Solidarité avec les salariés lorrains de Kléber

dimanche 17 février 2008.
 

1) Non à la fermeture de l’usine Kléber de Toul Communiqué de la LCR le 15 février 2008.

Comme Arcelor-Mittal, Michelin fait des profits et licencie. C’est ainsi que, malgré des profits en hausse de 35% en 2007, Michelin liquide son usine de Toul et jette à la rue 826 salariés.

Comble de l’hypocrisie et du cynisme : les « promesses » de réindustrialiser le site de Toul et plusieurs centaines d’emplois sur un nouveau projet industriel avec Suez. Autant de bonnes paroles destinées à faire passer la pilule, en ramassant sans doute à cette occasion des aides publiques.

Les salariés ne sont pas décidés à se laisser faire : ils bloquent les accès de l’entreprise et retiennent trois cadres dans les locaux. La LCR soutient totalement les initiatives prises par les salariés de Kléber pour défendre leur emploi.

Le patron de Kéber-Toul déplore la « violence » utilisée par les salariés. La première des violences c’est la perte de son emploi, ce sont les vies brisées et l’avenir bouché.

Michelin, comme Arcelor-Mittal, fait des profits. Il doit dégager les budgets nécessaires pour continuer à faire tourner l’entreprise. Les grandes entreprises, leur PDG et leurs actionnaires ont dégagé des profits substantiels en 2007. Il est urgent de mettre sous contrôle les entreprises, d’obtenir l’ouverture des livres de compte, d’interdire les licenciements à commencer par les entreprises qui font du profit.

2) Négociations chez Kléber (dépêche AP 16 février)

A l’initiative du préfet de Meurthe-et-Moselle, le directeur régional du Travail, Serge Leroy, a rencontré samedi matin à la sous-préfecture de Toul (Meurthe-et-Moselle) des représentants syndicaux de l’usine de pneumatiques Kléber. Le médiateur a été désigné pour tenter de débloquer la situation qui voit deux dirigeants, le directeur du personnel et le directeur des relations sociales, être retenus depuis jeudi soir dans les locaux par les salariés.

"Nous avons fait part de nos positions. Nous pensons que le directeur du Travail va joindre maintenant la direction nationale ou régionale de Michelin", a précisé à l’AP Pierre Kovalski, délégué CGT. En début d’après-midi samedi, aucune rencontre n’était prévue entre les parties. Selon la préfecture, M. Leroy a pour mission d’essayer de "renouer les fils du dialogue", la situation actuelle "étant préjudiciable à toutes les parties".

La tension est montée d’un cran vendredi après l’annonce des bénéfices du groupe Michelin. L’arrêt de la production à Toul doit s’échelonner progressivement de mai prochain jusqu’à début 2009 avec 826 emplois devant être supprimés.

Conscients que la fermeture de l’usine est inéluctable, les salariés sont déterminés à obtenir des indemnisations beaucoup plus importantes que celles proposées jusqu’à présent par Michelin. Sur place, la population et les entreprises proches apportent un soutien au personnel en colère, en repas, par exemple, et en aide matérielle. AP


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