Gaza : le carnage jusqu’au dernier Palestinien

vendredi 12 janvier 2024.
 

16 Gaza : un médecin bénévole raconte un « tsunami » de douleur et de crimes de guerre

Habitué des guerres et de retour de Gaza, un médecin britannico-palestinien a décrit dimanche à l’AFP un conflit meurtrier d’une intensité inédite, espérant que son témoignage auprès de la police britannique donnera lieu à des poursuites pour crimes de guerre.

Ghassan Abu Sitta, un chirurgien plastique de 54 ans spécialisé dans les blessures de guerre, a passé 43 jours en tant que bénévole dans le territoire palestinien, principalement dans les hôpitaux al-Ahli et al-Chifa, dans le nord de la bande de Gaza.

Selon lui, l’intensité du conflit dépasse celle des autres durant lesquels il a déjà travaillé, à Gaza, en Irak, Syrie, Yémen et sud-Liban : « C’est la différence entre une inondation et un tsunami, l’ampleur est complètement différente », explique-t-il. Elle se distingue par « le nombre des blessés », « le nombre d’enfants tués, l’intensité des bombardements, le fait que dans les jours qui ont suivi le début de la guerre, le système de santé de Gaza s’est retrouvé complètement submergé », souligne-t-il.

« Choisir qui soigner »

Né au Koweït et installé au Royaume-Uni depuis la fin des années 1980, Ghassan Abu Sitta, est arrivé à Gaza depuis l’Égypte le 9 octobre dans une équipe de Médecins sans Frontières. « Dès le tout début, la capacité était inférieure au nombre de blessés qu’on avait à soigner. De plus en plus, on avait à prendre des décisions très difficiles pour choisir qui soigner », se souvient-il.

Il évoque le cas d’un homme de 40 ans arrivant à l’hôpital avec des éclats d’obus dans la tête. Il avait besoin d’un scanner et de voir un neurochirurgien, mais ils n’en avaient pas. « On l’a dit à ses enfants et ils sont restés autour de son brancard cette nuit-là jusqu’à ce qu’il meure dans la matinée », raconte-t-il.

Des brûlures causées par le phosphore blanc

Le médecin assure qu’il a soigné des brûlures causées par du phosphore blanc, dont l’utilisation comme arme chimique est proscrite par le droit international, mais qui reste autorisé pour éclairer les champs de bataille ou faire un écran de fumée. Le Liban a accusé Israël d’avoir eu recours au phosphore blanc dans le conflit. « C’est une blessure très caractéristique », explique le médecin. « Le phosphore continue de brûler jusqu’aux parties les plus profondes du corps, jusqu’à atteindre l’os. »

Le Dr Abu Sitta explique avoir quitté Gaza car le manque de matériel médical l’empêchait de faire des opérations. Il a raconté à la police de Londres les blessures qu’il a pu constater, le type d’armes utilisées, l’utilisation de phosphore blanc et « les attaques contre les civils ». Scotland Yard souligne qu’elle a l’obligation de recueillir des preuves de possibles de crimes de guerre des deux côtés pour la justice internationale.

« En fin de compte », estime le médecin, « la justice retrouvera ces individus, si ce n’est dans cinq ans, 10 ans, quand ils auront 80 ans, quand l’équilibre du pouvoir dans le monde rendra la justice possible pour les Palestiniens ».

15 bis Gaza "est devenue inhabitable" • ONU

Selon la correspondante de France 24 à Jérusalem, Claire Duhamel, la situation dans la bande de Gaza "est de plus en plus catastrophique pour les civils", alors que les combats gagnent en intensité "notamment dans le centre et le sud" de l’enclave palestinienne.

15 Il n’y a pas que les balles et les bombes à Gaza, il y a aussi les maladies (The Guardian)

14 Gaza : Khan Younès, la cible de bombardements incessants (video)

https://fr.news.yahoo.com/gaza-khan...

13bis Prisons israéliennes : des camps de torture et parfois de mort pour des Palestiniens innocents

13) La guerre à Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, clame l’armée israélienne

La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne.

L’armée « doit planifier à l’avance car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année », a annoncé dimanche soir à la presse Daniel Hagari. Il a également insisté sur le fait que des dizaines de milliers de réservistes israéliens seront nécessaires pour la poursuite des combats mais que certains d’entre eux feront une pause dans la guerre, pour se préparer à des « combats prolongés ».

