes. Il décrit la nouvelle condition des partis sociaux-démocrates, plus petits et moins solides, et délivre un diagnostic pessimiste sur l’avenir de la gauche radicale, en pointant notamment l’obstacle posé par l’intégration européenne.

Fabien Escalona

Le 24 septembre dernier, c’est un ancien banquier d’affaires qui a été élu à la tête de Syriza. Le symbole a de quoi déstabiliser, s’agissant du parti de la gauche radicale grecque qui avait prétendu, pendant les années 2010, résister à la cure d’austérité infligée par les autorités européennes. Syriza avait capitulé, puis était retourné dans l’opposition, avant de connaître un camouflet électoral cette année.

Comment comprendre une telle trajectoire ? Plus largement, quelles sont les causes du ressac collectif d’une gauche radicale en plein renouveau il y a quelques années, au point d’être en mesure de concurrencer la social-démocratie dans sa fonction gouvernementale ? Quant à cette dernière, deuxième famille politique la plus puissante d’Europe, a-t-elle une fois de plus démontré sa capacité de résilience ou son déclin s’est-il poursuivi ?

Mediapart : Vous analysez les trajectoires historiques de la social-démocratie et de la gauche radicale depuis des années. Concernant la gauche radicale, on ne peut que constater les reculs enregistrés par Syriza en Grèce ou Podemos en Espagne, après leur percée remarquable entre 2012 et 2014. Peut-on parler d’une décennie perdue ?

Gerassimos Moschonas : On ne peut pas comprendre ce qu’il s’est passé pour la gauche radicale dans son ensemble sans revenir sur un moment critique et emblématique : celui de l’accès au pouvoir de Syriza en 2015.

C’est alors le premier parti de la gauche et du pays, dans une Grèce à l’épicentre de la crise économique qui frappait l’Union européenne (UE). Par son score (36,34 %) et par sa représentation parlementaire (149 sièges sur 300), Syriza a dépassé les meilleures performances historiques du Parti communiste italien (PCI) et du Parti communiste français (PCF), les deux principales formations de la gauche radicale de l’après-guerre en Europe de l’Ouest.

Or Syriza a échoué. À cause de l’adversité des institutions européennes, mais aussi des faiblesses de sa propre direction, coupable d’un certain amateurisme stratégique. Son programme économique était plutôt modéré, mais les autorités européennes n’étaient prêtes ni à l’accepter ni à le négocier sérieusement. Syriza a joué avec les limites de cette entité qu’on appelle l’UE, mais sans en avoir une idée assez précise.

Selon vous, cet échec contribue-t-il à en expliquer d’autres en Europe ?

L’échec de Syriza a pesé sur cette famille politique à l’échelle continentale. Si Syriza avait réussi, a contrario, ses partis frères de la gauche radicale auraient disposé d’un modèle à mobiliser. Il s’est donc produit « la fin de la possibilité d’un modèle », pour ne pas dire l’apparition d’un contre-modèle.

On peut faire l’analogie avec l’union de la gauche en France pendant les années 1980, l’expérience gouvernementale la plus importante en Europe pour promouvoir une sorte de social-démocratie de gauche. Son éventuel succès aurait pu constituer un modèle pour la gauche européenne de l’époque.

Mais son échec, qui s’est traduit par la politique de rigueur de juin 1982 et par sa confirmation en mars-avril 1983, a en fait servi de modèle négatif. Depuis ce moment, la néolibéralisation de la social-démocratie européenne s’est accélérée.

Il est d’ailleurs frappant d’observer que depuis la défaite de Syriza, la critique de l’UE s’est faite moins sanguine dans les états-majors de la gauche, y compris radicale.

Au moment de l’accès au pouvoir de Syriza, des critiques dures ont en effet été formulées à l’égard de l’UE depuis les rangs de la gauche. À juste titre, car les pays endettés ont été contraints d’appliquer une austérité violente, économiquement irrationnelle et contraire aux valeurs de gauche.

Si le cas grec a été aussi emblématique, c’est parce que la crise y a atteint une intensité et une profondeur sans équivalent parmi les autres États membres, comparable à la Grande Dépression aux États-Unis, en 1929.

Plus que jamais, l’UE est acceptée comme le cadre dans lequel les États membres mènent leurs politiques.

Sauf que la force politique qui a dit « ça suffit » a été tenue en échec. L’UE a montré sa force. Elle est graduellement devenue une machine imposante, en dépit de ses faiblesses. Même les partis d’extrême droite ne mettent plus en avant l’idée d’un rapport de force. Comme l’idée d’en sortir ne convainc pas non plus, l’acceptation du statu quo semble – pour le temps présent – inévitable.

