Pour défendre les retraites, le CDI, le pouvoir d’achat ..., construire une véritable opposition à Sarkozy ! (LCR)

mercredi 12 septembre 2007.
 

Pour défendre les retraites, le CDI, le pouvoir d’achat ..., construire une véritable opposition à Sarkozy !

Fillon, le premier ministre oublié, vient de saisir l’occasion de se remettre au centre du débat en annonçant que la réforme des régimes spéciaux était « prête ». Il n’attend que le feu vert de Sarkozy pour « entamer les négociations avec les partenaires sociaux » afin de discuter d’une réforme déjà décidée ! Fillon veut régler la question des retraites des salariés de la SNCF, de la RATP, d’EDF ou de GDF avant de programmer de nouvelles attaques contre les retraites des salariés du privé comme des fonctionnaires.

Défendre « les régimes spéciaux »

Défendre ces conquêtes sociales n’est pas une lutte catégorielle, égoïste comme le gouvernement a le cynisme de le laisser entendre. En disant harmoniser les régimes de l’ensemble des salariés, le gouvernement veut abaisser l’ensemble des régimes de retraites. S’il réussit à faire passer la remise en cause des « régimes spéciaux », il poursuivra ses attaques en portant à 41 ou 42 annuités le calcul des retraites et en passant à 61, 62 ou davantage l’âge du droit à la retraite. C’est ce que le patronat demande. Les « régimes spéciaux » ne sont pas des priviléges, mais bien des acquis légitimes qui devraient être repris, adaptés, dans le bâtiment, dans le transport, dans l’agriculture, dans la restauration, dans les travaux de nuit et à la chaîne, partout où les conditions de travail l’exigent.

Se battre pour toutes les retraites

Loin d’accepter de négocier une réforme inacceptable, les directions syndicales devraient contester le fond de la politique du patronat et du gouvernement. Il faut arrêter ce syndicalisme à reculons qui accepte par avance le cadre imposé par les patrons. Défendre les « régimes spéciaux », c’est oeuvrer à la défense de l’ensemble des retraites, c’est refuser l’allongement du temps de cotisation comme le recul de l’âge de départ. C’est réaffirmer l’exigence du retour aux 37,5 annuités pour tous. Il devrait y avoir sur cette question un large accord de l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauche. Il devrait se construire une large unité pour organiser la mobilisation.

Pour une opposition ouvrière et populaire

Malheureusement, les directions des grandes confédérations syndicales se prêtent à cette tromperie d’un dialogue social où tout est décidé par avance en fonction des exigences du patronat. C’est aussi le cas pour les discussions qui se sont ouvertes, la semaine dernière, sur la réforme du contrat de travail, c’est à dire les négociations autour de la suppression du contrat à durée indéterminée, le CDI. C’est vrai aussi pour la défense du pouvoir d’achat. En cette rentrée, les prix flambent, mais patrons et gouvernement sont déterminés à ne rien lâcher sur les salaires. C’est inacceptable. Au lieu de combattre cette politique, les dirigeants du PS s’en font les complices. Hollande reprend à son compte le « travailler plus », il accepte la remise en cause des acquis des « régimes spéciaux », à condition que cela soit fait sans brutalité. Voilà où est la force de Sarkozy : la passivité des directions syndicales et la complicité du PS. C’est pourquoi la LCR appelle à la constitution d’un parti qui regroupe tous ceux qui veulent préparer un mouvement d’ensemble pour faire échec à la politique de Sarkozy. Sarkozy défend les intérêts des gros actionnaires, des possédants et des riches. Contre lui il faut une véritable opposition, fidèle aux intérêts des travailleurs et de classes populaires, qui ne craigne pas de contester le droit des patrons et des financiers à diriger la société, leur dictature, pour défendre le droit démocratique de la population à contrôler la marche de l’économie et de l’Etat. Le 10/09/07


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