« Certains réservistes retrouveront leur famille et leur emploi cette semaine », a assuré Daniel Hagari, ce qui leur « permettra de reprendre des forces pour les activités à venir au cours de l’année prochaine » (2024). Par ailleurs, le fait qu’une partie des 300 000 réservistes reprendront leur travail pendant un certain temps, « cela allégera considérablement le fardeau qui pèse sur l’économie », affectée par la guerre, selon lui. L’armée est en train de planifier le déploiement de ses troupes dans les mois à venir, a-t-il ajouté.

Depuis le début de l’opération terrestre à Gaza le 27 octobre, l’armée a perdu 172 soldats à l’intérieur du territoire palestinien, dont certains dans des incidents de tirs dits « amis », autrement dit provenant de leurs propres forces armées.

12) Guerre Israël-Hamas : en Cisjordanie, un record de violences de colons sur des Palestiniens en 2023

Article de Le Parisien avec AFP

Les actes de violences de colons israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée ont enregistré un record en 2023, a annoncé lundi l’ONG israélienne de défense des droits humains Yesh Din. « La violence des colons est la politique du gouvernement israélien », a dénoncé l’organisation dans un communiqué, précisant que le nombre d’incidents, leur gravité, « le nombre d’Israéliens impliqués et le bilan » des violences ont battu des records en 2023, surtout depuis le 7 octobre.

L’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (Ocha) a recensé 1225 attaques de colons sur des Palestiniens en 2023. Parmi ces attaques, Yesh Din évoque deux épisodes particulièrement violents, perpétrées par « un grand nombre de colons israéliens » : le premier à Huwara en février, et le second à Turmus Ayya en juin, deux villes palestiniennes entre Naplouse (nord) et Ramallah (centre).

« Des centaines d’Israéliens ont attaqué des villages palestiniens, mettant le feu à des dizaines de maisons et de véhicules », a détaillé Yesh Din. En Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, 490 000 colons vivent au milieu de trois millions de Palestiniens. Ces colonies sont considérées comme illégales au regard du droit international.

« Une politique constante d’indulgence » Yesh Din a aussi exprimé son scepticisme concernant les dernières données publiées par la police israélienne, qui affirme que ces violences sont en baisse en 2023 par rapport à 2022. Pour l’ONG, la police ne compte que le nombre de plaintes déposées, en baisse à cause du manque de confiance des Palestiniens dans les autorités israéliennes, surtout depuis la formation, par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en décembre 2022, d’un gouvernement allié avec des partis d’extrême droite pro-colons.

Ce manque de confiance « résulte probablement d’une politique constante d’indulgence » envers les colons et le classement de nombreuses affaires criminelles « à caractère idéologiques commis par des Israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie, puisque seulement 3 % des enquêtes ouvertes aboutissent à des inculpations », a relevé l’organisation.

La Cisjordanie connaît une intensification des violences depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre. Au moins 317 Palestiniens ont été tués par l’armée, mais aussi par des colons, selon un bilan de l’Autorité palestinienne.

11) La guerre à Gaza entre dans sa 13e semaine, Netanyahu répète qu’elle va durer

Les chars israéliens se sont enfoncés samedi plus profondément dans les quartiers du centre et du sud de Gaza appuyés par des tirs aériens et d’artillerie nourris continuant une offensive meurtrière qui a rasé une grande partie de l’enclave et dont Benjamin Netanyahu a répété samedi soir 30 décembre qu’elle allait durer encore des mois.

Dans une allocution prononcée à la télévision alors que la guerre entre dans sa treizième semaine, le Premier ministre israélien a dit que l’armée se battait "sur tous les fronts" et qu’il faudrait des mois pour parvenir à la victoire.

Il a aussi déclaré qu’au terme du conflit, le "couloir de Philadelphie", étroite zone tampon de 14km de long entre le sud de la bande de Gaza et la frontière égyptienne, devrait être sous contrôle israélien.

Les combats se concentraient samedi à Al Boureij, Nouseirat, Maghazi et Khan Younès, dans le centre et le sud de Gaza, où l’armée israélienne progresse sous le couvert d’intenses bombardements aériens.