Plus que jamais, l’UE est acceptée comme le cadre dans lequel les États membres mènent leurs politiques. À gauche, parmi les forces qui comptent électoralement, il n’y a plus que Jean-Luc Mélenchon et son parti qui défendent une vision plus combative et aspirent à élargir la marge de manœuvre d’un éventuel gouvernement de gauche, en prenant le risque d’un bras de fer avec les institutions européennes.

Revenons à Syriza. Avec 17,8 % des suffrages en juin dernier, le parti a davantage reculé cette année que lorsqu’il a rejoint les rangs de l’opposition, en 2019. Comment expliquer ce décalage, alors que son échec était déjà patent à l’époque ?

Le recul enregistré en 2023 est dû à son attitude dans l’opposition. Il s’agissait pourtant d’une opportunité pour Syriza, afin de corriger les faiblesses de son image. L’expérience gouvernementale de 2015 à 2019 a en effet affaibli la popularité et la crédibilité du parti.

Un « courant anti-Syriza » s’est développé, lui reprochant pêle-mêle son manque de fiabilité après le résultat non respecté d’un référendum tenu contre la politique austéritaire, son manque d’efficacité gestionnaire lié à une certaine pauvreté du personnel politique, ou encore son discours stéréotypé diabolisant l’adversaire.

Mais le gouvernement Syriza a aussi enregistré des réussites. Comme le très important accord de Prespa sur la dénomination de l’ancienne république yougoslave de Macédoine, une certaine réduction de l’extrême pauvreté ou encore la promotion de mesures libérales sur le plan culturel.

Syriza s’est suicidé dans l’opposition.

Le problème de Syriza pendant la période 2019-2023 est d’avoir exercé une opposition non professionnelle, sans projet véritable et déconnectée des attentes de l’opinion publique. La société grecque, démobilisée après l’élan de 2015, déçue par les promesses non tenues et surtout fatiguée par une crise économique très longue, a intériorisé les contraintes internationales qui ont rendu une « autre politique » impossible, si bien qu’elle aspirait à une certaine « normalité ».

Selon moi, la lourde défaite électorale de Syriza en 2023 n’est donc pas due à son mandat de gouvernement ou à l’exercice du pouvoir. Syriza a eu quatre années entières pour se renouveler mais s’est en fait suicidé dans l’opposition.

Il y a des partis qui échouent parce qu’ils sont trop radicaux ou trop modérés. Syriza est un cas encore différent : il a réussi à combiner une radicalité verbale et un défaut de projet ambitieux pour réformer le modèle socio-économique de la Grèce. Le parti s’est éloigné aussi bien du centre que de la gauche, et a donc perdu sur tous les tableaux.

Un candidat inattendu a emporté le scrutin interne du 24 septembre dernier pour désigner le successeur d’Aléxis Tsípras à la tête de Syriza. Il s’agit d’un ancien businessman de 35 ans, Stéfanos Kasselákis, qui a fait fortune aux États-Unis. Que peut-on en déduire ?

Lorsque vous greffez les primaires sur une organisation sans réseaux significatifs, tout peut arriver. C’est ce qui vient de se passer. Ce scénario extravagant est devenu réalité à cause d’une structure globale plutôt anémique. Il faut néanmoins savoir qu’une partie de la tendance présidentielle de Syriza, jusque-là derrière Tsipras et qui avait fait de son soutien au leader sa raison d’être, a fait le choix tactique - et plutôt cynique - de parrainer la candidature de Stefanos Kasselakis.

Le profil de ce dernier, pour autant qu’on puisse le reconstituer, est très tourné vers le libéralisme culturel. Selon mes calculs, environ 70 % des références de son programme portent sur l’efficacité de l’État et de ses institutions, la transparence, la responsabilité et la méritocratie. Son populisme, peu élaboré, n’a rien à faire avec les versions sophistiquées proposées par Mélenchon ou Podemos.

Ce qui est certain, c’est que Syriza est entré sur la voie d’une grande transformation. Elle aura de nombreuses phases : des succès, des crises, et peut-être des épisodes dramatiques ou ridicules occuperont l’actualité. La stabilisation s’annonce très difficile.

Ici, La France insoumise (LFI) est ressortie plus forte de la séquence électorale de 2022. Quelle place occupe-t-elle au sein de la gauche radicale européenne ?

On parle d’une famille très plurielle. Avec une branche communiste qui cherche à perpétuer sa tradition, une branche de filiation communiste qui cherche davantage à s’adapter après l’effondrement du bloc soviétique, et une branche « nouvelle » avec des formations comme le Bloc de gauche au Portugal, Podemos en Espagne, Syriza en Grèce ou encore LFI en France.

