Stop au pillage des pays du Sud pour nourrir la surconsommation énergétique et le modèle productiviste des pays occidentaux !

mardi 17 mars 2009.
 

Suite à la signature d’une convention minière entre Niamey (Niger) et le groupe nucléaire AREVA, portant sur l’exploitation d’un des plus grands gisements d’uranium au monde, Nicolas Sarkozy va se rendre au Niger à la fin du mois de mars.

Une fois de plus, les intérêts particuliers sont soutenus au détriment de l’impératif social et écologique, et ce, par le Président de la république lui-même, pourtant garant au plus haut échelon de l’Etat de l’intérêt général.

L’ouverture de cette mine d’uranium, la plus grande du monde, signifie encore plus de misère et de violence pour les populations locales. L’exploitation de l’uranium au Niger a des conséquences catastrophiques : conditions de travail scandaleuses dans les mines, pollution et risques sanitaires engendrés par l’exploitation de l’uranium, expropriations des habitants de leurs communes, mouvements violents de rebellion contre l’appropriation des richesses. Car les populations locales ne tirent que peu de bénéfices de l’exploitation des ressources naturelles du pays, qui vont directement dans les caisses de compagnies privées et du gouvernement de Niamey.

L’ouverture de cette nouvelle mine par Areva soulève des questions qui vont bien au-delà de la question du nucléaire : intérêt général et bien commun, rapports Nord-Sud, conditions de travail... Il faut une fois de plus rappeler avec force que les ressources naturelles sont un bien commun et que les populations ont le droit à vivre dignement de leur travail et à un environnement préservé.

Piller les pays du Sud pour nourrir la surconsommation énergétique et le modèle productiviste du Nord, ça suffit comme ça ! Ce néocolonialisme est inacceptable, alors que d’autres choix sont possibles. Le Parti de Gauche appelle au dépassement du modèle productiviste, qui génère toujours plus d’inégalités sociales et nous mène droit dans l’impasse écologique.

Face à l’urgence du dérèglement climatique, nous devons planifier la sortie progressive du nucléaire ainsi que des énergies productrices de gaz à effet de serre. Nous n’y parviendrons que par le volontarisme politique et l’engagement de tou-tes.

Le Parti de Gauche propose donc de mettre en place une planification écologique, pilotée de manière démocratique et sur le temps long, seule capable de gérer la phase de transition indispensable à la mutation écologique.

Elle devra allier des investissements massifs dans les énergies renouvelables, créatrices d’emploi, et la recherche d’économies d’énergie par la réduction de la consommation et l’innovation en matière d’efficacité énergétique.

C’est notre responsabilité de citoyen-nes du monde qui est engagée, sur un véritable choix de société. Le Président de la République ferait bien de se souvenir qu’il n’est que le représentant de la souveraineté populaire. Celle-ci est actuellement ignorée et bafouée par l’absence d’un grand débat démocratique sur nos choix en matière de politique énergétique.

Il est grand temps d’informer, d’expliquer, de proposer un véritable débat argumenté aux Français sur la question de la politique énergétique en France et en Europe !

Le Parti de Gauche sera présent à la conférence de presse organisée à l’initiative du réseau Sortir du Nucléaire le 24 mars à 10h à la mairie du 2e arrondissement de Pari


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