Alain Krivine dément une vague de départs du NPA

samedi 11 juillet 2009.
 

Selon des militants, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot a enregistré une vague de défections, après la déception des élections européennes, où il a obtenu 5% des voix.

Selon la radio Europe 1, le Nouveau parti anticapitaliste a perdu 3000 militants sur les 9000 qu’il comptait au printemps à cause du "sectarisme des dirigeants" et de la médiatisation à outrance de son porte-parole.

Alain Krivine, l’un des leaders historiques du mouvement, a répondu mercredi 8 juillet qu’il n’y avait pas eu plus de quelques dizaines de départs depuis le congrès fondateur, en février dernier.

"Il n’y a pas eu de vague de départs. Il y a des gens qui sont venus et qu’on n’a pas revus ensuite et beaucoup d’autres qui ont adhéré, comme dans tout parti. Nous avons aujourd’hui 540 comités", a-t-il dit à Reuters.

Alain Krivine rappelle qu’une tendance minoritaire animée par Christian Picquet avait quitté le NPA aussitôt après le congrès en reprochant au mouvement de faire cavalier seul pour les élections européennes de juin dernier.

"Ils étaient une cinquantaine tout au plus, une ’minorité d’une minorité’", assure-t-il.

Selon le dirigeant, le mouvement n’a pas réactualisé récemment le fichier de ses adhérents. "Je ne suis pas capable de dire s’il y en a 8000 ou 12 000", a-t-il dit.

Contrat de mariage

Europe 1 a diffusé pour sa part le témoignage de deux militantes déçues, qui ont décidé de rendre leur carte. "Ce n’est plus une simple blessure, c’est une hémorragie", dit la radio.

Le NPA s’est vu reprocher par certains militants et de nombreux responsables de la gauche radicale d’avoir présenté des listes autonomes aux élections européennes au lieu de rejoindre le Front de gauche, associant PCF et Parti de gauche (PG).

Ce score était en-deçà de ses espérances compte tenu de la notoriété d’Olivier Besancenot, qui reste l’une des personnalités de gauche les plus populaires dans les sondages.

Depuis, le NPA a engagé des discussions pour présenter des listes communes avec le PG, le Parti communiste et d’autres formations aux élections régionales de 2010.

Une première ébauche de contrat de mariage a été rédigée avec le PG de Jean-Luc Mélenchon mais les discussions avec le PCF s’avèrent plus ardues, notamment sur la question de la cogestion des régions avec le Parti socialiste et les Verts.

Le mouvement voudrait que ses alliés assument leur démarche indépendante vis-à-vis du "social-libéralisme" en refusant de passer des accord de gestion avec les dirigeants du PS et d’Europe-Ecologie.


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