Prisons israéliennes : des camps de torture et parfois de mort pour des Palestiniens innocents

mardi 9 janvier 2024.
 

4) Un détenu palestinien de 23 ans meurt dans une prison israélienne

Le service israélien des prisons (IPS) a annoncé lundi la mort d’un prisonnier palestinien de 23 ans affilié au Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, ajoutant qu’elle « examinait » les circonstances de son décès.

Le prisonnier, dont l’identité n’a pas été révélée, est décédé dans la prison de Meggido dans le nord d’Israël, a précisé l’IPS dans un communiqué. Originaire de la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée et membre du Fatah, il avait été arrêté en juin 2022 avant d’être condamné à une peine de prison pour « des infractions sécuritaires », selon la même source.

La Commission des détenus, un organisme relevant de l’Autorité palestinienne, a confirmé la mort du prisonnier, affirmant qu’elle s’efforçait d’obtenir des détails sur les circonstances de son décès. Le 21 décembre, la police israélienne avait indiqué qu’une vingtaine de gardiens de prison avaient été interrogés avant d’être libérés « dans des conditions restrictives » dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un détenu palestinien à la suite de violences présumées.

Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, Thaer Abu Assab, 38 ans, originaire de la ville de Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie occupée, est décédé en novembre après avoir été battu par des gardiens de la prison du sud d’Israël où il était détenu. Le Comité public contre la torture en Israël (PCATI) avait estimé que l’affaire soulevait « de sérieux soupçons quant à la transformation du service israélien des prisons d’un organisme professionnel d’incarcération en une force vindicative et punitive ». « Six prisonniers sont déjà morts en prison. Tous les cas d’abus et de décès doivent faire l’objet d’une enquête immédiate », avait-il ajouté.

Au début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre, les autorités pénitentiaires israéliennes ont annoncé un durcissement des conditions de détention des prisonniers palestiniens : plus de sortie de cellule - donc de parloirs -, plus d’achat à la cantine ni d’alimentation des prises électriques dans les cellules, et des fouilles surprises plus fréquentes. Selon des chiffres du Club des prisonniers palestiniens, une association qui défend leurs droits, les prisons israéliennes comptaient début décembre quelque 7 800 détenus palestiniens.

3 Gaza : des images de prisonniers palestiniens devenues virales

https://www.youtube.com/watch?v=37M...

2) Selon un rapport, des détenus palestiniens de Gaza meurent en détention en Israel

Plusieurs Palestiniens de Gaza retenus par Israël dans un centre de détention militaire sont morts dans des circonstances peu claires, selon un rapport publié lundi par Haaretz (grand journal israélien de gauche)

Selon Haaretz, des centaines de personnes sont retenues dans une prison israélienne sans lit et avec la lumière allumée toute la nuit. Des centaines de Palestiniens de l’enclave assiégée auraient été arrêtés par des soldats israéliens et emmenés dans un centre de détention près de Beersheba, dans le désert du Néguev, au sud d’Israël . Plusieurs d’entre eux sont morts depuis, sans que les autorités israéliennes n’aient expliqué les circonstances de leur décès. L’armée israélienne a déclaré à Haaretz que les personnes décédées dans le centre de détention étaient des "terroristes" et qu’une enquête sur leur mort était en cours.

Les personnes détenues sont enfermées dans des enceintes clôturées, les yeux couverts et les mains menottées pendant la majeure partie de la journée. Les lumières sont allumées toute la nuit dans l’enceinte de la prison et les détenus dorment sur de minces matelas à même le sol, ajoute le rapport. Parmi les détenus, certains ont été arrêtés lors de l’attaque surprise du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait environ 1 200 morts. Des centaines d’autres ont été arrêtés depuis l’opération terrestre israélienne dans l’enclave fin octobre. Des femmes et des enfants ont également été arrêtés par des soldats israéliens à Gaza et sont détenus dans un centre de détention près de Jérusalem, ajoute le rapport.

MEE a rapporté la semaine dernière que l’armée israélienne avait détenu arbitrairement des dizaines de femmes et de jeunes filles de Gaza sans révéler où elles se trouvent ni les charges qui pèsent contre elles. Selon un rapport du Haaretz publié la semaine dernière, seuls 10 à 15 % des Palestiniens détenus par Israël à Gaza ces derniers jours sont liés au Hamas.

Les Palestiniens de Gaza sont détenus en vertu de la "loi sur les combattants illégaux", dont les défenseurs des droits de l’homme et les experts juridiques affirment depuis longtemps qu’elle est utilisée par Israël pour détenir des civils sur la base de peu de preuves et sans procès équitable. La loi stipule qu’un tribunal israélien doit examiner l’ordre d’incarcération dans les 14 jours, puis tous les six mois. L’armée israélienne a déclaré à Haaretz que les personnes de Gaza détenues l’étaient " en raison d’un motif probable d’implication dans une activité terroriste ". MEE a obtenu une liste des noms, prénoms, âges et professions de 25 personnes parmi celles qui ont été arrêtées par Israël au début du mois dans l’enclave. Cette liste, ainsi que des témoignages, indiquent que ces détenus sont des universitaires, des journalistes, des enseignants dans des écoles gérées par l’ONU, des écoliers, des ouvriers et des employés de l’Autorité palestinienne. Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a tué près de 19 000 Palestiniens lors d’attaques, dont la plupart étaient des femmes et des enfants.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message