VICTOIRE – Les insoumis font adopter leur loi pour la réouverture des accueils physiques dans les services publics

lundi 4 décembre 2023.
 

https://linsoumission.fr/2023/12/01...

VICTOIRE. Jeudi, de 9h à minuit, les députés insoumis étaient maîtres de l’ordre du jour à l’Assemblée nationale dans le cadre de leur « niche parlementaire ». A la clé, deux victoires significatives ont été arrachées aux députés macronistes malgré leur forte obstruction. Le matin, le député LFI Jean-Philippe Nilor a fait adopter sa commission d’enquête sur les risques naturels majeurs en Outre mer : une « victoire arrachée aux macronistes qui se sont opposés jusqu’au bout » a t-il confié au micro de l’Insoumission.fr à la sortie de l’hémicycle.

Tard dans la soirée, les insoumis ont de nouveau pris de court la minorité présidentielle : le texte de Danièle Obono pour la réouverture des accueils physiques a été adopté : « une belle victoire après des mois de mobilisation populaire » a salué la députée insoumise. Malgré les attaques en commission et l’aveuglement de la macronie sur la réalité de l’état des services publics pendant les débats, la proposition a été adoptée.

Ce texte prévoit une alternative au tout numérique des services publics en garantissant un accueil physique, un droit au guichet, pour les citoyens sur l’ensemble du territoire.

Les débats ont été marqué par une opposition nette des députés de la minorité présidentielle qui ont défendu à tout prix leur stratégie de tout numériser pour remplacer les guichets physiques dans les services publics. En cela, leurs positions n’ont pas varié d’un pouce depuis la Commission des lois.

Défaite de l’obstruction et des éléments de langage des députés macronistes face aux argumentaires insoumis

Tout au long de l’examen du texte, les députés macronistes n’ont cessé de ralentir les débats par l’obstruction en répétant, jusqu’à l’indigestion, les mêmes éléments de langage sur chaque intervention. Ils sont même allés jusqu’à discuter de l’article 2 qui concerne le gage financier de notre texte ou encore le titre de notre proposition. Ils louent les soi-disant « effets de simplification » qu’apportent cette numérisation pour les citoyens.

Les députés macronistes sont restés enfermés dans leurs éléments de langage, loin de la réalité du terrain. Malgré leur constat de la difficulté de très nombreux usagères et usagers d’accéder aux services publics, leur réponse se cantonne à « communiquez, communiquez ! », tendre vers « plus de communication », ou « accélérer le déploiement du numérique sur tout le territoire »

Ils se cantonnent à y répondre par plus de « communication » ou encore par « l’accélération du déploiement du numérique sur tout le territoire. » Ils louent grossièrement leurs efforts notamment des maisons France service en se cantonnant à des éléments de langage que chaque député macroniste ont répété jusqu’à l’indigestion. Aucune réponse concrète n’a été apporté à la proposition de loi insoumise.

Par ailleurs, de nombreux députés macronistes ont demandé des suspensions de séances, sans doute désarconnés par la précision du texte, les obligeant à revoir leur stratégie sur le texte. Ces suspensions ont marqué leur fébrilité pour attaquer le texte, jusqu’à finalement s’abstenir sur le vote.

Au final, leur position était intenable et illisible, et perçue comme tel par tous les observateurs et commentateurs attentifs sur le sujet.

Le groupe Démocrate a finalement voté contre. Cette position floue révèle encore un peu plus leur vision bourgeoise et sectaire des services publics. Le but du service public n’est pas seulement de satisfaire un besoin de « confort » mais de garantir à tous l’accès à ses droits et la satisfaction de ses besoins premiers.

Les Républicains ont à nouveau bien accueilli le texte en considérant que l’accès physique aux services publics doit permettre de mieux accompagner la transition numérique en cours.

Ils défendent dans les grandes lignes la numérisation usant des éléments de langage de la macronie. Cependant, ils revendiquent quand même la nécessité d’un accueil physique et d’un mode d’accueil alternatif au numérique dans les territoires.

Les camarades de la NUPES ont soutenu notre texte et ont voté avec nous pour ce droit au guichet.

Dans les débats, les insoumis ont aussi rappelé que l’alternative au numérique n’est pas une attaque contre le numérique en soi. Ils ont rappelé la nécessité d’une alternative physique, nécessaire et concrète sur le terrain. Le problème est la dématérialisation contrainte.

L’accès physique est la seule solution permettant la concrétisation effective des droits. La loi a finalement été votée et c’est une belle victoire qui pose la première pierre pour la reconstruction des services publics après des années de néolibéralisme.


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