Après le pétrole et le ciment, Chavez nationalise la grande société sidérurgiste SIDOR

samedi 12 avril 2008.
 

2) Nationalisation de SIDOR au Venezuela, une victoire qui en appelle d’autres !

Nationalisée en 1997, juste avant l’arrivée de Chavez à la Présidence du Venezuela, SIDOR-TERNIUM, aux mains de capitaux étrangers, demeurait la principale industrie venezuelienne après le pétrole.

Depuis plus de dix ans, l’exploitation se faisait plus et plus intense et le mouvement syndical avait fait de cette entreprise le symbole des années néolibérales qui ont précipité le pays dans une grave crise économique et sociale. Un formidable mouvement, de base, a du affronter non seulement le patron de l’entreprise, mais aussi le ministre du travail vénézuélien qui, face à toutes les revendications des travailleurs, faisait valoir le droit à la propriété privée et demandait qu’une médiation soit mise en place entre patronat et syndicat.

Il bénéficiait dans ce cadre du soutien de la « droite endogène », concept qui dénonce au Venezuela un secteur au sein de la majorité chaviste, qui défend des politiques libéarales tout en se rédfcklamant, comme Chavez, du socialisme du XXI° siècle.

Pour la gauche bolivarienne et le mouvement syndical, c’est justement au nom du socialisme que, ces derniers mois, ils ont tout mis en oeuvre pour obtenir l’embauche des 9000 travailleurs précaires ainsi que la nationalisation.

Alors que le processus bolivarien semble peiner à trouver sa voie vers le socialisme, cette bonne nouvelle devrait raviver les aspirations de la majorité pauvre et exploitée du Venezuela.

1) Après le pétrole, Chavez annonce la nationalisation immédiate du secteur du ciment

www.latribune.fr/info

Le président vénézuélien a annoncé jeudi la nationalisation immédiate du secteur du ciment. Ce qui devrait affecter directement les groupes Lafarge, Holcim ou Cemex, principaux acteurs du secteur dans le pays. Mexico exige des explications, Holcim relativise.

Jusqu’où ira Hugo Chavez ? Le président vénézuélien a annoncé jeudi la nationalisation immédiate du secteur du ciment dans son pays, ce qui devrait affecter directement les groupes français Lafarge et mexicain Cemex, les deux principaux acteurs du secteur dans le pays.

"Nationalisez-le, et à compter de cet instant prenez toutes les mesures légales (...) pour nationaliser à court terme toute l’industrie nationale du ciment", a déclaré Hugo Chavez - qui avait déjà nationalisé de force tout le secteur pétrolier, touchant Total et provoquant un bras de fer avec le géant américain ExxonMobil - dans un discours télévisé. Le président vénézuélien a souvent accusé les cimenteries privées d’exporter leur production au lieu de la vendre sur le marché intérieur, accusation lancée pour contrer un manque de logements qui lui a valu des critiques de la part même de ses partisans.

Hugo Chavez a expliqué qu’il s’agissait d’une décision "stratégique" et indiqué, dans sa grande largesse, que les sociétés étrangères concernées seraient indemnisées.

L’an dernier, il avait évoqué de possibles "actions correctives" contre Venezuelan Cemex, filiale locale de Cemex, troisième producteur mondial, des habitants l’ayant accusée de pollution. A la même époque, Hugo Chavez s’était attaqué aux secteurs de l’énergie et des télécommunications tout en menaçant ceux de la banque et de l’acier.

Le gouvernement mexicain a aussitôt exigé des explications. "Le ministère des Affaires étrangères est entré en contact avec le gouvernement vénézuélien afin de connaître la nature des déclarations du président Hugo Chavez", souligne un communiqué officiel mexicain. En outre, le gouvernement "va convoquer l’ambassadeur du Venezuela au Mexique" afin qu’il détaille les intentions du président Chavez, poursuit le texte qui assure vouloir protéger les "intérêts" des sociétés mexicaines à l’étranger.

De son côté, le groupe suisse Holcim, numéro deux mondial du ciment après le français Lafarge, a dit prendre "très au sérieux" l’annonce vénézuélienne. "Nous restons calmes car ce n’est pas la première fois qu’il annonce que le secteur va être nationalisé. Nous devons attendre pour voir ce qui se passe", a ajouté Peter Gysel, porte-parole du groupe.

Il a précisé que Holcim détenait deux usines au Venezuela d’une capacité d’environ 3 millions de tonnes de ciment par an, soit 1,5% du total mondial du groupe. Le Venezuela a rapporté l’an dernier environ 270 millions de francs suisses (170 millions d’euros) à Holcim, soit moins de 1% de son chiffre d’affaires net. Holcim est présent depuis 1977 dans le pays, où il emploie 774 employés, a précisé Peter Gysel.

A la Bourse suisse, le titre Holcim se repliait de 0,28% à 107,1 francs suisses, sur un marché en hausse de 0,37% en fin de matinée.


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