Ni G8, ni G20, la régulation mondiale doit être démocratique (ATTAC FRANCE)

lundi 13 juillet 2009.
 

En réunissant le sommet du G8 sur un champ de ruines, Silvio Berlusconi ne pouvait trouver meilleur symbole de l’état actuel de la planète et de la responsabilité des grandes puissances dans la crise globale.

D’ores et déjà on sait que ce sommet n’aura servi à rien : la sortie de la crise économique et financière sera plus que jamais soumise aux aléas de la météorologie boursière ; quant à la crise écologique, l’objectif pourtant insuffisant de réduction de 50 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2050 (80 % pour les pays industrialisés), qui fait apparemment consensus au sein du G8, ne s’accompagne d’aucun objectif précis pour 2020. Ce qui explique en partie la réaction du Forum des économies majeures (MEF), tenu simultanément, qui refuse de s’engager sur le moindre objectif chiffré pour 2050 tant que rien n’est prévu à l’horizon 2020.

Il est clair en tout cas que ce G8 inutile et incongru ne possède aucune légitimité. Ce n’est plus seulement Attac qui le dit, mais la plupart des commentateurs. C’est aussi l’avis du président brésilien Lula, selon qui « le G8 n’a plus de raison d’être », et qui lui préfère le G20, « plus représentatif et plus proche des réalités de la crise ». Telle n’est pas l’opinion d’Attac : le G20 n’a pas plus de légitimité que le G8, et le président Lula n’est pas habilité à s’exprimer seul au nom de l’ensemble des pays d’Amérique du Sud.

Face à une crise dont les habitants des pays les plus pauvres sont les principales victimes, c’est à l’ensemble de la communauté internationale de prendre des décisions, autrement dit à l’Organisation des Nations unies.

Ni G8, ni G20, mais G192 !


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