Selon les autorités sanitaires de Gaza, les bombardements ont tué 165 Palestiniens et en ont blessé 250 autres en 24 heures. Depuis le début de la guerre, le bilan s’élève à 21.672 morts et plus de 56.000 blessés.

L’armée israélienne a dit samedi avoir détruit des tunnels et tué plusieurs combattants palestiniens lors d’assauts contre un centre du renseignement militaire du Hamas et un centre de commandement du Djihad islamique à Khan Younès.

Elle a aussi fait état dans un communiqué de combats dans le nord de la bande de Gaza, où 15 combattants palestiniens ont selon elle été tués et des stocks d’armes saisis.

Le Hamas et le Djihad islamique ont dit séparément de leur côté avoir détruit ou endommagé plus chars et autres véhicules blindés israéliens.

10) Gaza : L’avancée de l’armée israélienne provoque un nouvel exode massif

Article de Reuters • 28 décembre

Des dizaines de milliers de familles palestiniennes ont de nouveau pris la fuite lors d’un exode massif depuis le centre de Gaza jeudi, où les forces israéliennes continuent de pilonner des zones peuplées de réfugiés qui ont déjà du quitter le nord de l’enclave.

Plus au sud, les forces israéliennes ont lancé des frappes près d’un hôpital au coeur de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza, où les habitants craignent une nouvelle opération terrestre dans une zone peuplée de familles sans abri après 12 semaines de guerre.

Plus au sud, les forces israéliennes ont lancé des frappes près d’un hôpital au coeur de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza, où les habitants craignent une nouvelle opération terrestre dans une zone peuplée de familles sans abri après 12 semaines de guerre.

L’armée israélienne a accentué son opération terrestre juste avant Noël malgré des appels de son plus proche allié, les Etats-Unis, lui enjoignant de réduire son activité militaire.

Les combats se concentrent désormais principalement dans les zones centrales de l’enclave, où les forces israéliennes ont ordonné aux civils de se réfugier.

Des dizaines de milliers de Palestiniens ont de nouveau fui les districts gazaouis de Nuseirat, Bureij et Maghazi pour se diriger vers le sud et l’ouest et la ville déjà surpeuplée de Deir al-Balah, sur la Méditerranée.

"Plus de 150.000 personnes - des enfants en bas âge, des femmes portant des nourrissons, des personnes âgées et handicapées - n’ont nulle part où aller", a déclaré l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans une publication sur les réseaux sociaux.

9) Les chars israéliens avancent dans Gaza, des dizaines de milliers de sans-abris supplémentaires

Article de Reuters 29 septembre 20h

Les chars de l’armée israélienne progressaient jeudi en plein coeur de la bande de Gaza, après avoir multiplié les bombardements contre l’enclave palestinienne ces derniers jours, forçant des dizaines de milliers de familles palestiniennes à fuir à nouveau, sans avoir d’endroit où se rendre.

Un journaliste palestinien a publié des photos montrant ses chars d’assaut israéliens près d’une mosquée à Boureij, dans le centre du territoire, après avoir semble-t-il traversé des vergers situés à l’est de la ville.

Plus au sud, les forces israéliennes ont lancé des frappes près d’un hôpital dans le centre de Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza, où les habitants craignaient une nouvelle opération terrestre dans une zone densément peuplée de familles sans-abri depuis le début de la guerre. Un bombardement israélien contre la ville de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, au sud du territoire, a tué jeudi soir 20 Palestiniens et en a blessé 55 autres, a déclaré le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé. Le bâtiment visé abritait des civils déplacés par les combats, ont dit des médecins et des habitants.

Les autorités de santé palestiniennes ont indiqué plus tôt que les bombardements israéliens avaient fait 210 morts au cours des vingt-quatre dernières heures, portant à plus de 21.300 le nombre de Palestiniens tués depuis qu’Israël a décrété le siège de l’enclave en réponse à l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Article de Nidal al-Mughrabi et Bassam Masoud

10) Urgence humanitaire à Gaza : « Ils sont soignés par terre dans des mares de sang »

9) Israël poursuit son offensive à Gaza, où les communications sont coupées

Article de Reuters • 27 décembre 14 h

L’armée israélienne continuait de bombarder la partie centrale de la bande de Gaza par les airs, la mer et la terre mercredi, alors qu’une coupure des moyens de télécommunication complique le travail des secours palestiniens.