Les Insoumis se distinguent par leur organisation très peu formalisée et centrée sur le leader, par contraste avec les partis de gauche plus classiques que sont le Bloc ou Syriza, qui disposent de militants encartés et de tendances organisées en leur sein. Pendant un temps, Mélenchon a par ailleurs adopté un langage populiste qui n’a pas vraiment été utilisé ailleurs, à part du côté de Podemos. Sur le programme, enfin, LFI est un peu plus radicale que les autres membres de sa famille politique.

« Nous sommes le dos au mur dans toute l’Europe », constatait Jean-Luc Mélenchon en 2021. Comment comprendre la faible dynamique d’ensemble de la gauche radicale ?

Les causes sont multiples. Comme les systèmes de partis nationaux sont actuellement très fragmentés, la gauche radicale participe souvent au gouvernement au sein de coalitions. Or cette participation ne modifie pas de manière significative l’orientation générale des gouvernements, ce qui ne crée pas de dynamique électorale.

D’un point de vue plus général, l’espace de l’Union européenne constitue un cadre défavorable pour toute politique radicale. Il n’y a pas d’espace pour de vraies alternatives dans une construction polycentrique à vingt-sept membres où le compromis est roi.

Ce système fonctionne fondamentalement au « centre », contre les radicalités périphériques de toutes sortes. Les seules marges de manœuvre peuvent se trouver au niveau de certaines politiques sectorielles, mais pas sur l’action publique en général.

Pourquoi la gauche est « dos au mur », en France comme ailleurs

Selon moi, à l’échelle de dix ou vingt ans, les possibilités d’une gauche radicale idéologiquement victorieuse sont minimales au sein de l’Europe. Et les politiques de sortie ne sont pas vraiment explorées, car porteuses d’un risque sérieux de marginalisation électorale. En l’état, ni l’européisme ni l’anti-européisme ne fournissent à gauche de réponse électoralement convaincante.

Globalement, les partis de gauche radicale qui ont connu le plus de succès au cours de la dernière décennie peuvent être décrits comme des partis « néoréformistes », comme LFI. Ces partis tendent à fonctionner comme une sorte de social-démocratie de gauche, sans en avoir les structures organisationnelles, les liens syndicaux et la marge de manœuvre dont disposait la social-démocratie de l’après-guerre.

Justement, cette famille sociale-démocrate est en déclin électoral de longue date, mais comment celui-ci a-t-il évolué dans les années les plus récentes ? Régulièrement, à chaque victoire ou maintien électoral, on entend parler de « renouveau »…

La tendance à la diminution de son poids électoral concerne presque tous les pays, se confirme de décennie en décennie et s’approfondit avec le temps. Par rapport aux décennies 1950 et 1960, la taille électorale de la social-démocratie a diminué de plus d’un tiers aujourd’hui. Ses partis ont changé de stature et sont devenus plus petits et moins solides. Depuis les années 2000, on note une accélération de son déclin, qui s’est même accentuée durant les années 2010-2023.

Il y a des victoires sociales-démocrates ici ou là. Mais la tendance lourde est à la baisse.

Mesurée sur 24 pays européens, la moyenne électorale de la social-démocratie depuis 2010 s’élève à 22,67 %, sans prendre en compte l’élection la plus récente. Et la moyenne de l’élection la plus récente se situe à 18,8 %. Bien sûr, il y a des victoires sociales-démocrates ici ou là. Mais la tendance lourde est bien à la baisse. Il n’y a plus qu’au Portugal (41,4 % en 2022) et à Malte (55,1 % en 2022) que les sociaux-démocrates obtiennent des scores excellents.

Il y a eu des cas spectaculaires d’effondrement électoral, baptisés du nom de « pasokification », en référence à la chute du Pasok grec après son arrivée au pouvoir en 2009. Mais comment rendre compte d’un phénomène qui a frappé des partis très différents (le PS français ou le PVDA néerlandais), alors qu’il n’a pas touché d’autres partis d’Europe du Sud ?

Dans le cadre d’un recul électoral général, l’effondrement de certains partis ne constitue pas une évolution tout à fait « anormale ». Le maintien des partis socialistes d’Espagne et du Portugal n’est pas non plus surprenant, dans la mesure où il n’y a pas d’équivalence possible avec le Pasok sous l’angle de la crise des dettes souveraines. La politique d’austérité imposée à la Grèce par les créditeurs a été d’une violence inouïe, qui n’a pas été vue ailleurs. Et l’essentiel de la diminution du PIB du pays s’est faite sous le gouvernement de Giórgos Papandréou [ex-premier ministre et leader du Pasok – ndlr].

Les partis qui se sont effondrés, eux, ont cependant bien quelque chose en commun. Dans une étude historique importante, le chercheur Stefano Bartolini a en effet distingué les pays où le clivage de classe avait été très mobilisateur, avec un mouvement ouvrier puissant, et d’autres pays où ce clivage a fait l’objet d’une « sous-mobilisation ».