Faisant écho aux propos du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a réaffirmé cette semaine sa détermination à éradiquer le Hamas, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a déclaré que la guerre allait durer des mois et prévenu qu’il n’y avait pas de "solution magique".

Une frappe aérienne a fait au moins cinq morts mercredi dans le camp de réfugiés d’Al Maghazi, au centre de Gaza, tandis que les sept corps de sept Palestiniens tués dans la nuit ont été transportés à l’hôpital Al Chifa, au nord de l’enclave palestinienne, selon les autorités de santé locales.

Les habitants ont également signalé de violents combats à l’est et au nord du camp d’Al Boureij et dans le village voisin de Djouhr al Dik, où, selon eux, des chars israéliens ont pris position.

L’armée israélienne a annoncé mercredi la mort au combat de trois de ses soldats, portant à 166 le nombre de militaires tués depuis le début des opérations terrestres à Gaza le 20 octobre.

Le coordinateur de l’équipe d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Sean Casey, a dénoncé un "bain de sang" à Gaza, soulignant que seules 20% des infrastructures médicales sont encore en état de fonctionner.

"Les hôpitaux ne reçoivent que des blessés souffrant de graves traumatismes, à une échelle assez difficile à imaginer. C’est un bain de sang, un carnage", a-t-il dit.

L’armée israélienne affirme ne bombarder que des cibles "terroristes", y compris à partir de ses navires qui croisent au large de Gaza.

Alors que la guerre a encore gagné en intensité depuis Noël, le Croissant-Rouge palestinien a dit avoir totalement perdu le contact avec ses équipes sur le terrain en raison d’une coupure des services de téléphonie mobile et d’internet.

Le seul moyen de communication restant, le réseau radio VHF, a lui-même été endommagé par un barrage d’artillerie israélien qui a touché son quartier général à Khan Younès, dans le sud de Gaza, a ajouté le Croissant-Rouge.

"Nous sommes très préoccupés par le bombardement continu du centre de Gaza par les forces israéliennes, qui a coûté la vie à plus de 100 Palestiniens depuis la veille de Noël", a déclaré mardi le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Seïf Magango.

Les violences continuent aussi en Cisjordanie occupée, où six Palestiniens ont été tués mercredi au cours d’une opération israélienne dans la ville de Tulkarem, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne.

8) La guerre à Gaza durera probablement des mois, dit le chef d’état-major israélien

"La guerre durera de nombreux mois et nous emploierons différentes méthodes pour que nos réalisations s’inscrivent dans la durée", a dit Herzi Halevi, le chef d’état-major de l’armée israélienne dans une déclaration télévisée mardi 19 décembre 2023, à la frontière entre Israël et la bande de Gaza.

"Il n’y a pas de solution magique, il n’y a pas de raccourci pour démanteler une organisation terroriste, seulement un combat résolu et tenace", a-t-il ajouté. "Nous allons aussi atteindre la direction du Hamas, que cela prenne une semaine ou que cela prenne des mois."

Le gouvernement israélien s’est engagé à anéantir le Hamas après l’attaque du mouvement islamiste palestinien, qui a fait environ 1.200 morts le 7 octobre dans le sud de l’Etat hébreu. L’armée israélienne a lancé alors une vaste offensive aérienne et terrestre dans la bande de Gaza qui, selon les autorités de l’enclave dirigée par le Hamas, a désormais tué près de 21.000 Palestiniens en deux mois et demi.

"Nous avons dit dès les premiers instants que ce serait une guerre longue parce qu’il était juste de fixer des objectifs ambitieux et nous nous montrerons à la hauteur de ces ambitions, c’est pourquoi cela durera longtemps", a dit Herzi Halevi.

Une telle durée permettra à l’armée d’adapter ses méthodes, a-t-il ajouté.

"Au bout du compte, pourrons-nous dire qu’il n’y a pas d’ennemi encerclant l’Etat d’Israël ? Je pense que c’est trop ambitieux mais nous allons créer une nouvelle situation sécuritaire", a-t-il déclaré.

Article de Reuters

7) Israël pilonne Gaza au lendemain d’un déplacement de Netanyahu

L’armée israélienne a continué à bombarder intensivement le centre de la bande de Gaza mardi après que le Premier ministre a répété sa détermination à détruire coûte que coûte le Hamas, un objectif qui paraît encore lointain mais qui a déjà coûté la vie à plus de 20.000 Palestiniens.

Ignorant tous les appels à la trêve, Israël poursuit depuis 11 semaines une stratégie purement militaire dont les risques de débordements paraissent augmenter à mesure que les attaques de mouvements alignés sur l’Iran et les ripostes américaines se multiplient du Yémen à l’Irak.

La guerre à Gaza est aussi coûteuse en vies pour l’armée israélienne, qui a reconnu mardi avoir perdu 160 soldats depuis le début de son intervention terrestre le 20 octobre.

À l’hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand établissement médical du sud de la bande de Gaza, les médecins ont déclaré mardi que 10 Palestiniens avaient été tués lors de deux frappes aériennes israéliennes distinctes.

Lundi soir, un bombardement aérien visant un bâtiment de Khan Younès a fait de nombreuses victimes civiles, dont des enfants, ont déclaré des habitants. L’armée israélienne a dit avoir ciblé des combattants du Hamas et des puits de tunnels.

Rendant visite quelques heures plus tôt à des soldats déployés dans le nord de Gaza, Benjamin Netanyahu avait prévenu que la guerre était loin d’être terminée et rejeté toutes les "spéculations" de la part des médias sur une éventuelle trêve.

Les Etats-Unis font pression sur Israël depuis des semaines pour que son armée s’efforce de limiter les pertes civiles et facilite l’acheminement de l’aide humanitaire, mais le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Le ministère de la Santé de Gaza en a comptabilisé 20.915 depuis le début de la guerre, dont 241 au cours des dernières 24 heures.

Deux Palestiniens ont également été tués mardi à Hébron, en Cisjordanie occupée, après que l’armée israélienne a dit avoir ouvert le feu sur des jeunes qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov sur des soldats.

https://www.reuters.com/

6) A Gaza, la guerre sans fin de Benyamin Nétanyahou

https://www.lemonde.fr/idees/articl...

L’apathie des responsables internationaux face au carnage en cours à Gaza permet au premier ministre israélien d’installer un état de guerre permanent et d’évacuer la question du sort qui sera réservé à l’enclave palestinienne après le conflit.

Personne ne discute plus l’ampleur du bilan humain du carnage en cours à Gaza. Mais personne, parmi les responsables internationaux qui prétendent vouloir apporter des réponses au conflit israélo-palestinien, ne s’en émeut pour autant. Le silence qui a suivi la frappe particulièrement meurtrière contre un camp de réfugiés, le 24 décembre, l’atteste.

Cette coupable apathie, quand il ne s’agit pas d’un soutien aveugle aux destructions en cours, fait les affaires du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a annoncé le 25 décembre une intensification des combats livrés par l’armée israélienne dans l’étroite bande de terre. « Ça sera une longue guerre qui n’est pas près de finir », a-t-il promis.

Elle peut continuer, de fait, tant que les Etats-Unis se satisferont du fait qu’un peu d’aide parvienne aux Palestiniens de Gaza, plongés dans un dénuement extrême, susceptibles à chaque instant d’être fauchés par les bombes fournies à l’Etat hébreu. Tel est le message adressé par la dernière résolution des Nations unies, affadie par la diplomatie américaine.

Le premier ministre israélien avait fixé deux objectifs à ses troupes après les massacres perpétrés le 7 octobre par les miliciens du Hamas contre des civils israéliens : l’éradication du mouvement islamiste et la libération des personnes capturées lors de cette opération terroriste. Après deux mois de bombardements sans précédent, les militaires israéliens se gardent bien de décréter le Hamas détruit. Quant au sort des otages, pris au piège de leurs ravisseurs et des frappes de leur propre armée, il nourrit plus que jamais l’inquiétude.

Au soir du 7 octobre, le sort politique de Benyamin Nétanyahou semblait scellé. Il était en effet comptable du fiasco du dispositif sécuritaire israélien comme de la stratégie visant à ménager le Hamas pour mieux affaiblir l’Autorité palestinienne et enterrer ainsi la perspective de la création d’un Etat palestinien. Le patron de la droite nationaliste israélienne n’a cessé de la combattre au cours des trois dernières décennies.