Dans le premier groupe, on trouve des cas comme la Suède, le Danemark, l’Autriche, la Norvège. Dans l’autre groupe, celui d’un clivage de classe « sous-mobilisé », on trouve la France, les Pays-Bas et l’Italie. N’oublions pas à cet égard que c’est l’Italie qui a connu le premier effondrement d’un parti socialiste en 1994. À cette liste, il faut sans doute ajouter la Grèce, et donc le Pasok.

Les pays qui ont connu la « pasokification » se distinguent historiquement par un clivage de classe « sous-mobilisé ». On peut faire l’hypothèse que ce qui rassemble ces cas est une vulnérabilité structurelle particulière, qui ne suffit certes pas à expliquer les effondrements mais fournit un point de départ intéressant pour les comprendre.

Vos chiffres laissent en tout cas penser que le déclin de la social-démocratie découle à la fois d’évolutions structurelles de long terme et de déceptions provoquées par les élites sociales-démocrates à plus court terme.

Quelles que soient les différenciations entre partis sociaux-démocrates (plus à gauche ou plus à droite sur le front économique, plus ou moins libéraux sur le front culturel), aucun n’a échappé au déclin électoral.

Depuis les années 1970, on sait que la baisse de l’emploi industriel a diminué le potentiel électoral de la social-démocratie. Mais les partis s’adaptent et se renouvellent face à des changements de ce type. Depuis toujours, la capacité des partis sociaux-démocrates à se réaffirmer comme forces victorieuses passait par leur adaptation aux nouvelles situations. Le problème qui se pose actuellement, c’est que les contraintes très fortes de la mondialisation et de l’intégration européenne ont limité cette capacité d’adaptation.

On est face à une contradiction gigantesque. D’un côté, la social-démocratie a vu diminuer drastiquement sa flexibilité stratégique. D’un autre côté, ses structures organisationnelles sont, elles, plus flexibles que jamais. Le leadership partisan s’est renforcé, en étant beaucoup moins contraint qu’auparavant par le poids des syndicats, de la base militante ou des grandes idéologies.

Par le passé, pourtant, des grands tournants de l’identité sociale-démocrate ont coïncidé avec les grandes crises du capitalisme. Ce n’est plus le cas depuis 2008. Que s’est-il passé ?

Il est vrai qu’après sa formation à la fin du XIXe siècle, la social-démocratie s’est refondée dans les années 1930, en réponse à la Grande Dépression et à la montée du fascisme. Or, après la « grande récession » de 2008, il n’y a pas eu de telle refondation. Des collègues politistes mesurent un tournant à gauche dans les programmes, mais celui-ci ne se ressent guère dans les politiques publiques.

Dans la première période de la crise entamée en 2008, les élites dirigeantes, même néolibérales, ont montré qu’elles avaient appris les leçons des années 1930. Elles ont réagi de manière expansive, en pratiquant un keynésianisme d’urgence, c’est-à-dire sans potentiel redistributif. Cela laissait peu d’espace pour faire valoir la « différence spécifique » des recettes keynésiennes traditionnelles.

Au lieu d’une refondation semblable à celle des années 1930, on a assisté à une “autodéfaite” sociale-démocrate.

Dans une deuxième phase, ces mêmes élites ont néanmoins basculé dans un logiciel austéritaire. L’UE a traité les pays les plus endettés en son sein comme des pays « étrangers », en oubliant pour le coup les leçons des années 1930. L’opportunité était dès lors beaucoup plus grande, et le Parti socialiste européen (PSE) a d’ailleurs adopté un agenda politique de « re-social-démocratisation » supranationale.

Le problème, c’est que les membres du PSE ont suivi les priorités de leur politique intérieure, selon une logique étroitement nationale, et qu’ils ont convergé avec leurs rivaux de droite dans une logique de rigueur budgétaire. Ce choix a placé les sociaux-démocrates du côté du statu quo.

Une question cruelle se pose désormais : si la social-démocratie n’a pas réussi à se renouveler dans ce contexte, que doit-il encore se passer pour qu’elle surmonte sa stagnation programmatique ?

La social-démocratie a en fait perdu ce qui était pour elle le grand jeu : le contrôle de la modernisation capitaliste, l’encadrement politique de la mondialisation, l’orientation de l’UE, la diminution des inégalités, l’attribution de respect économique et de valeur morale aux plus démunis. L’incapacité à être un pôle identitaire fort dans les systèmes de partis nationaux a conduit à son incapacité à être un pôle électoral puissant comme par le passé.

Fabien Escalona


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message