Planche de salut

Le premier ministre israélien semble aujourd’hui considérer que l’état de guerre permanent, qu’il s’efforce d’installer en jouant sur la soif de revanche de son opinion publique, pourrait lui offrir une planche de salut. La poursuite des opérations renvoie à plus tard l’heure des comptes et le travail d’une éventuelle commission d’enquête visant à établir les responsabilités dans la chaîne de commandement israélienne.

5) A Gaza, faute d’avoir atteint ses objectifs, Israël promet une guerre « longue »

https://www.lemonde.fr/internationa...

Deux mois après le début de l’invasion terrestre, l’armée israélienne accentue encore ses opérations, alors qu’une prochaine phase est en préparation et que les pertes civiles sont toujours plus nombreuses. Les capacités du Hamas ont été très érodées, mais l’organisation n’a pas été démantelée.

La guerre promet d’être « longue » et « intense ». En rentrant de la bande de Gaza lundi 25 décembre, Benyamin Nétanyahou a voulu rassurer les élus de son parti, le Likoud, inquiets de voir le rythme des combats ralentir sans que l’objectif maximaliste du gouvernement israélien – détruire le Hamas – ait été atteint. Le premier ministre leur a affirmé : « Nous intensifierons les combats dans les jours à venir et cela sera une longue guerre qui n’est pas près de finir. » Il entend ainsi garder le leadership de la droite radicale, qui préfère l’anéantissement du mouvement islamiste à la libération des otages.

Ces prises de parole font suite aux pires journées de la guerre commencée le 7 octobre après l’attaque du Hamas en Israël. Côté palestinien, 70 personnes ont été tuées par une frappe aérienne dimanche dans le camp de Maghazi, au centre de la bande, selon le ministère de la santé local, qui estimait dans la soirée que 166 victimes avaient été dénombrées en vingt-quatre heures. C’est autant que lors de toute l’opération israélienne « Pilier de défense », en novembre 2012, qui avait duré six jours. Au total, le bilan du ministère de la santé local fait état de près de 20 500 Palestiniens morts en deux mois et demi d’offensive.

Par Samuel Forey (Jérusalem, correspondance)

4) Sous les bombes, Gaza menacée de famine

https://www.lemonde.fr/internationa...

Actuellement, 93 % des Gazaouis sont « en situation d’insécurité alimentaire aiguë », selon le Programme alimentaire mondial. Vendredi, une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a exigé l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire dans l’enclave.

Fin septembre, Steve Sosebee, fondateur et président de l’organisation Palestine Children’s Relief Fund, a reçu un courriel de remerciements en provenance de Gaza. Les médicaments et le système de production d’énergie solaire envoyés par son organisation à Yaser Al-Maqadma avaient permis d’améliorer la vie de son fils, Khalil, atteint d’une paralysie cérébrale. Le 15 décembre, le père a fait parvenir un autre message à Steve Sosebee. « Mon âme, mon petit, Khalil, est mort. Il nous a quittés. Il avait faim », a-t-il écrit.

Le père avait cherché les compléments alimentaires dont son fils avait besoin ; mais ils n’étaient plus disponibles dans la bande de Gaza, soumise à un siège israélien et sous les bombardements depuis près de deux mois et demi. « J’en ai trouvé un peu, mais pas assez. Il était trop tard », a-t-il conclu. Steve Sosebee, joint par Le Monde, est toujours en contact avec la famille, qui vit depuis quelques semaines à Khan Younès, dans le sud de l’enclave, après avoir fui la ville de Gaza sur ordre de l’armée israélienne...

Par Ghazal Golshiri et Clothilde Mraffko (Jérusalem, correspondance)

3) Gaza rasée par les bombes : devant ces terribles images satellites CESSEZ LE FEU IMMEDIAT

2) Liens vers des articles de notre rubrique Gaza Israël 2023

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

1) Liens vers des articles de nos rubriques :

- Gaza 2012

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

- Gaza 2009

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

- Liban et Gaza 2006

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

- Palestiniens : de l’ethnocide au génocide

https://www.gauchemip.org/ecrire/?e...


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message